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Présidentielle 2005 : L’opposition burkinabè fait du dilatoire

Publié le lundi 1er août 2005 à 08h37min

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Rétroactivité de l’article 37 de la constitution pour écarter le président sortant, menaces de mort sur la personne des candidats de l’Alternance 2005 sont deux alibis tenus par des leaders de l’opposition pour animer le débat dans l’environnement politique burkinabè.

quelques encablures du scrutin du 13 novembre prochain, tout porte à croire qu’au sein de l’opposition burkinabè l’heure n’est pas à la mobilisation des potentiels électeurs. On s’adonne plus à un jeu qui n’est rien d’autre que du dilatoire. Or pourtant !

Jour J-107, les Burkinabè iront le 13 novembre prochain aux urnes pour choisir le candidat qu’ils auront jugé capable de bien gérer la destinée du pays. Ils sont treize (13) au total dont un candidat indépendant.

Après les investitures par les états-majors des partis, chacun des 13 candidats attend l’ouverture des candidatures et la décision du Conseil constitutionnel. Mais en entendant, les partis doivent se mettre au travail pour mobiliser à leur faveur le maximum d’électeurs. Ce qui pourrait être une grosse difficulté pour les formations politiques qui manquent d’organisation structurelle réelle sur le terrain.

Mobiliser les électeurs par pitié

Les récents événements qui ont marqué l’actualité politique sur les menaces de mort sur les personnes de Me Bénéwendé Sankara, Philippe Ouédraogo et Me Hermann Yaméogo... Ces trois leaders se sont rendus chez le ministre de la Sécurité pour solliciter ses services afin de garantir leur sécurité.

Comment menacer de mort des candidats qui manquent d’audience auprès d’un électorat qui du reste est convaincu des manœuvres propagandistes de ces leaders politiques de l’opposition ? On dit souvent dans un adage de chez nous que le mangeur d’âmes oublie vite son forfait alors que le géniteur de la personne qui portait l’âme lui par contre s’en souvient à tout moment. Car il continue d’endurer la souffrance due à la perte de la personne si chère.

C’est pour dire que particulièrement Hermann Yaméogo et Bénéwendé Sankara ont oublié que l’électorat burkinabè a toujours en mémoire leurs déclarations tendancieuses et même non patriotes à propos de la crise ivoirienne. Pendant que les Burkinabè pleuraient leurs morts et la spoliation des compatriotes en Côte d’Ivoire, Hermann Yaméogo soutenu par son jeune lieutenant a eu des écarts de langage sur cette crise qui ont marqué négativement l’ensemble du peuple burkinabè. Une situation qui a contribué à les éloigner du peuple. Par ailleurs, l’incapacité notoire de ces leaders de l’opposition à gérer leur parti confondant ainsi l’intérêt individuel égoïste à celui de tout un peuple a fini par convaincre l’électorat que ces candidats de l’opposition ne méritent pas confiance en leur donnant l’opportunité de gérer la destinée du pays.

Convaincue de cette situation, l’opposition burkinabè ne pouvait qu’inviter une communication autour des candidats. Raison pour laquelle les campagnes médiatiques sont organisées sur des motifs plutôt falacieux tels que la menace de mort qui plane sur la tête des candidats de l’opposition.

Du dilatoire pour divertir les gens car elle manque de dynamisme politique pour mobiliser des électeurs, on préfère, au lieu d’une stratégie politique, mobiliser l’électorat sur la base de la pitié usant ainsi des expressions liées à l’impunité. C’est pourquoi le ministre Djibrill Bassolé doit doubler de vigilance à ce niveau pour ne pas que ces mêmes leaders se paient des brigands qui vont les agresser. Ce qui va leur permettre de prétexter devant l’opinion nationale et internationale que la menace de mort est réelle. C’est d’ailleurs une action qui engage tous les citoyens car chacun doit s’y mettre pour épargner d’un moment de tension troublant ainsi la paix sociale très chère à chaque Burkinabè soucieux du devenir du pays.

Abou Ouattara
L’Hebdo

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