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Expo’2005 Aichi Japon : Le Burkina à la rencontre de l’avenir de la terre

Publié le mardi 12 juillet 2005 à 07h35min

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Depuis le 25 mars dernier et ce jusqu’au 25 septembre prochain, soit pendant 185 jours, le Japon abrite une exposition internationale qui tente de relever, au cours de ce 21e siècle, les nouveaux défis pour un avenir meilleur.

Axé sur le thème "la sagesse de la nature", l’événement se tient sur les collines qui se dressent à l’est de Nagoya, la 3e grande ville du Japon, dans la commune de Nagakuté. A l’intérieur de l’aire réservée à l’Afrique, le pavillon du Burkina remplit bien son espace. Nous y étions, le 27 juin 2005, lors du périple organisé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) à notre profit.

Le métro était plein d’élèves habillés en uniforme : jupe plissée pour les filles, pantalon pour les garçons, le tout sur des hauts blancs. Ce n’était pas encore les vacances. A la sortie du métro, c’était un autre monde qui attendait à la station du LINIMO, le premier train à moteur linéaire sur suspension numérique en service au Japon. C’est une ligne spéciale qui dessert le site de l’Expo à partir des gares de Yakusa et de Fuyioka.

Après 10 minutes de trajet, nous sommes arrivés sur un site déjà pris d’assaut par une foule inestimable qui attendait l’ouverture des guichets, prévue pour 9h. Le soleil était de plomb mais ne pouvait décourager cette marée humaine avide et impatiente de découvrir des trésors des différents pavillons asiatiques, africains, européens et américains. Car le monde entier était représenté sur ce site de Nagoya qui s’étend à perte de vue. Interdit de fumer n’importe où et de jeter n’importe quoi n’importe où. Il fallait faire la distinction entre les poubelles pour ordures incinérables ou non, le plastique, les bouteilles, les journaux et brochures, les gobelets en papier, etc.

Pour Keiji Uchida, le patron du Centre de presse, qui nous a facilité l’obtention d’un badge-journaliste et nous a servi de guide sur l’entièreté du site, Expo’2005 Aichi Japon est un véritable succès. Sur le plan des entrées, on notait déjà, selon lui, à mi-parcours, 9 millions de visiteurs sur les 15 millions prévus. Au moins une quarantaine de médias se sont installés sur l’aire de l’exposition internationale et sont issus de différentes parties du monde. Certains journalistes viennent aussi, juste le temps d’une journée, et repartent.

Devant des pavillons comme ceux des technologies de pointe les plus étonnantes, des files interminables se forment, et les visiteurs n’ont accès au stand convoité qu’après plus d’une heure passée en station debout. A côté, des animations permanentes, des décors spectaculaires et des démonstrations de robots qui font plus hommes que machines, le pavillon Japon de Nagakuté offre un grand voyage vers la prospérité de demain, à travers une découverte des entrailles de la terre. Des moyens de déplacement comme le téléphérique ou les autobus sans conducteur, au design très tendance, facilitent les déplacements d’un endroit éloigné de l’exposition à un autre.

A Expo’2005 Aichi Japon, les barrières et les différences culturelles ont été brisées au profit de la symbiose entre humains, par le biais par exemple de la merveilleuse symphonie interculturelle concrétisée par les Hameaux du monde. Les expos Plaza, Dome, Hall et bien d’autres activités ont favorisé la création d’espaces d’échanges des idées venues du monde entier.

Sur l’aire de l’exposition, tout a été mis en oeuvre pour réconcilier les hommes avec la nature, directement menacée par des phénomènes tels l’effet de serre. La désertification est également une réalité et, à l’instar du Japon, le Burkina Faso, pays sahélien enclavé, situé en Afrique de l’Ouest, n’échappe pas à la destruction de l’environnement, notamment par l’action de l’homme.

Et comme pour rappeler qu’à côté des buildings des temps modernes dont les cimes se perdent dans les nuages, il y a d’abord eu l’habitat traditionnel, le pavillon du Burkina présente fièrement, en sus d’autres éléments culturels, une magnifique case kaséna qui n’attire que des regards admiratifs. Tout comme dans les pavillons des autres pays africains, un poste téléviseur diffuse en continu de grands pans de la diversité culturelle burkinabè et des événements majeurs tel le FESPACO, organisés au pays des Hommes intègres.

Lors de son passage à Expo’2005 Aichi Japon où il a assisté, le 16 juin, à la Journée nationale du Burkina, Youssouf Ouédraogo, ministre d’Etat et ministre des Affaires étrangères a eu l’occasion d’apporter le message des autorités burkinabè à cette tribune de promotion des pays exposants. De même, les Japonais et les autres nations présentes ont dégusté sans modération les prestations de la troupe folklorique burkinabè qui a beaucoup émerveillé ce public, nouveau mais très intéressé.

L’Expo’2005 Aichi Japon se poursuit donc jusqu’au 25 septembre prochain, réunissant dans une même sphère géographique, les technologies les plus originales, au titre desquelles figurent en bonne place ces toilettes mobiles, pliables et transportables, même à pied. Très écologiques, ces toilettes, oeuvres de l’Association d’ex-volontaires architectes japonais, sont actuellement déjà vulgarisées dans nombre de pays. C’est tout cela, "la sagesse de la nature".

Par Morin YAMONGBE (Envoyé spécial au Japon)
Le Pays

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