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Hermann YAMEOGO et la crise ivoirienne : Quelles conséquences sur son avenir politique ?

Publié le vendredi 8 juillet 2005 à 08h28min

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Profiter de la crise ivoirienne qui a débuté un certain 19 septembre 2002 pour se rendre populaire et même conquérir le pouvoir telle est l’ambition du président de l’UNDD, Me Hermann YAMEOGO. Mais hélas ! Toutes ses « ingéniosités » et autres actes demeurent toujours vains.

Des ingéniosités qui sont à la base d’une crise de confiance entre cette « étoile politique » et ses proches collaborateurs qui n’hésitent pas au nom d’un esprit démocratique et patriotique à claquer les portes de l’UNDD. Conséquence toutes ses sorties comme un sable mouvant l’engloutissent petit à petit à quatre mois de l’élection présidentielle du 13 novembre prochain.

Comme un ouragan dans la sous-région Ouest-africaine, la crise ivoirienne a affecté au plan social, économique et politique tous les Etats.

Et les Burkinabè en grande partie ont payé de leur sang les frais d’une crise ethnico-politique.
Des populations des différentes communautés étrangères vivant en Côte d’Ivoire ont été déclarées personnes non gratta sur le territoire ivoirien. Ainsi les gouvernements du Burkina, du Mali, du Niger, du Sénégal etc. se sont vus obligés d’organiser le retour de leurs citoyens.

Et tout ça avec dans la douleur, pour les gouvernements mais aussi et surtout pour ces populations déplacées. Dans chaque pays à l’instar du Burkina, c’est une chaîne de solidarité qui s’est créée et soutenue par l’ensemble de la population pour ces personnes déplacées. Un élan de solidarité qui a même suscité l’implication forte des partenaires au développement et des acteurs du secteur privé à accompagner les efforts des gouvernements.
C’était donc un défi auquel tous les Etats s’engageaient à relever.

Mais le président de l’UNDD, au regard de son ambition, a pris une position autre que tous les Burkinabè qui pleuraient en son temps la disparition de leurs compatriotes en Côte d’Ivoire.

Ce monsieur en perte de vitesse, cherche par tous les moyens même non démocratiques à conquérir le pouvoir. Il s’est permis de signer un pacte avec le diable. Comme Judas, il a trahi son peuple pour des ambitions et des intérêts égoïstes. Petit-déjeuner ou déjeuner par-ci, visite par-là auprès de certains chefs d’Etat qui dans la tourmente se sont enfermés chez eux et voient dans le Burkina, un Etat déstabilisateur des régimes sans avoir une preuve. Et le président Ould TAYA en a appris à ses dépens en se laissant berner par « l’étoile politique » de Hermann YAMEOGO.

Les Burkinabè se demandaient en ce temps, quelle mouche avait pu bien piquer Hermann YAMEOGO à vouloir être d’intelligence avec des personnes qui ne portent pas le Burkina dans leur cœur. Une position qui a entraîné au sein de son parti, l’UNDD, une crise qui s’est même déportée jusque dans la famille YAMEOGO.

Quelle conséquence ?

En louant les actes de Laurent Koudou GBAGBO qu’il a d’ailleurs qualifié d’« homme courageux » (est-ce le courage d’un criminel ou celui d’un grand homme politique ?) Hermann YAMEOGO a creusé l’abcès qui pourrissait dans son parti.

Le premier à se désolidariser de sa vision politique est bien sûr son frère Salvador YAMEOGO. La démission de son frère de sang, de l’UNDD au moment même où il était accusé d’intelligence avec les ennemis du Burkina laissait entrevoir une vision d’un homme politique qui fait fi de toute logique patriotique pour des intérêts individuels et égoïstes.

Après cela, d’autres démissions des membres proches qui lui sont restés longtemps fidèles ont suivi. Ce qui révèle que ce monsieur est prêt à mettre le pays à feu et à sang pourvu que lui seul puisse s’accaparer du pouvoir. Un comportement qui vient renforcer l’idée de Laurent BADO qui n’a pas manqué de fustiger les actions des politiciens du Burkina (surtout ceux de l’opposition) qui ne se soucient point du bien-être social des Burkinabè.
Seuls leurs intérêts importent plus.

La preuve est que, en dépit de toutes ces marches et mouvements d’une grande partie de la population à soutenir l’action et la candidature du président sortant, Blaise COMPAORE, Hermann YAMEOGO déclare sur les ondes de Radio France internationale que si toutefois Blaise COMPAORE persistait à se porter candidat à l’élection présidentielle de 2005, qu’il appellerait la population à la désobéissance civile.

Une trouvaille qui a choqué les jeunes de l’AJCBS et toute la population burkinabè.
En parlant de désobéissance civile, Hermann YAMEOGO ne se rend pas compte qu’il est en train de bien creuser sa tombe où il sera définitivement enterré suite à « sa mort » politique. Ces déclarations et autres sur la Côte d’Ivoire sans nul doute l’éloignent de plus en plus des élections pour la présidentielle de 2005.

Comme Jean-Marie LEPEN à l’élection présidentielle en France, les Burkinabè à coup sûr iront massivement voter pour Blaise COMPAORE le 13 novembre prochain pour barrer la route à ce monsieur qui continue de rêver même en étant sur ses deux pieds.

Par SALOU Oumar
L’Opinion

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