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Opposants menacés de mort : Les pistes

Publié le jeudi 14 juillet 2005 à 10h03min

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Des opposants burkinabè dits radicaux seraient menacés de mort. La nouvelle est venue de ces derniers qui attiraient l’attention de l’autorité publique et des Burkianbè en général sur leur situation. Si l’information est vraie, deux hypothèses peuvent expliquer ces menaces. Au cas contraire si elle s’avérait du bleuf, le coup de pub dont parlent certains n’est pas exagéré.

Toute menace de mort, d’où qu’elle vienne et qui qu’elle vise, est à prendre avec le plus grand sérieux. Lorsque des opposants politiques sont menacés d’être occis, il y a à avoir peur tous surtout quand on est dans une année électorale comme celle de 2005. En ce sens donc, la sortie de Me Hermann YAMEOGO et de ses acolytes est à prendre avec le plus grand sérieux par l’autorité en charge de la Sécurité nationale.

Ce qui du reste n’a pas tardé à être fait puisque les menacés de mort ont été reçus par le ministre de la Sécurité dans le but de trouver des solutions idoines pour éviter toutes dérives dans notre pays. Mais à qui peut profiter un tel crime ? Qui en voudrait à notre paix sociale ? Qui a intérêt à voir le Burkina en feu ? Pourquoi ce sont ces opposants qui sont menacés de mort ? Autant de questions que nombre de Burkinabè se posent.

La piste ivoirienne

Si donc l’information est vraie et que nos opposants (Me Hermann YAMEOGO, Me SANKARA Bénéwendé, Fidèle HIEN et Issa TIENDREBEOGO) sont menacés de mort, plusieurs pistes sont à explorer. On est mémoratif que, le président ivoirien Laurent GBAGBO, dans le feu de la guerre fratricide qui avait éclaté dans son pays, avait juré de faire pleuvoir le feu sur la tête de ses ennemis que sont les pays situés au Nord du sien (Mali, Burkina Faso) et qui seraient les soutiens de ses rebelles.

Cette menace est toujours pendante et tout le monde sait que le Burkina et les Burkinabè ne sont pas en odeur de sainteté dans son pays. GBAGBO ne pouvant croiser les armes avec le Burkina Faso par manque de raisons, son régime qui en veut à notre pays ne ratera donc aucune occasion pour le déstabiliser. Les accusations de la Côte d’Ivoire et de la Mauritanie soutenues par un des opposants menacés (Me Hermann YAMEOGO) sont encore fraîches dans nos mémoires.

Attenter donc à la vie d’un opposant burkinabè en cette année électorale ne peut que mettre le feu au Burkina Faso et déstabiliser du même coup le régime COMPAORE qui serait l’empêcheur de tourner en rond si ce n’est par simple jalousie de ses performances et de sa stabilité. La deuxième hypothèse de la piste ivoirienne repose directement sur les relations de Me Hermann YAMEOGO avec le régime ivoirien.

Ces relations sont tellement fortes et privilégiées que ce dernier n’a pas manqué par ses sorties de mettre la vie des Burkinabè en Côte d’Ivoire en danger. Ce qui est soutenu par le ministre de la Sécurité qui confiait à un confrère de la place : « Me Hermann YAMEOGO a des contacts au quotidien avec des officiels de certains pays pour leur donner des informations sur la situation de sécurité au Burkina Faso... »
A quelle fin ces informations sont-elles données ?

Il n’est donc pas exclu que ce soit le résultat de ces relations peu commodes qui se retourne contre l’opposant, surtout si ce dernier a encaissé des sous pour exécuter des contrats macabres du genre déstabiliser son pays. De ce fait, un déficit de confiance entre Hermann YAMEOGO et ses « amis » pour résultat non atteint, pourraient créer des précédents qui lui vaudraient aujourd’hui sa tête et malheureusement celles de ses amis politiques que sont Me SANKARA, Issa TIENDREBEOGO etc.

