LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

L’intégration régionale et sous régionale : Entre volonté politique et réalité

Publié le vendredi 22 juillet 2005 à 07h28min

PARTAGER :                          

Le mardi 19 juillet 2005, le ministre délégué chargé de la Coopération régionale, M. Jean de Dieu Somda, a rencontré la presse au sein de son institution. Au menu, un échange interactif sur l’intégration régionale et sous régionale.

D’entrée de jeu, le ministre Jean de Dieu Somda a dit toute sa gratitude à la presse qui a fait « un travail formidable » de couverture médiatique à l’occasion des journées des communautés, tenues du 27 au 30 mai 2005 à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

La rencontre du jour avec les médias est donc avant tout, selon le ministre une occasion de remerciements mais aussi d’échanges pour approfondir certaines questions sur l’intégration. Un phénomène qui regagne de l’intérêt au moment où la mondialisation est sur toutes les lèvres. Bien que d’usage courant, M. Somda reconnaît en revanche que l’intégration n’est pas un concept nouveau.

Elle a été « au cœur des débats en Afrique dans les années qui ont précédé les indépendances » a-t-il souligné. Mais contrairement à certains discours qui soutiennent que l’intégration est en marche au Burkina et dans la sous-région Ouest-africaine, les journalistes ont relevé le foisonnement des organisations pour dire qu’elle a échoué.

A ce sujet, M. Jean de Dieu Somda a expliqué que la constitution des grands ensembles économiques ou politiques a fait naître diverses organisations qui se sont éteintes et d’autres sont en cours.

Il a souligné les résultats mitigés enregistrés, sur le plan économique par l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Selon lui, elle n’a pas su faire la transition à l’Union africaine. A contrario, le ministre a observé que la Communauté des Etats Sahelo-Sahariens (CEN-SAD) gagne en notoriété et se positionne comme avant-gardiste de l’UA.

Concernant la libre circulation des personnes et des biens, M. Somda a relevé le hiatus entre la liberté des populations à l’époque coloniale sans passeport et les textes d’aujourd’hui. En effet, le ministre Somda a attesté que dans la CEDEAO existent différents protocoles, directives et décisions sur la libre circulation des personnes et des biens : « Malgré cela, des discriminations de tous genres en matière d’emploi, des expulsions de citoyens communautaires, des difficultés d’entrée dans les Etats membres etc... sont toujours enregistrées ».

Si les communautés étrangères sont en quiétude au Burkina, cela n’a pas toujours été le cas avec les Burkinabè qui vivent hors de nos frontières, a-t-il précisé. A ce propos, M. Jean de Dieu Somda a confié que des rencontres sont tenues régulièrement pour connaître les besoins et préoccupations de nos compatriotes dans leurs pays d’accueil.

Au niveau institutionnel et diplomatique, des actions sont entreprises pour leur réinsertion socioéconomique et professionnelle.

« Cela relève du devoir régalien » a laissé entendre le ministre Somda.

Pauline P. YAMEOGO
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique