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ADF/RDA : L’éléphant barrit pour Blaise COMPAORE

Publié le vendredi 8 juillet 2005 à 08h19min

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Le congrès tant attendu de l’ADF/RDA a eu lieu les 2 et 3 juillet 2005 à la Maison du peuple. 48 heures de débats « houleux » ont permis au parti de l’éléphant de faire son bilan, de renouveler le bureau et de prendre de grandes décisions en prélude aux consultations électorales à venir.

Avant la tenue de ce congrès, tout avait presque été dit. Des commentaires et analyses tant alarmistes qu’optimistes avaient été faits sur l’ADF/RDA. Les comptempteurs du parti de l’éléphant le voyant entre le marteau et l’enclume doivent se sentir tout petits dans leurs soutiens. La question fondamentale, qui taraudait plus d’un, était de savoir si le parti allait présenter son candidat pour l’élection présidentielle du 13 novembre prochain. Le congrès devait donc trancher définitivement sur cette question afin que chaque acteur politique national soit situé.

Mobilisation monstre pour des décisions historiques

La mobilisation des militants et la forte présence de délégations étrangères permettent d’affirmer que ce congrès sort de l’ordinaire. En effet, pendant que la Maison du peuple refusait du monde, des partis politiques comme le PDCI/RDA de la Côte d’Ivoire, le PDG/RDA de la Guinée, l’UNDD/RDA du Bénin, le PPN/RDA et le PNDS-TARRAYA du Niger, l’AFP et le PDS du Sénégal et l’UMP de France représenté, par son directeur des relations internationales, sont venus comme pour confirmer le caractère historique de ce congrès, prouver aussi que la « solidarité RDA » reste intacte.

La cérémonie d’ouverture du congrès a été riche en discours et aussi en animation culturelle. Du président du comité d’organisation au représentant des anciens en passant par celui des jeunes, des femmes et des cadres, chacun a marqué sa satisfaction sur la gestion du parti depuis le dernier congrès et souhaite qu’à l’issue des travaux, le parti sorte renforcé.

Chaque représentant des partis étrangers a aussi livré un message de soutien tout en insistant que la solidarité règne entre tous les partis RDA d’Afrique. Le discours que tout le monde attendait était, sans conteste, celui du président du parti, Me Gilbert Noel OUEDRAOGO.
Après avoir dressé un tableau pas reluisant de l’environnement économique et politique tant national qu’international, le président de l’ADF/RDA affirmera : « Notre parti est convaincu que nos pays souffrent plus de leur mauvaise organisation que du manque de ressources.

C’est pourquoi, il est fait de la démocratie libérale et solidaire sa ligne directrice. Cette option libérale et solidaire se traduira dans son programme politique par des approches pour le progrès, la justice et le respect de l’équité dans la répartition des revenus et une gestion transparente de la chose publique... ».
Le président OUEDRAOGO a beaucoup fait cas de l’alternance dans son discours car le thème du congrès était : « L’ADF/RDA, quel programme alternatif pour le Burkina Faso ? ».

Ainsi pour Me Gilbert OUEDRAOGO, son parti travaillera pour l’avènement de « l’alternance tranquille ». Une alternance qui ne détruit pas la paix sociale et qui ne dilapide pas les acquis. « L’alternance est une dimension essentielle de la démocratie, une démocratie sans alternance est une dictature et une alternance sans démocratie est également une dictature. A l’ADF/RDA, l’alternance et la démocratie sont indissociables et nous nous démarquerons de toute attitude de tout parti qui tend à les dissocier... », a dit Me Gilbert OUEDRAOGO.

L’éléphant pour Blaise COMPAORE

A l’issue donc des « deux jours de débats difficiles », les congressistes de l’ADF/RDA, ont procédé à la relecture des textes fondamentaux du parti, renouvelé le secrétariat exécutif et pris plusieurs décisions et adopté des résolutions. Du renouvellement du secrétariat exécutif du parti, il n’en sera presque rien, puisque tout le bureau a été reconduit. Cependant, l’équipe a été renforcée par l’arrivée des députés PCP que sont Stéphane SANOU, Mme DRABO Kayoulou, et BADO Raphael. Le député Stéphane SANOU occupe le poste de 6e vice-président, DRABO Kayoulou, nommée médiateur et BADO Raphael, commissaire.

