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Etats - Unis : Pourquoi l’Oncle Sam convoite tant le pétrole ?

Publié le mercredi 27 juillet 2005 à 07h23min

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Avec la guerre en Irak, les Etats - Unis ont montré au monde, la face hideuse de leur "amour caché" : la quête effrénée du pétrole. L’Irak aujourd’hui est une victoire à la Pyrrhus faisant subir au monde entier les affres d’une guerre qu’il n’a pas voulue avec le prix du baril qui ne fait que grimper.

En dépassant la barre des 50 dollars, les cours du pétrole viennent de subir "un choc pétrolier" lent mais dur, observé depuis la fin de l’année 2003. L’un des facteurs ayant favorisé ou, mieux, occasionné la flambée des prix des hydrocarbures dans la plupart des pays à travers le monde est la guerre en Irak avec une répercussion dans la logique du "deal" commercial sur le cours du dollar.

A la croisée des chemins se trouve les Etats-Unis qui, non satisfaits d’imposer aux autres leur mondialisation aveugle et leur politique libérale "assassine", dopent le marché du pétrole en livrant en pâture économique les plus pauvres. L’Oncle Sam est "fan" du pétrole à telle enseigne que rien ne l’arrête dans son désir d’être et de demeurer le leader du monde dans tous les compartiments industriels.

Les Etats-Unis occupent la première place mondiale en tant que consommateur de pétrole. Or, les réserves d’hydrocarbures du states sont faibles (3% de la planète) et l’extraction coûteuse face aux besoins énormes pour faire fonctionner "la machine industrielle et agricole" américaine. Le pays de George W. Bush consomme à lui seul 60% du pétrole mondial. L’écart vaut les yeux de la tête. Solution ? Il faut s’approvisionner aux meilleurs prix sur le marché mondial. La quantité d’équivalent pétrole nécessaire à la production d’un dollar de PIB est une fois et demie plus élevée aux Etats-Unis qu’en Europe et presque trois fois plus élevée qu’au Japon.

Face à l’évolution d’un monde avec l’avènement de pays industrialisés comme la Chine, les Etats-Unis se devaient de sécuriser leur source d’approvisionnement en pétrole d’où la guerre en Irak. Puisque de 2002 à 2003 la facture pétrolière est passée de 103 milliards de dollars à 133 milliards de dollars, il fallait sécuriser et contrôler "le têtu" de Saddam Hussein chef d’alors d’un pays qui dispose de 10% des réserves de pétrole de la planète.

Un risque pour l’économie mondiale

En outre, l’Oncle Sam veut se mettre à l’abri de la menace chinoise ; la Chine qui, actuellement se place au premier rang des économies les plus intensives en énergie au niveau mondial. Cependant, force est de constater que l’équilibre sur lequel repose la croissance mondiale est d’autant plus instable que la Chine et les Etats - Unis, vulnérables à la hausse des cours du pétrole, sont aussi deux économies très interdépendantes à la fois d’un point de vue commercial que financier.

Aujourd’hui, la dépréciation du dollar observée ces deux dernières années dope les prix en bourse face aux monnaies des partenaires des Etats - Unis. Et l’Oncle Sam, "par exprès" ou par impuissance ne fait rien pour redresser le cours de son dollar. Du coup, un risque de voir les prix flamber de façon vertigineuse menace l’économie mondiale. Et ce sont les plus pauvres qui en souffriront à moins de nourrir le secret espoir d’un retour des cours du pétrole à des niveaux plus soutenables.

Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedra1@yahoo.fr)
Sidwaya

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