Après "Traque à Ouaga" et "Sofia", Boubakar Diallo vient de réaliser "Dossier brûlant", une comédie policière. La première de "Dossier brûlant" a lieu le mercredi 13 juillet 2005 au ciné Burkina sous les yeux du parrain le ministre de la Sécurité Djibrill Bassolé.

Dossier brûlant", le tout dernier long métrage de Boubakar Diallo est sur les écrans depuis mercredi 13 juillet 2005. Dans cette comédie policière confinant à la satyre car mettant à nu des maux tels que la corruption, l’insécurité et l’escroquerie, les films du Dromadaire expérimentent "un nouveau type de cinéma". D’un coût de 25 millions de francs CFA, pour une durée de 100 minutes, "Dossier brûlant" est une intrigue policière qui révèle les dessous d’un marché de gré-à-gré entre l’Office des routes et des barrages et une société.

Marché qui tournera au vinaigre après le vol des documents confidentiels compromettants par deux jeunes voyous Polo et Marco (Patrice Gampéné). Kossi, le détenteur desdits documents compromettants sera abattu par ceux avec qui il avait rendez-vous dans un entrepôt désert, Carlos et son homme de main. Au moment où ces derniers s’apprêtaient à quitter l’entrepôt désert, le portable de Kossi sonne. Le tueur décroche.

Polo, le voleur du document ignorant qu’il communique avec l’assassin, propose un échange. Echange qui se soldera par son assassinat. La police se saisit de l’affaire par l’intermédiaire du duo d’inspecteurs Charly et Miss Di qui, malgré leur sens du boulot intègre et "propre", trouveront sur leur chemin un commissaire véreux, corrompu et de mèche avec les assassins. Et l’intrigue émaillé de scènes délirantes devient compliquée. Le tueur recherche Marco qui ne sait pas où son ami a pu cacher les documents compromettants.

Le tueur réussira-t-il à mettre la main sur ce "dossier brûlant" ? La suite dans le film qui, selon le ministre Bassolé est "d’une grande portée éducative qui met en relief une forme de criminalité importée. Mieux, il permet de beaucoup s’amuser". Même son de cloche pour le réalisateur Boubakar Diallo qui par "Dossier brûlant" saisit l’occasion de resituer le spectateur au cœur des problèmes qui minent notre société. En tournant avec de jeunes talents, l’homme dit faire un nouveau type de cinéma, une nouvelle vision sans pour autant tourner le dos aux anciens acteurs.

Avec trois films en un an, Boubakar Diallo compte aller à la conquête des salles africaines avec le concours d’Arpa Diffusion. Les films du Dromadaire n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin. Ils donnent rendez-vous en octobre 2005 pour la réalisation d’une fiction policière financée par la Coopération danoise. "Dossier brûlant" bien qu’ayant été tourné en un mois n’est pas, selon les cinéphiles à raconter, il est à voir pour s’en convaincre.

Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedro1@yahoo.fr)
Sidwaya