Les trois députés PCP, faut-il le rappeler, ont démissionné du PAREN de Laurent BADO pour porter le nombre de députés de l’ADF/RDA à 13. Outre ce renfort, le congrès a adopté le programme politique et de gouvernement du parti, fait une recommandation sur la formation des représentants du parti sur le processus électoral et pris plusieurs motions.
C’est le secrétaire général de l’ADF/RDA, Me Fahiri SOMDA qui a été chargé de donner l’information tant attendue relative à la présidentielle du 13 novembre prochain.

De la déclaration de Me Fahiri SOMDA, on apprendra que l’ADF/RDA, après analyse décide de soutenir le président sortant Blaise COMPAORE pour la présidentielle à venir.
L’annonce de cette décision « historique » a été suivie par un tonnerre d’applaudissements nourris des militants debout. Outre cette grande décision, le congrès a décidé que Me Gilbert OUEDRAOGO tête de file de l’opposition suspend l’exercice de ces fonctions en attendant que les choses se précisent mieux.

La décision de l’ADF/RDA de soutenir le président sortant, Blaise COMPAORE vient ainsi mettre un terme à plusieurs mois de supputations et de commentaires... L’éléphant a donc barri pour Blaise COMPAORE. La boucle semble être bouclée.

Par Ben Alex Béogo


Extrait du discours de Me Gilbert Noël OUEDRAOGO à l’ouverture du congrès

J’ai entendu ceux d’entre vous qui veulent que l’ADF-RDA présente la candidature de son président à l’élection présidentielle, et j’ai également entendu ceux qui estiment qu’il est préférable que nous apportions notre soutien à un autre candidat, en l’occurrence le président sortant.
Les partisans d’une candidature de l’ADF-RDA estiment qu’il serait inconcevable que le chef de file de l’opposition soit absent de la prochaine compétition électorale. Ils soutiennent que notre parti doit se battre sous son propre étendard pour porter son président à la magistrature suprême, et appliquer son programme, en collaboration avec d’autres forces politiques.

Je voudrais vous assurer que, si cette position est retenue par le présent Congrès, je suis prêt à relever le défi avec vous pour porter l’ADF-RDA à la victoire finale. Les camarades qui défendent l’idée d’un soutien du parti au président du Faso sortant estiment que cette option nous donne la garantie qu’après la présidentielle le programme de gouvernement qui sera appliqué sera conforme à notre vision, parce que nous aurons participé à sa conception. I

ls partent de l’idée que, si le président sortant accepte de reprendre à son compte les principales orientations de notre programme politique, ce serait là un acquis extrêmement important dans le processus d’émancipation économique et sociale du peuple burkinabè, étant entendu que si le candidat du pouvoir venait à être soutenu par notre parti, son élection au premier tour serait assurée d’avance.

Si le congrès retient cette option, je m’engage à m’investir dans sa mise en œuvre, sans faiblesse aucune, mais également en dehors de toute surenchère démagogique. Retenez simplement que, si nous décidons de soutenir le président sortant, la question de fond résidera dans la capacité de l’ADF-RDA à faire respecter les termes du programme commun de gouvernement sur lequel sera élu le candidat victorieux ; voilà présentés à grands traits les termes du débat qui anime notre parti depuis quelques mois.

Evidemment, il existe chez les partisans de chacune de ces deux options des nuances plus ou moins importantes que vous aurez l’occasion de présenter au cours des travaux du congrès. Soyez libres d’exprimer vos points de vue, d’en marquer les nuances, de formuler des propositions nouvelles pour qu’à l’arrivée le parti prenne la décision la plus conforme aux engagements qu’il a pris devant le peuple.

Mais, qu’il soit clairement entendu que si l’expression libre et démocratique est un droit pour chaque militant, le devoir d’accepter le point de vue majoritaire en est la contrepartie. En d’autres termes, en s’impliquant dans ce débat, chacun d’entre nous s’engage à faire sienne la décision qui sera retenue de manière démocratique et à participer pleinement à sa matérialisation. Mon principal souci est que le parti sorte fortifié de ces assises et, en ma qualité de garant de l’unité du parti, j’œuvrerai inlassablement à la préservation de l’unité de l’ADF-RDA, cet outil d’émancipation que nous ont légué des générations de patriotes et que nous devons transmettre intact aux générations à venir.

