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Vacances gouvernementales : Voyages, travaux champêtres, repos...

Publié le jeudi 28 juillet 2005 à 07h51min

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Voici venues les vacances gouvernementales. Après douze mois d’activités les hommes et femmes qui président aux destinées des Burkinabè vont à partir du 1er août prochain se reposer pendant un mois. Mais si certains entendent bien profiter de ces vacances, d’autres par contre avouent vouloir les mettre à profit pour achever des dossiers urgents.

Jean de Dieu Somda, ministre délégué à la Coopération régionale : Il n’y a pratiquement pas de vacances en matière de diplomatie et de relations internationales comme d’autres départements notamment les départements de souveraineté. Chez nous le bilan n’est jamais arrêté en réalité, c’est une continuité permanente. Nous avons beaucoup bossé. Vous n’avez qu’à regarder le nombre de dossiers adoptés par l’ensemble du gouvernement et au titre du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.

Nous avons organisé beaucoup de grandes conférences avec beaucoup de succès. En outre, nous avons pu tenir la journée des communautés avec beaucoup de succès également. Au cours de cette année le ministère a eu à présenter un certain nombre de dossiers extrêmement importants qui sont passés, sans compter l’ouverture de nouvelles ambassades que nous avons proposée et qui a été acceptée par le gouvernement.

Il n’y a quasiment pas de vacances aux affaires étrangères. Cela dit, on va essayer de profiter de temps en temps pour travailler à cadence réduite pas rapport à l’habituel. Je me reposerai plus et j’irai voir les amis de l’intérieur comme de l’extérieur et consacrer un peu plus de temps à la famille.

Boureima Badidi, ministre de la Justice, garde des Sceaux : Le bilan au niveau du ministère de la Justice est tout à fait positif. Le ministre continue d’exécuter le plan d’action nationale pour la réforme de la justice qui va de 2002 à 2006.
Le ministère est dans la dynamique de l’application de ce plan d’action qui s’exécute tout à fait normalement. Nous sommes en train de faire des pauses pour faire des évaluations mais il est évident que nous devons récrire un autre plan. Nous sommes dans cette logique.

Ces vacances ? Je vais me reposer, voir la famille et connaître un peu plus le Burkina.

Adama Fofana, ministre chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement : En tant que porte-parole du gouvernement, je suis dans une position charnière qui me permet de mesurer l’intensité de l’action gouvernementale. A ce niveau je peux dire que l’année 2005 s’est révélée encore plus lourde du point de vue de la charge des dossiers, plus préoccupante du point de vue de la portée de ces dossiers mais aussi plus studieuse par rapport au rendement de l’ensemble des départements du gouvernement. L’année 2005 a cette particularité d’être une année de préparation d’échéances électorales, à savoir la présidentielle du 13 novembre. Ce faisant, tous les travaux qui ont été inscrits à la charge du gouvernement dans les différents dossiers soumis à l’attention du conseil visent aussi à préparer une césure. Notamment la fin d’un septennat ce qui présuppose la possibilité d’établir un bilan qui assurément s’avère de façon globale, positif. Les vacances comme pour tout travailleur permettent d’une part de se reposer mais aussi de se régénérer et de se préparer pour de futures missions. En ce qui nous concerne, comme tous les autres membres du gouvernement, nous essayons de voir une période la plus favorable pour essayer de tirer le maximum de profit d’un repos bien mérité. Le gouvernement est organisé en groupes de départ de mission, à savoir deux groupes qui se répartissent le long du mois d’août pour environ deux semaines de repos. En ce qui me concerne, j’envisage de pouvoir jouir de mon repos à Ouagadougou. Ce qui veut dire en réalité que nous serions encore tenté d’aller au bureau ou on sera à la portée des décideurs, une fois qu’un dossier urgent se présenterait. Je pense rester à Ouagadougou pendant la deuxième quinzaine du mois d’août. Je serai en activité jusqu’au 15 août.
Alain Bédouma Yoda, ministre de la Santé : Le ministère de la Santé a beaucoup travaillé. On a pu endiguer cette année l’épidémie de méningite. On a pu faire beaucoup de réalisations dans le domaine des infrastructures. On a pu améliorer la qualité des soins en ce sens que pour tout ce qui concerne les services d’urgence des hôpitaux aussi bien nationaux que régionaux nous avons fait des efforts considérables.

