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Crise au PAREN : Une pétition contre 3 députés ?

Publié le vendredi 1er juillet 2005 à 06h23min

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La démission des députés Stéphane Sanou, Joséphine Drabo et Raphaël Bado du PAREN suscite des commentaires controversées. La sphère dirigeante du parti dans les Haut-Bassins et les Cascades, appelle le président Laurent Bado à initier des pétitions pour les débouter de l’Assemblée nationale

Le constat désagréable de la démission en bloc des élus du peuple nous oblige à prendre d’une part, le peuple à témoin des injures que lui ont infligées un nomade politique et deux politiciens inexpérimentés, et d’autre part donner notre position.

En effet, la démission des Sanou Stéphane, Mme Drabo/Kanyoulou Joséphine
(tous deux politiciens inexpérimentés) et Bado D. Raphaël (nomade politique qui a rejoint le PAREN pour se venger du CDP). "Des crises multiples au sein du PAREN et récemment celles à rebonds au sein de l’OBU", sont les raisons officiellement avancées par les trois députés. Leur démission ne nous paraît pas surprenante mais étonnante.
Pour le cas de notre frère Sanou Stéphane, nous, militants des deux régions :
(Hauts-Bassins et Cascades) ne sommes pas surpris de son retournement surtout que nous avons suivi ce qui supputait dans son entourage lors de son élection. Mais nous sommes déçus par le manque de courtoisie et de respect pour la base qui l’a élue.

Les faits de leur départ

Comment aborder le problème si l’on ignore tout en bloc ? Dans le fond et dans la forme, il n’y a rien. A l’heure où nous vous parlons, les trois députés n’ont pas d’arguments convaincants, c’est-à-dire ceux clairs, avec des preuves à l’appui, bien présentables. Aucun motif digne d’analyse n’a pu être donné par les frères. Si ce n’est pas : " Il paraît..., il a dit ceci, il a dit cela, Laurent veut faire ceci ou cela".

Partant de leurs arguments erronés et honteux pour les militants PAREN qui prônent les débats, la tolérance et le dialogue (raisons de notre étonnement), nous sommes grandement étonnés de constater qu’eux, députés du parti, qui sont membres du Bureau politique national (BPN) et du comité directeur national (CDN), prenant part à toutes les rencontres ainsi qu’à celle du comité exécutif permanent (CEP) aient supporté des crises au sein du PAREN et surtout à rebonds de nature à remettre en cause leur engagement politique, sans en faire cas d’abord aux instances dirigeantes du parti dont ils sont membres, ensuite à Laurent qui est ouvert à toute discussion.

"Rendez à César ce qui est à César"

Si vous étiez sincères, véridiques, crédibles courageux et respectables, n’ayant pas osé affronter notre frère Laurent comme il se doit, pourquoi n’ avez-vous pas réuni vos militants dans vos régions respectives pour obtenir soit leurs avis, soit leur soutien ou leurs concours de médiation ?
Avouez que vous n’avez pas d’arguments solides, et crédibles pour subir l’épreuve de la vérité, qui, seule, peut vous faire pardonner par nous militants sincères ; surtout que l’on se rappelle que c’est depuis 2004 que vous avez négocié votre départ pour des partis nantis ( nous avons des preuves de nos négociations).

Décision du peuple

Chers frères députés, personne ne peut retenir quelqu’un dans une association encore moins dans un parti politique. Vous pouvez démissionner c’est votre droit car l’adhésion est libre et volontaire tout comme le départ. En tant qu’homme de dignité et de vérité, allez au bout de vos idées : " Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu" (Mathieu 22-21)

Sachez qu’en démissionnant, surtout à votre manière (sans nous informer), nous qui vous avons mandatés , c’est une injure très grave à notre égard. Vous avez assez bénéficié de tout à l’assemblée nationale ; gardez cela, c’est à dire les voitures et autres avantages mais de grâce, remettez nous ce qui nous revient, c’est-à-dire nos sièges à l’assemblée. Nous avons besoin de nos postes pour nous faire servir réellement. N’étant plus avec nous (la base), depuis longtemps parce que vous avez élu domicile à Ouagadougou, vous ignorez nos réalités et difficultés. Si l’on vous demandait de faire un bilan de 3 ans, que diriez-vous ? Même pas un simple compte rendu des grandes décisions à l’Assemblée ; nous vous laissons réfléchir. Votre départ de l’Assemblée nationale nous permet de prendre notre destin en main aux côtés du frère Laurent Bado.

Position ferme

Nous militants et militantes des deux régions (Cascades et Hauts-Bassins), après analyse et concertations :
- réitérons notre soutien inconditionné au président du PAREN et le rassurons que nous restons et demeurons PAREN ;
- dénonçons le comportement de nos trois frères qui viennent de faire fausse route pour des intérêts inavoués (mais facile à imaginer) ;
- demandons au frère de :

* renoncer à descendre bas en répondant à leur départ le jour de son investiture qui est un grand jour non seulement pour ses militants mais aussi pour le peuple burkinabè tout entier ;

* d’être vigilant et ne faire confiance qu’aux vrais militants réellement engagés, à travers des critères que le BPN (Bureau politique national) devra définir rapidement ;

* de redynamiser les bases (surtout celles des Hauts-Bassins) ;

* de réorganiser le bureau politique national tout en prenant en compte le découpage territorial du pays, pour une décentralisation effective de l’information ;

* d’initier des pétitions pour prouver au peuple Burkina que les sièges détenus par des individus à l’Assemblée reviennent au PAREN. Seul leur départ de l’Assemblée constituera une justice. Pour vos sièges, créer votre parti, battez la campagne et faites-vous élire

* Nous assurons le frère Laurent que toute réaction de leur part fera l’objet d’une réponse et nous sommes outillés pour soutenir toute forme d’attaque et même de répliquer avec la plus grande énergie.

Liberté-Solidarité-Fraternité

A bon entendeur salut

Bobo Dioulasso, le 27 juin 2005

Ont signé :

Superviseur des Cascades

Moussa Soulama

Secrétaire général du Sous-comité communal des Hauts-Bassins
Constant BATIONO

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