Chers camarades, c’est avec une grande satisfaction que j’ai noté que, dans les débats que vous avez menés ces derniers mois, quel que soit le point de vue que vous avez défendu, vous avez insisté sur la nécessité d’articuler notre position à la prise en charge des priorités de notre programme politique et de gouvernement. Ceci montre que, pour vous, la question électorale ne se réduit pas à une simple opération politicienne, dont la finalité serait d’occuper des positions de pouvoir, mais plutôt un engagement pour une cause, pour des objectifs de développement déclinés en un programme cohérent, en totale adéquation avec les aspirations légitimes du peuple burkinabè.


Réalisme politique

La décision de l’ADF/RDA de soutenir la candidature du président Blaise COMPAORE fera certainement couler beaucoup d’encre et de salive. Incompréhensible, diront les adeptes de la politique politicienne. Normal, rétorqueront ceux qui prendront le temps d’analyser « fortement » cette décision. En tous les cas, le « congrès souverain » a décidé et Me Gilbert OUEDRAOGO, en bon démocrate ne pouvait que se plier à cette décision. Une décision politiquement correcte à l’analyse.

La décision de l’ADF/RDA de soutenir Blaise COMPAORE pour la présidentielle de novembre prochain, nous paraît être, la résultante de la « chienlit politique » qui règne au sein de l’opposition burkinabé. Une chienlit caractérisée par la division, les querelles de leadership, le tout couronné par une « catégorisation » des partis de l’opposition. On est donc arrivé alors à parler d’opposition radicale, modérée, gâteau, de vraie opposition et tuti quanti. Dans un tel contexte, Gilbert OUEDRAOGO, chef de file de l’opposition, aura eu les milles problèmes pour « fédérer » les partis de l’opposition et les amener à comprendre la nécessité d’œuvrer pour l’unité d’action.

Toutes ses tentatives, si elles n’ont pas été vaines, n’ont en tous cas pas eu l’effet escompté. Ceux dits de l’opposition radicale à l’image de l’UNIR/MS ou de l’UNDD pour qui il ne pouvait en être autrement) n’ont jamais voulu accepter Me. Gilbert OUEDRAOGO comme chef de file de l’opposition. Quand à cette donne qui n’est pas faite pour faciliter la tache s’ajoutent la question du décret d’application et toutes les mesures qui doivent l’accompagner, on comprend aisément pourquoi le chef de file de l’opposition a décidé de suspendre l’exercice de cette fonction.

Ce qui paraît paradoxale, c’est que, ce sont ceux-là même qui n’ont jamais reconnu l’homme dans cette fonction qui sont aujourd’hui les premiers à soutenir que Me Gilbert OUEDRAOGO en tant que chef de file de l’opposition devait se présenter à la présidentielle de novembre prochain. C’est vrai que la politique c’est le milieu par excellence de la « roublardise » mais vouloir d’une chose et son contraire s’apparente plus ici à de la mauvaise foi.

La deuxième raison, qui est la conséquence de la première et qui semble avoir joué en faveur du soutien à Blaise COMPAORE par l’ADF/RDA est due certainement à la déception de Me Gilbert OUEDRAOGO face à la multitude de candidats de l’opposition pour la présidentielle à venir.

En effet, pour une élection aussi importante que la présidentielle, il est incompréhensible que l’opposition burkinabé qui n’a que l’alternance à la « bouche » ne puisse taire ses divergences pour se choisir un ou au plus trois candidats. Avec déjà 13 candidats, l’ADF/RDA est certainement convaincue que l’alternance dans un tel contexte ressemble plus à un cavalier qui va à la recherche du cheval sur lequel il est assis.

Si par exemple, tous les partis politiques de l’opposition avaient décidé de soutenir la candidature de Me Gilbert OUEDRAOGO chef de file de l’opposition pour cette présidentielle, il était certain qu’il n’aurait d’autre choix que de présenter sa candidature. Malheureusement ou heureusement, c’est selon, chacun voulant le « naam », l’opposition se retrouve avec plus d’une dizaine de candidats déclarés.