On a amélioré la gestion de nos centres hospitaliers nationaux et régionaux ; la dernière assemblée générale des sociétés d’Etat, volet EPE l’a montré. On est également avancé beaucoup dans le domaine de la lutte contre le paludisme, contre le Sida et contre la tuberculose. Bref on a essayé de mieux nous organiser, de nous adapter à la situation. C’est un pays qui est dans une situation difficile dans le domaine de la santé parce que nous sommes géographiquement mal situés et les défis sont nombreux. J’espère que l’année prochaine, ça sera mieux encore.

Pour ces vacances, je vais rendre visite à ma mère et profiter de son affection. Et puis, peut-être aller faire un tour quelque part dans un pays étranger.

Djibrill Bassolé, ministre de la Sécurité :

Au niveau de mon département, nous avons assez de préoccupations que je ne pense pas que c’est le moment de prendre des vacances. Les récents événements sur la route de Pô montrent qu’il y a des urgences. Il faut donc travailler à accroître les moyens de surveillance de ceux qui sont déjà sur ces axes routiers.

Nous allons également intensifier les recherches de ces réseaux de malfrats. En tout état de cause, il faut que d’ici la période des récoltes où traditionnellement on remarque une hausse de la criminalité, nous ayons mis en place un bon dispositif.

Nous sommes dans une année de campagne électorale, il faut que les partis politiques puissent vaquer sereinement à leurs occupations. La hausse de la grande criminalité trouble vraiment mon sommeil à tout moment. Mais je reconnais que ces derniers temps, il y a un effort particulier à fournir. C’est pourquoi je dis qu’on n’aura de vacances que lorsque les choses iront mieux.

* Moumouni Fabré, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation :

Les vacances étant faites pour se reposer, je vais en profiter largement. Parce que j’ai eu une année extrêmement chargée. Il nous a fallu travailler pour mettre l’armature juridique de la décentralisation en place qui nous a coûté beaucoup d’heures de travail et même de sommeil. Il est donc nécessaire de prendre un peu de recul parce qu’à la rentrée il y aura encore beaucoup à faire.

Ce sera en effet, la phase d’opérationnalisation par les échéances électorales aussi bien présidentielle que locales. D’où la nécessité pour nous de nous reposer pour revenir plus fort, plus disposé pour pouvoir travailler dans la sérénité. Et on ne peut le faire qu’en ayant une scission entre ce que nous faisons maintenant et la reprise au mois de septembre. Je vais donc profiter pour voyager, notamment aller en Algérie

Laya Sawadogo, ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique :

Je ne suis pas en vacances parce qu’il y a le baccalauréat qui vient de se terminer et il va falloir orienter les élèves à l’université, affecter les enseignants pour la rentrée prochaine.

Il faut par ailleurs préparer l’ouverture de l’université de Koudougou. Ce sont autant d’activités qui font que c’est difficile pour moi de partir en vacances. Toutefois, résultats des examens : plus de 32% au baccalauréat, 94% au CAMES...

Je puis dire donc que le bilan global est positif.

* Yéro Boly, ministre de la Défense :

Cette année a été chargée pour le ministère de la Défense. Nous sommes allés sur le terrain, visiter les garnisons, travailler à la réorganisation de la maison.

Nous avons fait de notre mieux pour que la défense se porte mieux. En terme de bilan, on peut dire qu’il est satisfaisant. Et la masse du boulot que nous avons abattu, je crois que les vacances sont les bienvenues et je compte en profiter pour me reposer.

