Après "Sida ka taa" 1 et 2, les mélomanes de la musique découvrent "Sida t’an faran", le troisième opus de l’association "Sida ka taa". D’abord créée sous forme de projet en 2000, cette structure évoluera par la suite pour être une association en 2001. Les initiateurs ont voulu à leur manière utiliser un moyen accessible à tous pour informer et sensibiliser le grand public sur la réalité du Sida au Burkina Faso. Autrement dit c’est utiliser l’art (la musique, le théâtre forum et le cinéma) pour promouvoir un changement de comportement face à la pandémie et arrêter la discrimination et la stigmatisation des personnes infectées.

Les deux expériences de "Sida ka taa" 1 et 2 ayant été fructueuses, l’association a fait un "come back" en force à travers "Sida tan faran".

L’album comporte dix titres des 10 lauréats en tête d’affiche du 3e concours de musique initié par l’association et d’un bonus de l’international Salif Kéïta. "Sida t’an faran" est une belle œuvre réalisée dans des conditions techniques appropriées. Dans cet album, chacun y trouve son compte.

De la musique traditionnelle et moderne

Chacun des 10 artistes y a mis de sa touche pour porter loin le message du Sida. La grande innovation de cette 3e édition de "Sida ka taa" est la réalisation de 10 clips vidéo CD et VCD pour accompagner l’œuvre. Le président de l’association Anselme Sanou a confié aux journalistes que l’étude socioanthropologique réalisée par le groupe Shadei du Centre Muraz a démontré l’impact des albums précédents sur le public. Au cours de cette rencontre, les préoccupations des journalistes ont porté entre autres sur les critères de sélection des artistes retenus pour le concours "Sida ka taa", les activités de l’association, les supports de sensibilisation. Ces interrogations ont toutes reçu des réponses de la part du président Anselme Sanou assisté de ses collaborateurs.

L’association a saisi l’occasion pour revenir sur l’expérience de son action de lutte contre le Sida. Une expérience riche et porteuse qui a conduit l’association à aller vers le grand public dans d’autres localités et les quartiers excentrés de Bobo-Dioulasso. Après la présentation du nouvel album aux journalistes, la dédicace publique de l’œuvre a eu lieu samedi au grand rond point de la mairie de Dafra en présence des autorités locales.

Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya