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Développement rural : l’engagement de l’ONG italienne "CISV"

Publié le mercredi 13 juillet 2005 à 07h32min

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L’ONG italienne "CISV" , basée à Ouahigouya, a reçu la visite de M. Mauvizio Bonavia, directeur du bureau de coopération italienne au Burkina Faso. C’était le lundi 27 juin 2005. A la fin de sa visite, nous l’avons rencontré. Il nous donne les axes prioritaires de la coopération italienne au Burkina.

Sidwaya. : Parlez-nous des axes prioritaires de la coopération italienne dans les projets de développement au Burkina ?

M. Mauvizio Bonavia : (M.B.). : La coopération italienne est présente au Burkina Faso depuis les années 80. Nous avons commencé à travailler en Afrique de l’Ouest (Burkina, Mali, Niger, Sénégal) en 1980 suite à la grande sécheresse. Nous avons travaillé dans le domaine de la lutte contre la désertification et du développement rural. Nous sommes actuellement dans un programme d’envergure dans le domaine de la santé et du développement rural.

Géographiquement nous sommes basés à Ouaga, le bureau de la Coopération et les ONG qui travaillent au Burkina Faso sur financement du gouvernement italien, de la coopération décentralisée ou de l’Union européenne. La région de Ouahigouya est une représentation très importante pour nous avec les ONG, CISV, GVC, Movi Mundo et la Coopération décentralisée de Turin. Nous avons des projets à Ziniaré et nous avons aussi commencé à travailler à Bobo-Dioulasso.

Nous avons décidé d’ouvrir le bureau régional de notre coopération à Ouagadougou. Il va couvrir le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Liberia et la Sierra Leonne. A Ouagadougou, nous avons le CILSS, l’UEMOA et d’autres organisations régionales qui sont des références pour nous. Notre politique est celle aussi des organisations régionales pour favoriser le développement local et inter-régional.

S. : Quelle suite donneriez-vous aux activités de votre coopération au Burkina Faso ?

M.B. : Nous avons une politique de concentration de l’aide et nous sommes convaincus que dans le prochain programme triennal nous allons continuer sur le développement rural, dans la lutte contre la pauvreté dans un programme régional appelé "Fonds-Italie-CILSS". Ce fonds de 20 millions d’euros sera réparti entre le Burkina, le Mali, le Niger et le Sénégal.

Nous envisageons avec le ministère de la Santé du Burkina continuer avec le programme sanitaire d’appui institutionnel au programme national de développement sanitaire. Nous allons financer d’autres programmes avec l’appui des organisations des Nations unies, de la Banque mondiale et de la BAD, dans le domaine de la commercialisation et la transformation des produits agricoles, d’où la création d’emplois.

S. : Quelle appréciation faites-vous de la coopération italienne au BF ?

M.B. : Je viens de prendre service il y a seulement huit (08) mois et j’ai trouvé une grande présence de la coopération italienne en général au Burkina. Je ne dirais pas la coopération gouvernementale mais de l’Italie, de notre pays. Ici il y a une bonne perception de nos activités sur le terrain. Cependant, il n’y a pas une grande visibilité à mon avis de la présence italienne dans ce pays, soi-disant que l’Italie n’a pas été une ancienne colonie ni une puissance commerciale, alors nous sommes présents grâce à la coopération des êtres humains et là nous avons trouvé un très bon axe de coopération.

Dans notre programme, je vais essayer d’équilibrer un peu la présence de l’Italie sur le terrain et sur le plan institutionnel, car pour moi la visibilité c’est la crédibilité. Le BF a une forte communauté en Italie, elle est bien intégrée et tout cela favorise la coopération.

Jean-Victor OUEDRAOGO
AIB/Ouahigouya

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