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Amnesty International : "Charles Taylor doit répondre devant la justice"

Publié le vendredi 1er juillet 2005 à 06h24min

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Des groupes africains et internationaux de la société civile dont Amnesty international ont lancé hier, 30 juin 2005, une campagne demandant aux chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) de démontrer leur engagement pour les droits de l’homme en traduisant Charles Taylor devant la justice . Pour en parler, la section Amnesty international/Burkina a convié la presse à un échange.

<> a laissé entendre en substance, les animateurs de la conférence de presse, Yves Boukari Traoré et Mohamadou Soré, respectivement directeur exécutif et président de Amnesty international/Burkina.

Et cela, à l’occasion de la campagne initiée par près de 300 groupes africains et internationaux de la société civile (dont Amnesty international, Human Rights Watch et Open Sociéty justice initiative) à l’endroit de l’UA demandent que le Nigéria où il a trouvé refuge, livre Charles Taylor au tribunal spécial pour la Sierra-Léone.

De façon concrète, il s’agira pour les initiateurs de la campagne de recueillir des signatures, sous forme de pétition, à adresser aux chefs d’Etat de l’Union africaine, qui tiendront leur session annuelle en Libye la semaine prochaine. Cette campagne qui se tient simultanément dans quinze (15) pays africains, a déjà enregistré des adhérents au Burkina.

Selon les conférenciers, une quinzaine d’ONG de la Société civile, installées au Burkina ont déjà signé pour la pétition. Il s’agit notamment de l’AJB, du GERDESS, du MBDHP, de l’UIDH, de l’ACAT.

Pourquoi Charles Taylor et pas George Bush ?

Pour les initiateurs de la campagne, Charles Taylor, ancien président du Libéria, a été inculpé par le tribunal spécial pour la Sierra Léone comme responsable principal pour les crimes contre l’humanité, crimes de guerres et autres violations graves du droit international relevant de la compétence du tribunal spécial. "Ne pas le traduire devant cette juridiction, relèvent les conférenciers, donnera libre cours à l’impunité".

Mais pourquoi Charles Taylor et pas Hissen Habré et George Bush, ont demandé les journalistes. Comparant les différents cas, les conférenciers assureront que les <> imputés à Charles Taylor ont nécessité la mise en place d’un tribunal spécial, ce qui diffère du cas Habré. Mais concernant ce dernier, la section sénégalaise d’Amnesty international (où l’ancien président tchadien se trouve) avait donné de la voix.

Si les conférenciers ont reconnu que pour un chef d’Etat en exercice, il est plus difficile d’obtenir sa traduction devant les tribunaux, <> a précisé, Mohamadou Soré, pour ce qui concerne George Bush.

Les initiateurs de la campagne pensent que l’UA est une excellente tribune, car elle s’est engagé publiquement à protéger et promouvoir les droits humains en Afrique. Et l’un de ses objectifs fondamentaux, sur la base de son acte constitutif de 2000 est ’’la condamnation et le rejet de l’impunité’’.

Gabriel SAMA
Sidwaya

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