Youssouf Ouédraogo, ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération régionale :

Il y a beaucoup de questions qui ne sont pas encore élucidées dans le cadre de la réforme des Nations unies, la préparation de la 60e session des Nations unies et nous allons nous y atteler.

Mais cela n’empêche que je trouve un moment dans le cadre du mois d’août pour prendre quelques jours de repos.

* Mme Odile Bonkoungou, Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres :

Nous attendons toujours les vacances gouvernementales avec impatience, parce qu’après tant de temps, je pense que c’est tout à fait légitime que chaque ministre prenne un petit repos et repartir sur de nouvelles bases.

Certes, tous les dossiers n’ont pas été épuisés mais ce qui était programmé a été réalisé. Sinon l’action gouvernementale se poursuivra normalement à la rentrée.
Monique Ilboudo, ministre de la Promotion des droits humains :

Il y a tellement de choses à faire que l’on s’est dépensé comme on pouvait. Mais c’est sûr que nous ne sommes pas parvenus à réaliser tout ce qui était prévu. Parce qu’il y a encore certaines difficultés dans la mesure ou l’équipe n’est pas encore importante, comme nous le souhaitons, pour ce qui concerne notre ministère, vu nos ambitions au niveau des activités. Il y a aussi les procédures de mobilisation des fonds qui sont un peu compliquées.

Nous avons beaucoup travaillé et la fatigue est au rendez-vous. Ces vacances sont les bienvenues, mais on aurait aimé avoir beaucoup plus de temps pour réaliser tout ce qui est prévu.

Mes vacances seront consacrées au repos et à des activités littéraires.

* Mahamoudou Ouédraogo, ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme :

Il est toujours difficile pour un ministre de faire le bilan de son ministère. Parce qu’il a tendance à voir les côtés positifs et à ignorer les aspects négatifs. C’est vous les collègues qui pouvez dire comment les choses se sont passées au niveau du ministère en charge de la Culture.

Quant aux vacances, je dois dire qu’avant d’être ministre en charge du Tourisme, je faisais déjà du tourisme pendant les vacances. Mon tourisme, c’est d’abord le Burkina Faso, et après je vais toujours à l’étranger parce que je suis pour l’intégration touristique.

L’orsqu’on a un minimum de possibilités, il ne faut jamais se cantonner à son pays, parce que nous sommes dans un régime ouvert ou le Burkina est un pôle émergent de tourisme. Nous sommes 4e pays en terme de puissance touristique en Afrique de l’Ouest.

Toundoun Sessouma, ministre des Sports et des Loisirs :

La mise en place des structures fédérales a été un point très important pour nous. Il fallait mettre en place des textes clairs, acceptés par tous les milieux sportifs. Cela a été fait. Et vous avez constaté qu’après cette mise en place, la plupart des fédérations ont pu organiser leurs championnats nationaux. Cela ne s’était pas vu depuis pas mal d’années. Il reste 3 qui ne l’ont pas fait mais ce n’est qu’une question de temps.

Il y a aussi l’engagement des Etalons footballeurs en coupe d’Afrique et en coupe du monde. Nous avons encore un peu d’espoir mais en ce qui nous concerne, le ministère a pu remplir son contrat puisque tous les moyens ont été donnés à la Fédération burkinabè de football. Malheureusement, les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espoirs, mais il faut que les uns et les autres comprennent que c’est le sport.

Nous sommes en train de préparer pour 2007, les championnats d’Afrique Junior d’athlétisme. Les sélections ont été déjà faites par la Fédération d’athlétisme.

Et puis il y a le grand projet "un village, une équipe sportive" que nous sommes en train de gérer, qui nous a permis de mettre en place pas mal d’infrastructures de proximité.

Pour mes vacances, j’irai au village comme d’habitude. Et comme nous sommes à la veille des échéances électorales, nous utiliserons ce moment pour effectuer quelques réglages sur le terrain, en tant que responsable de parti politique.

Pauline P. YAMEOGO
Enok KINDO
Bachirou NANA
Sidwaya

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