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Mairie de Boulmiougou : Le fauteuil de Séraphine menacé ?

Publié le mercredi 13 juillet 2005 à 07h43min

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Que se passe-t-il dans l’arrondissement de Boulmiougou dans la commune de Ouagadougou ? C’est la question que l’on peut se poser au regard des informations qui circulent ces derniers jours sur "une éventuellement destitution du maire".

Apparemment, l’arrondissement de Boulmiougou dans la commune de Ouagadougou vit actuellement une "situation de crise" même si les premiers responsables de la mairie, notamment le premier adjoint au maire, Issaka Kabré, tente de minimiser la situation. Le bruit court effectivement sur une "éventuelle destitution" du maire de l’arrondissement Séraphine Solange Ouédraogo, actuellement absent du pays. Une partie des conseillers de l’arrondissement en seraient les instigateurs.

Et les conseillers soupçonnés seraient les mêmes que ceux qui ont adressé une correspondance, le jeudi 7 juillet 2005 au maire, demandant la convocation d’une session extraordinaire avec un ordre du jour essentiellement consacré à l’analyse de la situation et ce pour le lundi 11 juillet 2005 (Sidwaya a, dans son édition du samedi 9 juillet 2005, publié cette correspondance). Et ce lundi 11 juillet 2005, nous sommes informés que le maire central, Simon Compaoré, rencontrerait le conseil d’arrondissement.

Nous nous rendons donc à la mairie de Boulmiougou où nous trouvons sur place une foule nombreuse en train de se disperser. "Vous arrivez en retard. Le maire Simon est déjà parti. Ça chauffé. Nous n’étions pas à l’itérieur mais nous entendions des éclats de voix et des bruits comme quelqu’un qui frappe du poing sur la table...", nous confie un monsieur l’air désolé.

Le premier adjoint au maire assurant l’intérim affirme pourtant qu’il n’y a pas de problèmes. "Je n’ai rien à dire parce qu’il n’y a rien à dire...", nous a-t-il souten lorsque nous l’avons rencontré. De la rencontre du maire Simon Compaoré avec les conseillers, il martèle qu’il n’y a rien eu. Il nous remet seulement des documents dont la correspondance des conseillers ayant demandé la convocation de la session extraordinaire avec leurs noms et signatures. Sur les huit noms figurant sur la liste, un seul n’a pas apposé sa signature : Issouf Nikiéma. "C’est seulement une rencontre. Mais ce que je peux faire, c’est vous donner ces documents pour exploitation...", dit-il en nous remettant lesdits documents composés de lettres de démenti de six des huits conseillers sur la liste. "Il n’y a pas eu de conseil parce que dans la forme et dans le fond, les conseillers n’ont pas respecté la procédure réglementaire...", indique-t-il. Les textes disent selon lui, que les convocations doivent adressées par écrit, par affichage et par communiqué aux membres du conseil cinq jours francs avec la date fixée pour l’ouverture de la session ordinaire et deux jours francs pour celle de la session extraordinaire.

"Nous avons reçu la correspondance le jeudi 7 juillet 2005 après 17 h 30. En plus, il faut réunir les 2/3 des membres du conseil pour pouvoir convoquer une session extraordinaire...", fait-il remarquer.

Des informations sur "l’éventuelle destitution" du maire, Issaka Kabré affirme que c’est une rumeur. "Nous n’accordons pas d’importance aux rumeurs. Je peux simplement vous dire qu’il y a rien...", a-t-il rétorqué lorsque nous lui avons posé la question.

Souleymane Ouédraogo, un habitant de l’arrondissement n’est pourtant pas du même avis que le premier adjoint au maire. Dire qu’il y a pas de problème n’est pas tout à fait exact. "La convocation d’une session extraordinaire par les conseillers signataires du document cache mal une dstitution du maire. La population a accouru la mairie ce matin parce qu’elle a entendu dire. Même si le quorum des 2/3 des membres du conseil était atteint moi je suis d’avis qu’il fallait attendre le retour du maire pour tenir cette session.....", explique-t-il.

Faut-il donc se fier ici à l’adage qui qu’il n’y a pas de fumée sans feu ? Les prochains jours nous situeront s’il y a oui ou non, une situation de crise à Boulmiougou.

Etienne NASSA (nassa_parate@yahoo.fr)
Sidwaya

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