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8e point de presse du gouvernement : Listes électorales, mairie de Koudougou et le hadj au menu

Publié le lundi 1er août 2005 à 08h39min

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Deux ministres Adama Fofana, chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement et Moumouni Fabré de l’Administration territoriale et de la Décentralisation ont animé le 8e point de presse du gouvernement, vendredi 29 juillet 2005. Conditions de communication, de publication et d’affichage des listes électorales, conclusions du contrôle de gestion à la mairie de Koudougou et organisation du pèlerinage à La Mecque, tel a été le menu du 8e point de presse.

De l’ensemble des dossiers examinés et adoptés par le conseil des ministres, en sa séance du 27 juillet 2005, trois points ont fait l’objet du 8e et dernier point de presse avant les vacances gouvernementales. Le premier dossier a concerné les conditions de communication, de publication et d’affichage des listes électorales fixées par décret du gouvernement. Il s’agit selon le porte-parole du gouvernement, Adama Fofana, d’une traduction de l’application de la loi du 3 juillet 2001 portant code électoral.

Les ministres Adama Fofana et Moumouni Fabré ont été les animateurs du 8e point de presse du gouvernement.

Le décret indique que la publication des listes électorales est assurée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ses démembrements au moins 30 jours avant la date du scrutin.

Publication qui se fait par voie de presse d’Etat, d’affiche, par Internet et par tout autre moyen de communication de masse.

Quant à l’affichage, il se fait à partir du moment où les listes sont publiées, aux sièges des communes et d’arrondissement par la CENI.

Ces listes électorales peuvent également être communiquées après leur publication, "mais exclusivement pour contrôle", précise le gouvernement.

Que faire en cas d’erreurs constatées sur ces listes ?

Il y a des recours qui sont prévus par le code électoral. "Dès que les listes sont publiées, possibilité a été donnée à chacun, de faire corriger les insuffisances dans un délai de cinq (5) jours.

Pour les personnes qui, matériellement, ont été omises, elles ont jusqu’à la veille du scrutin pour le faire", a expliqué le ministre Moumouni Fabré. "Le décret pris par le gouvernement indique bien le droit pour tout parti politique et tout acteur de la scène politique qui présenterait des candidats dans les circonscriptions électorales, le droit de réclamer les listes pour raison de contrôle", a ajouté Adama Fofana. Les électeurs et acteurs politiques ont donc le droit et le devoir de faire corriger les insuffisances décelées sur les listes auprès de la CENI ou de ses démembrements. Selon les conférenciers, le présent décret vise à permettre une gestion transparente du fichier électoral pour tous les acteurs de la scène politique.

Gestion de la mairie de Koudougou

Le conseil des ministres, suite aux conclusions des opérations de contrôle de la gestion à la mairie de Koudougou, a eu à décider de sanctions contre le maire Marcelin Yaméogo, certains conseillers municipaux et des bureaux d’étude dont "L’Œil du géomètre". "La décision n’est pas politique", a laissé entendre le ministre de l’Administration territoriale. "Le contrôle de la gestion de la mairie de Koudougou se situe dans le cadre de la décision du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation de procéder à un contrôle général de la gestion des communes du Burkina", a expliqué le porte-parole du gouvernement ; et Moumouni Fabré avec une liste de mairies en main, (Tenkodogo, Koupèla, Boulsa, Banfora, Boussé, Ipelcé, Batié, Kampti, Pô, Yako ...) déjà contrôlées d’appuyer son collègue en affirmant qu’il s’agit d’un programme spécial d’inspection générale qui va se poursuivre et qui devra toucher toutes les communes du Burkina Faso. "Il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières. Le maire de Koudougou n’est pas au-dessus de la loi", a déclaré le ministre Fabré. A-t-on tenu compte de l’opportunité de la décision, de la singularité de la ville de Koudougou et surtout du parti dans lequel milite Marcelin Yaméogo ? Quelle est la part de responsabilité du prédécesseur de Marcelin Yaméogo (Emmanuel Zoma) ? Autant de questions adressées aux conférenciers. "Koudougou fait partie d’un Etat et le maire Marcelin Yaméogo n’est pas un citoyen au-dessus de la loi. La loi doit s’appliquer à tous sans aucune considération sinon l’Etat n’existerait pas", a répondu le ministre de tutelle de Marcelin Yaméogo.

Moumouni Fabré soutient, en outre, que la procédure engagée concerne également l’ancien maire Zoma qui a entrepris le lotissement de Koudougou sans autorisation préalable. Marcelin Yaméogo, selon le ministre Fabré, a non seulement poursuivi le lotissement, dépassé les limites communales mais aussi a dissipé les fonds de la mairie de Koudougou.

La décision de sanctionner les autorités communales de Koudougou ne sera pas annulée, à en croire le gouvernement.

La question du pèlerinage à La Mecque

Le dernier point relatif à l’organisation du pèlerinage à La Mecque a aussi fait l’objet d’échanges entre les membres du gouvernement et la presse.

Suite à la volonté exprimée par les associations islamiques, l’Etat qui s’était impliqué dans l’organisation du pèlerinage depuis 1995 a décidé de restituer la responsabilité aux associations islamiques. Cependant, le gouvernement précise qui les associations chargées de l’organisation doivent remplir un cahier de charges. De nouvelles obligations relatives aux conditions d’organisation, au recrutement des candidats, au transport aérien des pèlerins, à l’encadrement, transport et hébergement en Arabie Saoudite, et à la couverture sanitaire des pèlerins y sont mentionnées.

"L’Etat se donne le droit d’intervenir dès que les intérêts des pèlerins et de l’Etat sont menacés", ont souligné les conférenciers qui précisent par ailleurs, que l’établissement des passeports et la vaccination relèvent des attributions régaliennes de l’Etat.

Enok KINDO
Sidwaya

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