Premier acte de jumelage entre municipalités burkinabè et française, les relations de coopération entre Ouagadougou et Loudun se traduisent aujourd’hui dans les réalités de notre cité. La mise en œuvre du Centre d’ Accueil pour Entreprise (CAE) a fait ses preuves dans le domaine de l’appui-conseil auprès des jeunes entrepreneurs. Le projet Lutte Anti-moustique par Moustiquaire imprégné (LAMI) a été le précurseur de ce mode de lutte contre le paludisme.

Depuis, la méthodologie a été vulgarisée par l’état et ses partenaires institutionnels s’y sont engagés. Dans les cinq arrondissements de la Commune de Ouagadougou, de nombreuses femmes du secteur informel bénéficient d’un programme d’alphabétisation. Au plan scolaire, des enfants issus de milieux difficiles sont inscrits dans un programme de parrainage au primaire et au secondaire.

C’est dans cette dynamique que le maire de Ouagadougou et son homologue Jean Touret ont fait, du 03 au 05 juillet 2005, le point du jumelage entre les deux villes.

Renforcer les acquis du jumelage Ouaga-Loudun

Du fonctionnement des comités locaux de jumelage, les deux parties ont convenu que tout en leur laissant leur autonomie, les programmes soient avalisés par les deux maires, conformément à leurs décisions et orientations. En outre, les deux maires se sont félicités de l’état d’avancement de la construction de l’Espace lecture dans l’arrondissement de Nongr-Massom. Ils ont convenu de la nécessité de définir une politique de fonctionnement de cette infrastructure.

Au cours de son séjour, la délégation de la Ville de Ouagadougou a eu des contacts avec le Conseil général de la Vienne avec lequel elle a sollicité et obtenu l’envoi de feux tricolores déclassifiés de Loudun à Ouagadougou en partenariat avec les autres villes du département. Aussi, le département de la Vienne se propose de mettre à la disposition des communes burkinabè une assistance en maîtrise d’ouvrage, en collaboration avec la Banque mondiale. Cette assistance se présentera sous forme de missions d’élus ou d’agents des services techniques et une formation aux agents municipaux à Ouagadougou.

Par ailleurs, le maire de Loudun a informé son collègue de Ouagadougou de l’envoi par le bourgmestre de Leuze-en-Hainaut d’une ambulance dans le cadre du jumelage triangulaire. Il a saisi l’occasion de la visite de Simon Compaoré pour remercier le maire de Ouagadougou de toutes les attentions dont il a été l’objet durant la 24e Assemblée générale de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et du 10e Sommet de la Francophonie. Pour Jean Touret, ces rencontres lui ont permis de vivre de grands moments et d’en apprendre beaucoup sur l’organisation d’activités.

Ouaga-Bordeaux : une vision nouvelle

Du 06 au 08 juillet 2005, la délégation de la Ville de Ouagadougou était à Bordeaux dans le cadre de la signature d’un plan d’action et de coopération entre les deux villes. A cet effet, la délégation a été étoffée par M. Yéro Boly, ministre de la Défense burkinabè, facilitateur des relations entre Ouaga et Bordeaux au moment où il était directeur de Cabinet du président du Faso, Son Excellence M. Filippe Sawadogo, ambassadeur du Burkina Faso en France et le Colonel Alassane Monné, attaché de défense à l’ambassade.

La cérémonie officielle de signature s’est déroulée le 06 juillet 2005 à I’hôtel de Ville de Bordeaux en présence des personnalités du monde politique (élus locaux et nationaux), diplomatique et consulaire, économique, militaire, universitaire et associatif. La signature de la convention est intervenue entre M. Hughes Mertin, député-maire de Bordeaux et M. Simon Compaoré, maire de Ouagadougou.

Les principales articulations de ce plan d’action portent sur la formation professionnelle des élus locaux, des fonctionnaires municipaux et des agents de la police municipale ; les aménagements des espaces publics ; la prévention et la sensibilisation au VIH-Sida ; les échanges culturels et artistiques ainsi que la coopération multilatérale.

Les retombées d’un séjour

Au cours de leur séjour à Bordeaux, la délégation a procédé à une visite de la base aérienne 106 de Mirignac qui est spécialisée dans les interventions incendies impliquant des appareils aéronautiques. Des perspectives de formation de militaires burkinabè y ont été offertes. La délégation s’est par la suite rendue à la caserne des sapeurs-pompiers de la direction du service départemental d’incendie et de secours de la Gironde où elle s’est intéressée au fonctionnement et à l’organisation du service, l’installation et les équipements.

A cette occasion, deux véhicules ambulances reformées ont été offerts aux sapeurs pompiers de Ouagadougou. Le ministre de la Défense et le maire de Ouagadougou ont exprimé leur reconnaissance aux autorités départementales. A Martignas-sur-Jalles, la délégation a procédé à la visite de l’unité militaire du 503e régiment du train de Souge. Par ailleurs, les hôtes de la ville ont été reçus à la Chambre de Commerce de Bordeaux où ils ont pu échanger avec les chefs d’entreprise membres du comité Bordeaux Sud Ouest travaillant avec le Burkina Faso. Des retrouvailles familiales ont eu lieu entre la délégation et l’Association des travailleurs burkinabè en Aquitaine. Du niveau des échanges au cours du séjour et de la dimension que recouvre le nouveau plan de coopération, Ouagadougou et Bordeaux scellent un partenariat original qui va même au-delà du cadre local.

De Loudun à Bordeaux, Ouagadougou marque sa volonté de faire de la coopération décentralisée une véritable diplomatie des peuples qui s’articule autour du développement à la base par des liens dynamiques avec ses différents partenaires.

Direction de la Communication
et des Relations Publiques
Commune de Ouagadougou