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Philippe Ouédraogo : "Mon PAI à moi n’a jamais soupé chez Blaise"

Publié le vendredi 8 juillet 2005 à 08h29min

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Le premier Conseil national des étudiants du Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS) a eu lieu le jeudi 7 juillet 2005 à 9 h 00, à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO).

Cette rencontre à l’organisation calamiteuse (début de la cérémonie avec une heure de retard et une sonorisation défectueuse) a été l’occasion pour les étudiants du Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS), de la Convergence pour la démocratie sociale (CDS) et du Parti africain de l’indépendance (PAI) de confirmer leur soutien à la candidature de Philippe Ouédraogo du PAI, à la présidentielle du 13 novembre 2005. Nous en avons profité pour échanger avec ce dernier. La présidentielle 2005, le feuilleton politico-judiciaire du PAI et le dernier déballage de Laurent Bado étaient au menu des échanges.

Dans le groupe Alternance 2005, certains partis se sont dégagés pour soutenir Hermann Yaméogo, d’autres pour Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Quels sont finalement les partis qui ont penché pour votre candidature ?

• Comme vous l’avez certainement entendu à l’occasion de cette série d’allocutions prononcées lors de l’ouverture du Conseil national des étudiants du PDS, il y a trois partis qui présentent ensemble ma modeste personne à la prochaine présidentielle : la Convergence pour la démocratie sociale (CDS), présidée par le député Sanou Zézouma, le Parti africain de l’indépendance (PAI) dont je suis le secrétaire général et le Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS) dirigé par Bâ Sambo Issouf.

Il y a donc trois partis dans Alternance 2005 qui soutiennent ma candidature. Je pense que c’est suffisant. S’il y en a plus c’est tant mieux. Ce qui est important, ce sont les propositions que je vais faire en tant que candidat au nom de ces trois partis. D’autre part, ce qui est important, c’est la façon dont le peuple va accueillir ces propositions. Si elles correspondent aux solutions en relation avec les problèmes actuels de ce peuple, je pense que ce même peuple pourra voter massivement le candidat que je suis, et par conséquent me porter au pouvoir le soir du 15 novembre 2005.

Actuellement on sent que vous buvez votre petit lait après la récente décision judiciaire qui fait de vous le détenteur légal du sigle PAI. Qu’est-ce que vous en dites ? Est-ce vraiment la fin de ce feuilleton médiatico-politico-judiciaire ?

• Il s’agit de procédure juridique. Et en la matière, l’expérience a appris à tout le monde, à commencer par moi-même, que comme vous le dites, c’est un feuilleton. Nous en sommes à la 5e décision de justice favorable à notre parti ; comme vous l’avez remarqué,ces différentes décisions n’ont pas directement donné lieu à une mise en œuvre. Mes adversaires ont beaucoup de ficelles dans leurs besaces et sont capables donc d’utiliser mille stratégies pour éviter cette mise en œuvre, le respect des différentes décisions. C’est ce que l’expérience nous a enseigné.

Nous attendons. Mais nous sommes bien content que pour la 5e fois, la Justice nous ai donné raison, en statuant que Touré Soumane ayant démissionné, il ne pouvait se prévaloir d’aucun titre au niveau du PAI. Il n’a aucune qualité, et n’a reçu aucun pouvoir d’aucune instance pour convoquer un congrès du PAI. C’est ce que vient de confirmer la Justice.

Mais il lui reste un dernier pourvoi devant le Conseil d’Etat. Vous vous y attendez ?

Comme je l’ai dit, nos adversaires ont plus d’un tour dans leur sac pour que la décision soit appliquée immédiatement ! Ils peuvent vouloir nous pousser à des procédures et autres. Nous attendons donc de voir ce qu’ils vont faire. En attendant, la Justice nous a donné raison, donnant en même temps tort à l’Administration territoriale, qui s’est fourvoyée en octroyant un récépissé à Touré Soumane. J’espère qu’aujourd’hui nous allons trouver au sein de ce ministère des gens qui comprennent et qui décident enfin de respecter le droit.

Allez-vous finalement vous présenter sous la bannière du PDS ou du PAI ?

• Comme vous l’avez entendu, je suis présenté par les trois partis que j’ai déjà cité. Vous n’ignorez pas que le Code électoral préconise qu’en ce qui concerne les candidats, il ne leur est pas fait obligation de se présenter sous la bannière d’un parti. On peut se présenter même à titre individuel comme certains ont déjà eu à le faire.

Dernièrement, il y a eu les révélations qu’à l’Observateur Paalga nous avions qualifiés de "fracassantes" émanant de Laurent Bado. A croire ce qu’il dit, pratiquement tous les partis d’opposition ont soupé à la présidence. Qu’en est-il de votre parti, le PAI, qui est aussi un parti d’opposition ?

• D’abord, il est clair que c’est faux en ce qui concerne notre parti. Contrairement à ce que cette généralisation abusive laisse croire, le PAI, celui que je dirige en tant cas, ne reçoit aucun franc de qui que ce soit au pouvoir. Ce que nous pouvons recevoir sans complexe, ç’aurait été la subvention de l’Etat qui correspond à une loi votée, transparente et dont les dispositions et modes d’application sont clairement définis.

Vous soutenez donc que le nom du PAI ne figure pas sur la fameuse liste que Laurent Bado dit avoir en a sa possession ?

• S’agissant du PAI que je dirige, c’est non ! Quant à l’autre PAI, je ne répondrais pas.

Propos recueillis par

Issa K. Barry
L’Observateur

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