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Burkina-Canada : Le privilège du club des 25

Publié le jeudi 30 juin 2005 à 08h06min

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A l’occasion de la commémoration de la fête du Canada, célébrée tous les 1er juillet, l’ambassadeur du Canada au Burkina Faso, Denis Briand, a rencontré la presse. C’était le mercredi 29 juin 2005 dans la salle de conférences de l’ambassade, à partir de 11 heures.

Interventions du Canada au Burkina Faso, nouvelle orientation de la politique internationale du Canada et son engagement au sein du G8 en faveur de l’annulation de la dette... les sujets abordés au cours de cette rencontre étaient variés.

L’Agence canadienne de développement international (ACDI) intervient principalement dans notre pays dans le domaine de l’éducation de base, à travers notamment le PDDEB. Dans le domaine de la santé, elle s’est engagée dans la lutte contre le Sida et la surveillance épidémiologique en passant par la production laitière et du Karité, le financement de microcrédit à travers l’édification du réseau des caisses populaires.

Selon l’ambassadeur Denis Briand, qui est à sa quatrième et dernière année dans notre pays, les activités du PDDEB, appuyé par son pays, ont connu un succès même s’il y a des difficultés inhérentes à toute expérience.

Notre pays fait désormais partie des vingt-cinq (25) partenaires des programmes de développement du Canada, pour lesquels il concentrera dorénavant la majeure partie de son aide bilatérale en fonction de certains secteurs prioritaires.

Si le niveau de la pauvreté, la capacité à utiliser l’aide efficacement et la présence canadienne suffisante pour ajouter de la valeur ont été les critères qui ont milité pour ce choix, le diplomate a reconnu l’apport du dynamisme de notre ambassade au Canada.

Avec ce nouveau statut dont jouit notre pays, il bénéficiera du renforcement des efforts d’Ottowa dans les domaines de la gouvernance, de la santé, de l’éducation de base, du développement du secteur privé et de la viabilité de l’environnement, avec pour thème transversal l’égalité entre les sexes.

Paix, tolérance, ouverture

Selon la ministre de la Coopération internationale, Aileen Carroll, d’ici 2010 au moins, les deux tiers des activités d’aide bilatérale menées par l’ACDI seront concentrées dans les 25 nouveaux partenaires du développement.

Le Canada a procédé à l’examen de sa politique étrangère pour apporter une véritable contribution qui permette de prévenir ou de mettre fin aux conflits et d’accroître le bien-être des individus partout dans le monde. "Fierté et influence", tel est le rôle que ce pays-continent entend jouer en réajustant les domaines de la diplomatie, de la défense, du développement et du commerce.

Entre autres priorités du gouvernement canadien ; on peut citer le recentrage de l’aide au développement du Canada sur des Etats qui en ont particulièrement besoin ; faire du corps canadien le mécanisme central de l’aide apportée aux pays en développement, en matière de bonne gouvernance, et concentrer la contribution aux objectifs de développement du millénaire sur la gouvernance, le développement du secteur privé, la santé, etc.

Le Canada a fortement milité au sein du G8 en faveur de l’annulation de la dette des pays pauvres, dont fait partie notre pays. Pour son ambassadeur, les pays bénéficiaires doivent capitaliser leurs ressources pour un développement humain durable et éviter surtout de tomber dans les mêmes servitudes de la dette.

Selon Denis Briand, son pays a une vision de paix, de tolérance et d’ouverture en ce sens qu’il s’est engagé dans la promotion de la diversité culturelle. En quatre ans de séjour dans notre pays, le diplomate qui va devoir nous quitter a salué la combativité de notre peuple pour assurer son propre développement.

Ce partenariat privilégié, dont bénéficie notre pays auprès du Canada, doit lui permettre de gagner la lutte contre la pauvreté.

Abdou Karim Sawadogo
Observateur Paalga

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