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Me Hermann Yaméogo : « Si je suis élu président, je ne ferai pas comme Blaise Compaoré, mais comme Gbagbo »

Publié le samedi 2 juillet 2005 à 08h43min

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Le président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), Me Hermann Yaméogo, a rencontré la presse vendredi matin à Ouagadougou. Sa récente sortie sur les ondes de Radio France internationale et les réactions qui s’en ont suivies ont constitué l’essentiel des débats avec les journalistes.

Trois points ont meublé les échanges. L’article 37, les ingérences régulièrement imputées au régime du président Blaise Compaoré et les appréciations concernant le président Gbagbo de Côte d’Ivoire. Sur le premier point l’article 37, Me Hermann Yaméogo a réitéré l’impossibilité pour le président du Faso de se représenter à la présidentielle de novembre prochain.

Selon lui, « ce n’est qu’une simple question de logique ». En droit, a-t-il dit « c’est en matière pénale que la loi est rétroactive ». Pour lui, « il n’y a pas espoir que le Conseil constitutionnel dise le droit » : Car a-t-il poursuivi, dans le Conseil constitutionnel, il y en a qui sont en bons termes avec le CDP, s’ils n’ont pas la carte et ne battent pas campagne. De ce qui précède, Me Yaméogo a conclu « qu’il n’ y a pas espoir que la Cour constitutionnelle dise le droit ».

Ce qui reste comme solution envisagée, le président de l’UNDD n’exclut pas « de laisser faire et on verra » même s’il estime que les partis politiques pourront faire appel à la désobéissance civile, une action reconnue par la Constitution dans la mesure où la désobéisance civile consacre la prédominence du peuple.

Me Yaméogo s’est défendu de vouloir utiliser des raccourcis pour parvenir à la tête de l’Etat. « J’ai des parents policiers, gendarmes, militaires à qui je conseille de ne pas venir me rendre visite pour ne pas les mettre en difficultés ».

Me Yaméogo a réfuté le fait d’être « un chargé de mission de Laurent Gbagbo. » D’ailleurs, Salif Diallo ne faisait pas allusion à ma personne car en dépit de l’insistance du journaliste de RFI, il ne m’a pas nommément cité. Selon lui, et en second point, « les rebelles sont partis du Burkina Faso pour opérer le 19 septembre 2002 en territoire ivoirien ». Aujourd’hui c’est bien clair parce que les rebelles sont bien dans notre pays, a-t-il ajouté.

Sur son appréciation de Laurent Gbagbo, Hermann Yaméogo a indiqué qu’après avoir dit que « Gbagbo incarne Lumumba et N’krumah », il a eu un échange téléphonique avec le fils de Patrice Lumumba. (NDLR : le fils du président Lumumba) qui a réaffirmé que cette comparaison est juste.

Pour Hermann Yaméogo, « il y a quelque chose de bien en Laurent Gbagbo quand il dit qu’il faut partager les richesses de la Côte d’Ivoire aux Ivoiriens ». « Gbagbo demeure le chef de file de ceux qui crient haro sur la néodomination. Il refuse de se soumettre. Si je suis élu comme président de la république, je ne ferai pas comme Blaise Compaoré, mais comme Gbagbo dans sa politique nationaliste ».

Pour lui, « il n’y a pas de feu dans l’Alternance 2005 ». C’est d’ailleurs « pour rassurer les camarades de lutte qui peuvent souffrir des mauvaises interprétations des positions que je prends, que j’ai convoqué cette rencontre avec les journalistes, » a-t-il conclu.

Jean Philippe TOUGOUMA (jphilt@hotmail.com)
Sidwaya

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