L’ADF/RDA devait-il sous prétexte d’un « conformisme » s’embarquer aussi dans une candidature sans issue ? Avait-il l’obligation de faire comme les autres ? Nous pensons que non. Car faire comme les autres partis de l’opposition, c’est à dire présenter un candidat, c’est gaspiller de l’énergie, alors que d’autres élections non moins importantes arrivent en 2006 et 2007. L’éléphant a donc vu juste. Et en décidant de ne pas présenter de candidat, l’ADF/RDA fait des économies et sème des graines pour le futur.

Rien ne sert de courir, il faut partir à point comme l’a martelé au congrès l’infatigable Gérard Kango OUEDRAOGO, président d’honneur à vie de l’ADF/RDA.

Vision prospective

En général, ceux qui veulent tout et tout de suite passent à côté du sujet. La politique est faite de compromis, de projections et de calculs. On peut tout perdre aujourd’hui pour avoir tout demain. Un bon leader politique devrait voir plus loin que le bout de son nez. Se « tabler » sur le « factuel », ne voir que l’immédiat sans penser à l’avenir est politiquement suicidaire.

L’ADF/RDA l’a bien compris en décidant de ne pas présenter de candidat et de soutenir le président sortant Blaise COMPAORE. Cette décision hautement politique est la preuve d’une vision prospective bien réfléchie et confirme que dans cette « faune » politique, l’ADF/RDA sait ce qu’elle veut aujourd’hui et demain pour le Burkina Faso.

« Si le président sortant accepte de reprendre à son compte les principales orientations de notre programme politique, ce serait là un acquis extrêmement important étant entendu que si le candidat du pouvoir venait à être soutenu par notre parti, son élection au premier tour serait assurée d’avance. Retenez simplement que, si nous décidons de soutenir le président sortant, la question de fond résidera dans la capacité de l’ADF/RDA à faire respecter les termes du programme commun de gouvernement sur lequel sera élu le candidat victorieux. Nous devons tous en prendre conscience... »

Cet extrait du discours du président de l’ADF/RDA à l’ouverture du congrès le 2 juillet, prouve, si besoin en était, que Me Gilbert OUEDRAOGO a une autre vision de la politique, une vision qui tranche d’avec le radicalisme suicidaire et la politique politicienne, stérile et dangereuse pour la paix sociale.
L’homme de « l’alternance tranquille », Me Gilbert OUEDRAOGO a la suite dans les idées et sa jeunesse lui permet de voir grand et loin.
La décision de l’ADF/RDA de soutenir Blaise COMPAORE est politiquement correcte et ouvre la voie à des retombées politiques certaines.


Les à côtés du congrès

Avant l’ouverture, un représentant de la communauté musulmane a été appelé pour bénir le congrès pour que tout se passe bien. Les représentants des catholiques et des protestants devaient faire la même chose, mais, ils étaient absents. Toujours est-il que tout s’est bien passé pour le bonheur du président du Comité d’organisation, M. BELEM.

Comme le CDP, l’ADF/RDA a aussi son hymne. Il a été composé et chanté par l’artiste M. SALEMBERE Joseph, dit Salambo.
L’hymne fait l’histoire de la naissance du RDA, loue ses géniteurs disparus. Mention spéciale est faite à Gérard Kango OUEDRAOGO président d’honneur à vie de l’ADF/RDA et à Me Gilbert Noël OUEDRAOGO, président du parti.

Le congrès a connu une forte participation des militants du Yatenga. Quoi de plus normal quant on sait que cette province est le fief de l’ADF/RDA. En tous les cas, ce n’est pas le « liwaga » qui a manqué au cours de ce congrès.

L’animation culturelle était assurée par plusieurs troupes de danse venues des 4 coins du Burkina Faso. Elle se faisait un peu au hasard si bien qu’on ne savait plus où donner de la tête, si ce n’est les oreilles. Le show était assuré, mais un peu en désordre.

L’infatigable duc du Yatenga, Gérard Kango OUEDRAOGO n’a rien perdu de sa verve malgré le poids de l’âge. A la cérémonie de clôture du congrès il a tenu à dire « deux mots » aux congressistes. En français puis en mooré, il a tenu la Maison du peuple en haleine plus d’une demi-heure d’horloge. L’intensité et la fréquence des applaudissements, a fait dire à quelqu’un que « si Gilbert était candidat, le vieux à lui seul pouvait le faire gagner ».

