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FITMO, 9e édition : l’intégration par le théâtre

Publié le mercredi 29 octobre 2003 à 06h41min

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"Culture de quartier/culture de proximité", c’est le thème de la 9e édition du Festival international du théâtre et de marionnettes de Ouagadougou (FITMO) qui se tient du 25 octobre au 3 novembre 2003. Une douzaine de pays prennent part à ce festival organisé en partenariat avec dix communes du Burkina Faso.

La cérémonie d’ouverture de la 9e édition du FITMO s’est déroulée le 25 octobre dernier sur l’Espace Gambidi. C’est une cérémonie riche en couleurs qui a connu une grande mobilisation des populations. Elles ont eu raison, car cette biennale culturelle est la leur.

Le thème de cette édition est d’ailleurs évocateur : "Culture de quartier/culture de proximité". Quatre interventions ont marqué la cérémonie d’ouverture. Il s’agit du mot du directeur du FITMO, de l’allocution du représentant des maires, de l’intervention de la représentante du parrain et du discours du président d’honneur.

Dans son allocution, le directeur du FITMO, M. Jean-Pierre Guingané a d’abord souhaité la bienvenue aux invités et artistes. "Malgré les difficultés de tous ordres, la 9e édition de votre FITMO se tient. Je suis très heureux de vous y souhaiter la bienvenue", a-t-il dit.

M. Guingané s’est ensuite appesanti sur le thème de la présente édition qui, selon lui, trouve tout son sens dans nos quartiers en ville et dans nos villages.

En effet, le FITMO a-t-il soutenu, continue de bénéficier de la confiance du public et de ses partenaires dont le nombre s’est agrandi (6 en 2001 et 10 en 2003). A l’heure où on ne parle que de mondialisation, "le FITMO en 10" vous invite à vous pencher sur le sujet de la culture de proximité. C’est dans nos quartiers en ville et dans nos villages, avec les voisins immédiats, que se pratique "la diversité culturelle" base de tolérance et de la paix. Il a conclu en disant que la décentralisation du FITMO n’est pas une duplication du festival de Ouagadougou dans les villes de l’intérieur. Car chaque FITMO local a été conçu et organisé par les communes qui l’accueillent avec leur cachet particulier.

Le représentant des maires, M. Alassane Zakané a, au nom de ses pairs, remercié le FITMO pour avoir initié le partenariat avec l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF).

Cela, a-t-il affirmé, "est une preuve qu’avec le FITMO, la décentralisation n’est pas un vain mot.. Et nous, les maires, sommes conscients que la culture est une autre dimension du développement". Il a par ailleurs pris l’engagement d’œuvrer afin qu’à la prochaine édition, le FITMO gagne l’ensemble des communes de notre pays.

Mme Sylvie Feit, représentant le parrain (Pierre Santini empêché), a quant à elle, exprimé sa joie de participer à la manifestation en tant que partenaire. Témoin du courage, de l’abnégation et de l’abstination de M. Guingané à faire de la culture et plus particulièrement du théâtre, un élément d’intégration, Mme Feit a promis que ce partenariat sera davantage renforcé.

Pour le président d’honneur, M. Luc Adolphe Tiao, le FITMO est une référence dans le paysage théâtral du Burkina Faso et dans la sous-région. Il se révèle, selon lui, un véritable instrument de développement... "L’importance de la contribution du théâtre à l’enrichissement culturel, social, économique et politique de notre pays n’est plus à démontrer", a-t-il martelé.

"Il (théâtre) met en débats des questions brûlantes et des problèmes pendants en vue d’une thérapie efficace qui est finalement trouvée collectivement". Le spectacle d’ouverture a été une représentation théâtrale de la troupe Ecurie Moloba de la RDC dont le titre est :"Un soupir". C’est une pièce qui questionne la femme dans ses rapports avec l’homme.

La femme est chosifiée, maltraitée et condamnée injustement par la coutume ... Ainsi la pièce se veut une tribune où elle crie son ras-le-bol. Sur scène, elle dit non à toutes les formes d’oppression dont elle est victime.

Aïssata BANGRE
Sidwaya

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