La piste interne

Le pouvoir a-t-il intérêt aujourd’hui à voir disparaître un opposant et saper du même coup la stabilité du pays ? Bien sûr que non d’autant plus que, tout porte à croire que ceux qui sont menacés aujourd’hui de mort sont en perte de vitesse. Comme dirait l’autre, on ne tire pas sur un cadavre, et le président sortant n’a aucun intérêt, pas même son entourage, à commanditer une telle ignominie qui rendra difficile la gestion du prochain quinquennat. Si donc la menace contre nos opposants est vraie et sérieuse, elle provient sans doute de l’extérieur, et « des amis » de Me Hermann YAMEOGO.

Que faire ?

Au regard de tout ce qui précède, tout porte à croire que le régime ivoirien ne reculera devant rien dans ses visées déstabilisatrices contre notre pays. Si donc assassiner des opposants, dussent-ils être « ses alliés », peut contribuer à mettre le Burkina Faso à feu et à sang, il faut être sûr que GBAGBO le fera. « Sans conspiration, il n’y a pas de victoire », et le régime ivoirien tient à mettre à rude épreuve la paix sociale dans notre pays à l’orée des élections présidentielles dans nos deux pays.

Une situation de crise au Burkina Faso permettra au régime ivoirien de continuer allègrement son génocide puisque c’est le Burkina Faso qui sera de fait sous les projecteurs de la communauté internationale, etc. Il est donc impérieux que toutes les dispositions soient prises pour protéger la vie de nos opposants de la foudre Gbagbiste. Et en la matière des gardes rapprochés (du chauffeur au porte-serviette) doivent être octroyés à ces opposants pour qu’ils puissent mener leurs activités en toute quiétude.

A moins que comme le soutiennent certains, tout ceci ne soit que bleuf de la part de Me Hermann YEMEOGO dans le but de relancer sa cote de popularité très sérieusement écornée par sa sortie malheureuse sur RFI.

Par SALOU Oumar

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Vigilance !

La semaine dernière, le ministre de la Sécurité, Djibrill Y. BASSOLE a reçu « les opposants menacés de mort ». C’est une initiative qui a été saluée par les concernés. Ces opposants sont-ils vraiment en danger de mort ? Qui les en veut et pourquoi ? Le pouvoir a-t-il un intérêt quelconque à voir disparaître un opposant à quelques mois de la présidentielle ? Des questions qui taraudent l’esprit. « Ces bruits » de menaces (vraies ou fausses) interpellent néanmoins plus d’un, singulièrement le ministère en charge de la sécurité.

Il n’est pas exagéré d’affirmer qu’ici au Faso, il y a des gens qui souhaitent que le Burkina sombre dans des troubles sociopolitiques voire dans le chaos. Ces gens ne sont ni contents ni à l’aise lorsque la paix sociale règne. Ils ne trouvent leur plaisir voire l’essence de leur existence que dans la chienlit sociopolitique. Ils sont donc capables de tout, même du pire pour atteindre leur objectif. Comme ce maître qui ne trouvait son plaisir qu’en regardant le sang couler sur le dos de ses esclaves qu’on fouettait sous ses yeux, il y a des gens ici au Faso qui trouvent leur plaisir dans les marches, les casses et les actes de vandalisme.

Bref, ils ne sont heureux que « quand c’est chaud » pour parler comme l’autre. On se rappelle que certains se délectaient aux heures chaudes de l’affaire Norbert ZONGO et ne souhaitaient même pas que la crise prenne fin. Avec ces gens tout est donc possible. C’est pourquoi, à quelques mois de la présidentielle, tout doit être pris au sérieux, même les rumeurs.
C’est aussi pourquoi, nous avons salué la rencontre entre le ministre de la Sécurité et « les opposants menacés de mort ».

