En ouvrant les travaux de la rencontre, le ministre de la Santé, Alain Yoda, a rappelé la place de choix accordée au développement des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle et à la mise en place d’unités de production locale à partir des plantes médicinales.

Pour appuyer ses dires, le ministre Yoda a assuré de la disposition de son département à mettre son expertise au profit des producteurs de médicaments de la pharmacopée traditionnelle. Le développement des médicaments reste cependant un processus long et coûteux, surtout pour les pays en développement et l’OMS encourage à ce sujet le regroupement en réseaux des compétences scientifiques. Il est apparu au cours des travaux l’urgence et la nécessité de protéger le savoir traditionnel en matière de médecine. Notre patrimoine médicinale a été pendant trop longtemps pillé et valorisé par des grandes firmes pharmaceutiques. Les médicaments fabriqués à partir de ces essences locales étant revendus à des prix exhorbitants à nos populations.

Le ministre de la Santé s’est félicité de l’appui de l’OMS pour le contrôle de qualité et l’expertise des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle. L’OAPI œuvre également depuis longtemps à une harmonisation des procédures d’homologation des médicaments traditionnels et la protection des inventions africaines en matière de médicament.

H. NANA