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Zone transfrontalière Ghana - Burkina Faso : Après l’onchocercose, le développement communautaire

Publié le mardi 2 août 2005 à 07h15min

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L’atelier de validation de l’étude sur "le développement socio-économique de la zone transfrontalière Burkina Faso - Ghana libérée de l’onchocercose" a eu lieu les 28 et 29 juillet 2005 à Ouagadougou. Les participants ont recommandé l’extension du programme à toutes les localités transfrontalières des deux pays.

"Après l’éradication de l’onchocercose vers les années 90, l’on a constaté de forts mouvements de populations de bétail et de marchandises tant au niveau international qu’international entraînant parfois des conflits meurtriers entre sédentaires et éleveurs nomades hypothéquant le développement de la zone malgré les potentialités agricoles et hydriques".
Cette donne dans le processus d’intégration sous-régionale a conduit la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à mener des activités au profit du Burkina Faso et du Ghana le "Programme de développement socioéconomique de la zone transfrontalière Burkina Faso - Ghana". Financées par le Royaume de Belgique et exécutées sous l’assistance technique de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO), les activités du projet ont démarré le 1er septembre 2003 dans les deux pays.

Elles ont pour ambition de mettre à la disposition des communautés transfrontalières, des infrastructures, socioéconomiques de base. "Réduire la pauvreté en zone rurale et jeter les bases d’un développement socioéconomique durable dans les zones libérées de l’onchocercose tant au niveau national qu’international", tel est l’objectif du programme.

La phase-pilote a établi une approche transfrontalière visant à améliorer les conditions socioéconomiques et les moyens d’existence des populations sédentaires et migrantes dans les localités transfrontalières. Celle-ci s’appuie sur le renforcement des capacités institutionnelles et humaines locales pour garantir la durabilité, l’utilisation et la gestion de façon durable, également la formulation de propositions d’investissement transfrontalier à travers la production agropastorale et le commerce.

Les provinces burkinabè concernées sont le Nahouri (Tiébélé, Ziou, Zecco) et le Boulgou (Zabré, Zoaga). Côté ghanéen, ce sont les districts de Bawku-Est, Bawku-Ouest, Bolgatanga et Borgo qui seront couverts. Le programme vise la lutte contre la dégradation continue des ressources naturelles, les conflits récurrents entre utilisateurs des ressources communes et la mauvaise maîtrise de l’eau. Vu les résultats de la phase-pilote, les participants à l’atelier de validation de l’étude des consultants nationaux les 28 et 29 juillet 2005 à Ouagadougou, ont recommandé l’extension des activités du programme à toutes les localités concernées.

L’attachée de coopération de l’ambassade de Belgique au Burkina Faso, Marie Goretti Nyirarukundo a réaffirmé le soutien de son pays à un tel programme qui permet aux populations bénéficiaires de s’impliquer dans les efforts d’intégration sous-régionale.

Dans la même lancée, le représentant du ministère en charge de l’Agriculture, Aïzo Tindano a souhaité que le projet puisse venir à bout des difficultés liées à la mobilité transfrontalière et à la gestion des ressources naturelles. "La phase-pilote du programme devrait baliser les axes de coopération entre les deux pays et servir d’exemple aux autres pays africains", a-t-il indiqué.

Jolivet Emmaüs
Sidwaya

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