Ouvrir l’œil et le bon

En décembre 1998 c’est après une élection présidentielle sans « bavure » où personne ne pouvait s’imaginer l’assassinat de Norbert ZONGO que cela est arrivé. La suite on la connaît. C’était une aubaine pour l’opposition et tous ceux qui ne souhaitaient que la chienlit dans notre pays. A l’approche de la présidentielle du 13 novembre, tout est donc à prendre au sérieux. Un opposant candidat à la présidentielle, convaincu que son échec est certain, peut soit se faire « hara kiri » ou commanditer un meurtre pour mettre le pays dans le chaos, convaincu qu’on accusera le pouvoir en place ; d’où la nécessité de rester vigilant. L’affaire Norbert ZONGO doit servir de leçon et amener les autorités en charge de la Sécurité à ne rien négliger.

GBAGBO est capable

C’est une lapalissade que d’affirmer que Laurent Koudou GBAGBO ne porte pas Blaise COMPAORE dans son cœur. Dire aussi qu’il est prêt à créer la chienlit dans notre pays, c’est enfoncer une porte ouverte. Or Laurent Koudou GBAGBO a un homme de main dans notre pays, Hermann YAMEOGO. Cette connexion nous paraît dangereuse car, par elle peuvent arriver les problèmes. Pour créer des ennuis à Blaise COMPAORE et au Burkina Faso, GBAGBO peut envoyer des gens éliminer un ou des opposants, même Hermann YAMEOGO.
L’assassinat de l’opposant ivoirien Balla KEITA dans notre pays en 2002 devrait nous convaincre que les ennemis de la paix et de la démocratie sont aussi ignobles que satan. D’ailleurs, pour cet assassinat la piste ivoirienne est privilégiée. C’est dire qu’aujourd’hui, le pouvoir ivoirien est enclin à vouloir créer la chienlit dans notre pays pour que le Burkina « s’occupe moins » de ce qui se passe en Côte d’Ivoire.

Quoi qu’on puisse dire, la situation en Côte d’Ivoire intéresse plus d’un Burkinabè et GBAGBO le sait. A l’approche de la présidentielle dans son pays, GBAGBO semble perdre le nord ne sachant plus à quel saint se vouer. « Tenaillé » qu’il est par la communauté internationale qui exige l’application des accords de paix, il ne se contrôle plus. L’ancien porte-parole des FANCI, Jules YAOYAO en sait quelque chose.

C’est dire que GBAGBO ne ménagera aucun effort pour tenter de troubler la paix sociale dans notre pays par l’entremise de ses valets locaux, que ce soit par leur action ou à leurs dépens c’est-à-dire leur immolation sur l’autel de son funeste dessein.
Au regard de tout ce qui précède, on peut mesurer aisément l’ampleur du travail que mènent Djibrill Y. BASSOLE et ses hommes. Et nul doute qu’ils sauront relever le défi. Il y va de la stabilité et de la paix dans notre pays. Alors vigilance !

Par Ben Alex Béogo
L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 14 juillet 2005 à 14:07, par Ami En réponse à : > Opposants menacés de mort : Les pistes

    Pensez vous qu’il y a de l’opposition au Burkina ?
    Protégez les en tant qu’humain mais pas des opposants.
    Ils nous deçoivent tous avec leurs histoire d’opposants ménancer.

  • Le 14 juillet 2005 à 14:58 En réponse à : > Opposants menacés de mort : Les pistes

    J’ai honte de ses oppossants burkinabé qui manquent tourjours des stratégies en politique. je doute de leurs sincérité dans le dialogue national, leurs menacés de mort n’est qu’un mensonge politique. le Burkina a trouvé son chemin de dévelloppement durable, qu’ils s’appuivent ce processus par une volonté patriotique que de sallir le pays avec des histoires inventées. L’histoire des autres pays devraient nous servir de leçon. Si notre pays est en paix et attire des étrangers qui veulent investir, je pense que en tant que bon citoyen chacun devait faire son effort pour que la construction de la nation soit significative. Désirer le pouvoir est une chose, mais le chemin parfait c’est avec un dialogue plus du moin pacifique qu’on devient de vrais démoncrates. Le burkina a changé son histoire pour la démoncratie exciter les uns à la haine ne profitera personne. Cher oppossant, soyez sage quand votre tour arrivera le bon Dieu vous permetterez d’accéder à la magistrature du pays pour ce momment laisser les autres suivre leurs chemins.

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