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Rassemblement des forces indépendantes/Parti des jeunes du Burkina : "Nous ne sommes pas d’accord avec Hermann Yaméogo"

Publié le mardi 26 juillet 2005 à 07h49min

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Le soleil des investitures décline vers l’horizon, l’aube des grandes batailles se lève et les acteurs politiques fourbissent leurs armes autour de l’arène. Mais nombreux sont ceux qui se trompent d’arme et de cible puis tombent d’eux mêmes sans le moindre souffle et le peuple est témoin de certaines dérives, puis écrit l’histoire tout en définissant le profil type du gouvernant à même de conduire sa destinée.

En haut de l’échelle, un homme se distingue et nous ne cesserons de vous convaincre qu’il lui faut changer ses lunettes conceptuelles ou du moins les faire corriger.

Cet homme n’est autre que le bien connu Hermann Yaméogo, qui ne manque jamais, s’il n’en crée pas, des occasions pour divertir les consciences, détruire les édifices de développement, trahir sans doute ses compatriotes et que dire, ses amis politiques.

C’est non sans un certain étonnement que la Fédération du Centre du RFI/PJB a suivi l’interview de ce M., président de l’U.N.D.D. ,le mercredi 22 juin 2005, sur les ondes de Radio France Internationale. M. Yaméogo y donnait son point de vue, entre autres, sur la candidature du Président du Faso Blaise Compaoré à la présidentielle de novembre prochain et sur son attitude face à la crise ivoirienne. Il est vrai que Hermann Yaméogo nous a habitué depuis 1991 à des entourloupes propres chaque fois à vous couper le souffle .

Mais nous estimons que cette fois-ci, le bouchon a été poussé trop loin. En effet, à une question du journaliste sur la crise ivoirienne, M. Hermann Yaméogo, au lieu du sens de la mesure, choisit de se fourvoyer dans des accusations infondées et sans preuve contre le pouvoir en place au Burkina Faso.

Dans ce contexte où l’étranger, et particulièrement le Burkinabè en Côte d’Ivoire, est montré du doigt depuis le début de la crise comme responsable de tous les maux de ce pays, développer un discours basé sur des accusations aussi vides que puériles ne peut que conduire à une accentuation des pogroms et des rafles contre nos compatriotes en Côte d’Ivoire .

Interrogé sur les actes de violence répétés dont sont victimes les Burkinabé en Côte d’ivoire de la part des Patriotes de Laurent Gbagbo , Monsieur Hermann Yaméogo qui ne fait pas dans la dentelle en matière de formule choc, compare le chef de l’Etat ivoirien aux grandes figures de l’histoire africaine que sont Kwamé N’krumah et Patrice Lumumba. Sans dénier à M. Hermann Yaméogo le droit d’opiner sur les actes de son ami Laurent Gbagbo, nous nous insurgeons contre de tels propos qui au-delà de nos compatriotes constituent une injure grave à toutes les victimes de la politique xénophobe et ethnique de Laurent Gbagbo.

Dans l’absolu, il s’agit d’une injure à l’Afrique progressiste et à ses héros que de comparer le Président ivoirien à ces deux figures illustres. Les propos que vient de tenir le Monsieur s’insèrent dans la logique des actes qu’il ne cesse de poser contre le Burkina Faso et contre ses compatriotes, notamment à l’ étranger.

En réalité, cette interview révèle un homme qui a perdu tous ses repères après « l’hémorragie » de militants qu’a connue son parti du fait de son inconstance politique. L’homme qui affiche toujours des ambitions politiques démesurées, choisit de s’accrocher à tout ce qui peut le maintenir hors de l’eau. Et pour cela, il n’hésite pas à tronquer la vérité et à habiller les faits d’affirmations gratuites.

L’opinion nationale et internationale se rappelle les actes dont il s’est récemment rendu coupable en faisant le tour de certaines capitales africaines et en faisant usage de faux contre son propre pays. Ce qu’il vient de dire sur les ondes d’un média international constitue une nouvelle forfaiture qui mérite que l’individu réponde devant les instances habilitées à dire le droit, notamment sur les accusations sans preuves qu’il continue de porter contre le Burkina Faso .

Dans notre pays, l’heure est à la réflexion pour la « présidentiable » soucieux de l’avenir du peuple. L’heure est aussi à l’établissement des bilans pour mieux penser les nouvelles visions afin de relever les grands défis du développement. L’heure est enfin, à l’ examen des programmes politiques et le choix des stratégies pour la mobilisation. Comme M. Yaméogo, ami de Laurent Gbagbo, et même qu’il surestime, nous allons lui rappeler un conseil de Kwamé N’krumah pour les ramener à la redécouverte de la politique. Kwamé N’krumah, au début des années 1960, disait à ses camarades nationalistes : "cherchez d’abord le royaume politique et le reste vous sera donné par surcroît".

Bien vrai que, s’il est difficile d’avoir un royaume, une assise politique de l’intérieur du fait de moult trahisons, il faut naturellement revoir sa politique. Mais en insistant dans une monstrueuse démagogie, on finit par gauchir sa perspective sur la réalité, à la rendre plus suspecte que nécessaire.

Le Professeur Lucian Pye s’adressant à ses confrères politologues, les encourageait, à "aller au-delà de la définition de l’homo politicus, sans cesse en quête de pouvoir, et de chercher à découvrir les qualités personnelles indispensables à l’activité parfaitement civilisée qu’est la véritable politique" (Pye, 1960, p16).

C’est une belle adresse à Monsieur Yaméogo qui ne se fatigue jamais de vendre la mauvaise intelligence et de commander la mise en place des structures et autres cartels antirépublicains. Tout politicien peut se livrer à un tel sport pour faire monter sa cote au niveau international mais, à l’opposé, devant l’intérêt supérieur de la nation, de telles manigances sont à écarter.

Les fans de l’incivisme et militants des causes perdues s’en souviendront car l’histoire rattrape toujours les hommes. Nous voulons signifier à Hermann Yaméogo que les multiples déboires et revers qu’il subit depuis plus d’une décennie sur la scène politique auraient dû le conduire à reconnaître son échec, à se trouver une autre vocation et surtout, à se remettre en cause sur les plans intellectuel, moral et politique. Pourquoi ne pas s’atteler à écrire ses mémoires pour la postérité.

En tout état de cause, la Fédération RFI/PJB du Centre appelle à la vigilance, à la mobilisation pour construire notre cher Burkina Faso, pays des Hommes intègres. La Fédération du Centre du RFI/PJB montre sa détermination au soutien de son candidat Blaise Compaoré. Et notre mission aujourd’hui en tant que parti des jeunes, c’est d’être des responsables et des protecteurs du pacte Républicain, de rassembler et de faire comprendre là où il faut que notre nation soit une et indivisible.

Puisqu’une réaction en appelle une autre, la Fédération RFl/PJB du Centre demande à la classe politique burkinabè, au-delà des interviews et autres conférences de presse, à plus d’engagement et d’éthique, à la réflexion sur leurs programmes politiques pour qu’au soir du 13 novembre 2005, dans la quiétude et la transparence, nous soyons comptables des résultats qui reflètent le travail-terrain des candidats.

Pour la Fédération RFI/PJB du Centre

Evariste SIRY
Tél : 70 23 65 66
email : siry@zcp.bf

Sidwaya

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