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Présidentielle 2005 : Faiblesses de l’opposition, forces du pouvoir

Publié le vendredi 22 juillet 2005 à 07h53min

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Il devient de plus en plus évident que le président Blaise Compaoré sera réélu, tant ses concurrents ont des agissements qui contrastent avec la sérénité du candidat du CDP, de l’AMP, de l’ADF/RDA, des ABC, du RDF et de tous ceux qui sont unanimes sur les avancées réelles et palpables qu’a fait le Burkina Faso sous sa conduite, et qui, par conséquent, sont convaincus de sa capacité à faire de ce pays un modèle.

Mieux que cela, sa réélection est assurée, du fait qu’à y regarder de près, les leaders politiques actuels pèchent plus par leur opposition, vue comme une philosophie d’action politique, plutôt que par leurs capacités réelles à proposer mieux au peuple burkinabè. Et toute la différence est là !

L’on ne peut raisonnablement vouloir le pouvoir en restant amorphe, à tout point de vue, comme le sont nos opposants. Quel a été l’apport de l’opposition lors des réformes de la loi sur les Collectivités territoriales, surtout la régionalisation ? Quelle en est sa vision ? Qu’est-ce que ces messieurs ont apporté de bon à l’occasion de la révision exceptionnelle des listes électorales ? Quel débat engagent-ils sur la question de la dette qui est très loin d’être un cadeau... ?

Rien !!

Ceci est d’autant plus inquiétant qu’au delà de la question liée à l’élection présidentielle, ce qui ne peut être une fin en soi si tant est que l’on a le souci d’apporter sa pierre à la construction d’une nation forte et prospère, c’est l’avenir de notre démocratie, la place de notre Faso dans le concert des nations qui risquent d’être compromis.

Les qualités personnelles du président sortant

Nul ne peut objectivement dénier au président Compaoré d’avoir un regard prospectif sur les événements. Sa patience, sa tolérance, sa constante volonté de faire de ce pays un havre de paix et de prospérité, son combat pour que le Burkinabè soit rétribué à la juste mesure de son ardeur au travail malgré les contraintes, son esprit rassembleur, son pragmatisme et sa détermination à aller toujours vers l’excellence sont notables.

En dépit des tempêtes, des allégations et des compromissions des uns et des autres, il est toujours resté pondéré ; ce que bien de ceux qui prétendent apporter la démocratie dans notre pays, comme si elle n’existait pas, ne peuvent visiblement faire, pour peu que l’on s’intéresse à leurs dires, actes et projets.

Il est bon de rappeler seulement que des éléments d’appréciation du septennat écoulé existe. On peut citer entre autres, le taux d’alphabétisation, les investissements immobiliers, individuels comme ceux des promoteurs, le taux et surtout la qualité d’urbanisation du pays, l’accroissement du parc automobile, la qualité du réseau routier, etc. Ces indicateurs ne sont plus ceux qu’ils étaient, il y a seulement 5 ans ! Ce sont des signes visibles de progrès, loin des calculs économiques qui ne prennent pas toujours en compte les données de l’économie informelle, qui est le propre des pays pauvres où, du reste, la collecte de données statistiques sont difficiles.

Ce qui fait du président Compaoré un leader, ce n’est point le fait de réussir ses projets, mais de pouvoir les réussir dans un pays aride, enclavé, rural, pauvre et autrefois marginalisé et méprisé comme le Burkina Faso.

C’est cela qui fait de lui un leader au Faso, dans la sous-région et un porte-parole des pays pauvres sur la scène internationale.

Patiemment, mais résolument, il a conduit ce pays vers la stabilité, la paix et l’a mis sur la route de la prospérité.

Les batailles à venir sont aussi ardues que celles que le Burkina Faso a gagnées. C’est pourquoi sans bruit, il travaille à asseoir les bases solides d’une économie nationale qui tire sa vitalité des capacités endogènes sans renier son appartenance à une humanité dont la destinée est forcément commune, en dépit de la concurrence, voire des rivalités constatables ici et là.

Voilà pourquoi, loin de répondre aux provocateurs, il a toujours recherché et soutenu ceux qui veulent réellement travailler au progrès de ce pays.

C’est le lieu de saluer la clairvoyance dans la modestie de Me Gilbert Ouédraogo de l’ADF/RDA pour avoir choisi de supporter le candidat Compaoré.

Gilbert Ouédraogo, politiquement réaliste

A l’analyse, ce n’est pas que les autres candidats de l’opposition sont meilleurs à lui, au point de le faire abdiquer, bien au contraire ! Mais il a su mettre le développement du Burkina Faso, au-dessus des ambitions partisanes. Sachant qu’en l’étape actuelle des choses, il ne peut pas faire mieux que Blaise Compaoré, il a raisonnablement soutenu sa candidature !

L’opposition non constructive ne saurait constituer un ferment de développement d’un pays ; et Me Gilbert vient de démontrer qu’il est au-dessus des basses querelles et que seule l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens reste sa préoccupation.

Et comme on ne change pas un entraîneur qui gagne, pourquoi aller chercher des poux sur une tête rasée ? Mieux vaut en effet apporter ses idées pour qu’ensemble l’on travaille au développement du Burkina.

Voici une grande leçon de réalisme politique et de prospective que bien d’acteurs politiques et d’analystes auront du mal à comprendre, surtout les opposants radicaux, tellement captivés qu’ils sont par le palais de Ouaga-2000 ! Pour preuve, demandez aux électeurs de ces sieurs quelles réalisations ils ont pu faire pour aider au développement de leurs localités, en dehors des périodes électorales ? A-t-on besoin d’être au pouvoir pour réaliser un puits au bénéfice d’une localité ? Bien sûr que non !

Il serait bon que la communauté des "analystes" comprenne que le citoyen africain a surtout besoin d’améliorer qualitativement sa vie, accroître ses libertés, assurer sa sécurité, participer à la prise de décision en vue de son mieux-être et travailler à rendre sa collectivité plus visible et active sur la scène internationale. Ceci est vrai pour le citoyen burkinabè. Et après avoir travaillé à créer la démocratie institutionnelle, qui est fonctionnelle, le moment est propice pour impulser une démocratie de développement. Il serait faux de penser que le choix responsable et éclairé de l’ADF/RDA de soutenir la candidature de celui qui est à même de réaliser son idéal, en l’étape actuelle du jeu politique national, est de nature à décrédibiliser la démocratie politique au Faso !

Au contraire, cela dénote d’un sens très élevé de l’intérêt de ce parti pour le devenir de ce pays, en aidant à son émergence, car ce n’est que par là que nous améliorerons notre quotidien et préparerons un avenir meilleur pour les générations futures. Mais de grâce que ceux qui n’ont rien à proposer laissent les autres le faire au bénéfice de tous.

Brice SAGNAN
L’Hebdo

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