En marge du congrès s’est tenue une rencontre du Comité de coordination des sections territoriales du RDA, présidé par Gérard Kango OUEDRAOGO. Les partis RDA du Mali, du Niger, du Bénin, du Sénégal et de la Guinée étaient présents à cette rencontre. Il a été décidé de la tenue dans les mois à venir à Bamako d’une grande rencontre dénommée BAMAKO Bis qui regroupera tous les partis RDA d’Afrique. Le RDA faut-il le rappeler est né à BAMAKO en 1946.

- Des tirs nourris de fusils ont ponctué le congrès de l’ADF/RDA. « Postés » dans la cour de la Maison du peuple, les tireurs ont fait « sursauter » plus d’un congressiste surtout que les coups faisaient des bruits indescriptibles.

- Le représentant de l’UMP/France pour le Congrès de l’ADF/RDA s’appelle, M. Pascal DROUHAUD. Il est le directeur des relations internationales et des affaires européennes de l’UMP. Dans son allocution à l’ouverture du congrès, il a salué l’action du président COMPAORE à la tête de l’Etat burkinabè.

Les députés démissionnaires du PAREN ont rejoint le parti de l’éléphant avec armes et bagages. Stéphane SANOU, Joséphine DRABO et Raphaël BADO ont créé un Parti, le parti pour la concorde et le progrès (PCP). Ils occupent respectivement les postes de 6e vice-président, médiateur et commissaire national du Secrétariat exécutif national de l’ADF/RDA. Le nombre de députés de ce parti passe donc à 13. Me Gilbert OUEDRAOGO ne peut que s’en réjouir.


Des responsables apprécient les décisions/B>

* CONGO Adama, Secrétaire à la jeunesse de l’ADF/RDA
« Sur les résultats de notre congrès, je n’ai pas de commentaires particuliers à faire, sauf que ces résultats sont la preuve que la démocratie interne est vivante dans notre parti. Toutes les décisions qui ont été prises émanent de la base.

Chez nous les concertations se font de la base au sommet. Nous avons les Secrétaires généraux des 45 provinces, le Bureau exécutif national, les élus du parti... c’est dire que toutes les étapes ont été respectées et c’est ce qui a donné les décisions que vous connaissez. Ces décisions ont été mûries, consensuelles. Nous encourageons les premiers responsables du parti. Quant à la décision de suspendre l’exercice de la fonction de chef de file de l’opposition, c’est aussi la volonté de la base et les exigences du moment.

Après ce congrès, comme nous avons décidé de soutenir le président sortant, nous allons d’abord nous atteler à aller vers la base pour expliquer, donner l’information. Nous savons qu’il y aura de la désinformation, donc nous allons sensibiliser les militants en donnant la bonne information et nous mobiliser pour le candidat qu’on a choisi »

* Sidiki. BELEM, président du comité d’organisation du congrès

« Le congrès s’est très bien passé et c’est vraiment un honneur pour moi d’avoir contribué à sa réussite. On avait 19 commissions qui ont très bien travaillé nuit et jour et Ouagadougou a fait une mobilisation monstre que vous avez vue. Quant aux débats, ils étaient d’un très bon niveau. Des gens avaient dit que ça va chauffer, mais au finish la démocratie a triomphé. Nous avons pris de décisions consensuelles, nous ne sommes même pas passé par des votes.

Si je prends la décision de suspendre la fonction de chef de file de l’opposition, vous savez que depuis qu’il a été nommé, ni le pouvoir n’a pris les décisions qui s’accompagnent et au niveau de l’opposition certains responsables refusent de reconnaître la fonction. Regardez par exemple les candidatures, nous avons approché les uns et les autres, finalement on se retrouve avec 13 candidats de l’opposition, est-ce sérieux ? Il faut savoir ce qu’on veut.

Notre parti a des options. Nous avons les présidentielles, les municipales et les législatives. Et nous pensons ce qui est essentiel, c’est l’Assemblée et les mairies. Nous préférons nous consacrer à ces deux scrutins que de disperser nos forces. D’où notre décision de soutenir le président sortant. C’est une décision unanime et consensuelle. Vous avez vu dans la salle, l’ambiance vous savez, ce qui se dit dans les couloirs n’a rien à voir avec la réalité. Nous sommes un parti responsable et bien organisé et quand nous prenons de décisions, c’est de manière démocratique ».

Par Ben Alex Béogo
L’Opinion

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