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Burkina Biotech Association (BBA) : La tribune des mordus de la Biotechnologie

Publié le mercredi 20 juillet 2005 à 07h21min

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Burkina Biotech Association (BBA) est une association sans but lucratif, laïque et apolitique constituée le 27 février 2004 par des chercheurs et siègant à Ouagadougou. Elle a convié la presse pour pour mieux se faire connaître et permettre à celle-ci de s’approprier les enjeux de la biotechnologie. C’était lundi 18 juillet 2005 à son siège sis au secteur 25 à Somgandé.

Burkina Biotech Association (BBA) est née de la volonté de chercheurs du Burkina de se doter d’une tribune pour faire entendre la voix de vrais spécialistes dans le domaine des biotechnologies. L’Association se veut membre de la société civile et a comme principales missions la formation, l’information et le renforcement des capacités.

Pour le professeur Alassane Séré, président du BBA, la création de l’Association est l’expression d’un refus des chercheurs scientifiques africains de se laisser distancer par cette grande révolution scientifique du 21e siècle qu’il qualifie "des plus fantastiques aventures scientifiques et technologiques de ce siècle". Fantastique au regard des enjeux sous-jacents.

D’une part, les biotechnologies sont une multitude de procédés, d’outils et d’applications dans l’agriculture, l’élevage, l’environnement, la santé et la bioinformatique. D’autre part, les biotechnologies reposent sur des technologies de pointe comme la trangénèse ou la séquençage aussi bien que sur des techniques traditionnelles en constante évolution comme la fermentation ou l’immunologie. Enfin, elles constituent un outil contre la faim dans le monde en ce sens qu’elles ouvrent des perspectives immenses pour optimiser les cultures, les protéger des maladies et des fléaux.

Pour tout cela dira le professeur Séré, "il faut aujourd’hui que l’Afrique pense par elle-même car on pense que ce qui est bon pour les autres ne l’est pas pour elle". Pour lui donc, il convient que les Africains s’approprient cette technologie. Et d’ajouter qu’elle n’est pas l’apanage les seuls chercheurs mais aussi des politiques, des hommes de médias, des paysans, etc. Il s’est d’ailleurs félicité que les autorités politiques du Burkina aient été à l’avant garde de cette révolution technologique en organisant le forum scientifique sur les biotechnologies et en élaborant un cadre national réglementaire de biosécurité.

La presse, partenaire privilégié

Les hommes de média ont à leur tour été interpellés pour jouer le rôle de diffuseurs "d’une information juste, équilibrée et bénéfique pour les populations".

Conscients de l’importance du volet communication, information, sensibilisation sur le sujet, les hommes de médias ont eu à bénéficier d’un atelier de formation à Bamako du 1er au 03 juin 2005 sur le thème "La biotechnologie appliquée à l’agriculture : théorie et pratique". Cet atelier a même permis la mise en place du Réseau des communicateurs Ouest-africains en Biotechnologie Agricole (RECOAB).

Ils ont ensuite participé à la conférence ministérielle USA-Afrique de Bamako du 21 au 24 juin 2005. Le BBA et l’un de ses partenaires, l’ISAAA (International Service for the Acuquisition of Agri-biotech Applications) comptent initier dans les mois à venir une formation similaire au Burkina en vue du renforcement des capacités des journalistes.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
Sidwaya

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