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Groupe parlementaire « Justice et démocratie » : “Nous sommes victimes d’un choix délibéré du CDP de nous exclure des bureaux de l’Assemblée”

Publié le lundi 27 juin 2005 à 07h30min

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Le groupe parlementaire « Justice et démocratie » a donné au siège du PAI, une conférence de presse le vendredi 24 juin dernier. Cette rencontre avec les hommes de média, avait pour objectif de rendre compte de sa participation aux travaux des premières sessions ordinaire et extraordinaire de l’année 2005.

Cinq députés du groupe parlementaire « Justice et démocratie » à savoir, le nouveau président du groupe Salif Ouédraogo (UNDD), Philippe Ouédraogo (PAI), Adama Derra (UNIR/MS), Djédjouma Sanou et Josephine Drabo étaient le 24 juin 2005, devant la presse, pour faire le bilan de leurs activités à l’Assemblée nationale.

Bilan qui porte sur la première session ordinaire et celle extraordinaire de l’année 2005. D’entrée de jeu, le député Salif Ouédraogo a souhaité, au nom du groupe, une bonne saison de pluie et de culture à tous les paysans et agriculteurs du Burkina.

Selon le député Ouédraogo : « du fait de la mauvaise saison écoulée que le gouvernement a proclamée excédentaire et de sa politique imprévoyante et inconséquente d’approvisionnement et de distribution de céréales, les paysans continuent de souffrir de la faim ».

Selon les conférenciers, le bilan des premières sessions, extraordinaire et ordinaire est marqué essentiellement par leur absence aux bureaux de l’Assemblée nationale. Si en 2004, affirme-t-il, « Notre attitude a été dictée par le bafouement des dispositions du règlement de l’Assemblée nationale par la majorité parlementaire, cette année notre absence est le résultat d’une coalition des autres groupes pour nous exclure des bureaux de commissions ». La première session ordinaire a (du 2 mars au 30 mai 2006), a eu à inscrire à son ordre du jour une trentaine de dossiers dont le rapport de commission d’enquête parlementaire sur les produits de grande consommation, 9 projets de loi autorisant la ratification d’accords de crédits, et 13 projets de lois portant sur des questions spécifiquement nationales.

Sur le projet de loi portant modification du code électoral, le groupe parlementaire n’a pas donné son accord sur des amendements à un texte qu’il considère comme « illégitime ». Il en est de même pour le projet de loi portant modification de la loi n°013/98/AN du 28 avril 1998.

En s’abstenant d’amender une telle loi, d’ailleurs contestée par certaines centrales syndicales, le groupe entend se « démarquer des méthodes divisionnistes du gouvernement à l’égard des travailleurs », déclare Salif Ouédraogo.

Quant au projet de loi portant prorogation des conseils municipaux, le député dira : « nous avons dit notre désaccord de cette façon laxiste de traiter les affaires du pays qui semble être la marque générale de fabrique du gouvernement actuel ».

La première session extraordinaire de l’Assemblée nationale (du 2 au 16 juin), avait à son ordre du jour 6 projets de lois. Parmi ces 6 projets de lois, 2 sont des refontes de lois antérieures portant respectivement sur le Conseil supérieur de la communication, nouveau nom du CSI et le statut des Officiers généraux de 2e section. Les quatre autres ont porté sur des autorisations de ratification d’accords de financement. Pour la plupart des dossiers, le groupe parlementaire n’a pas cru devoir, selon son président, exprimer de positions communes de principe. Par contre, il s’est montré très réservé sur le projet de loi autorisant la ratification de l’accord signé avec l’IDA pour le 5e financement d’appui à la pauvreté.

A ce sujet, M. Ouédraogo a déclaré : « Ce crédit de 30 milliards, viendra s’ajouter aux nombreux autres milliards de prêts accordés par d’autres pays et institutions et engloutis en pure perte dans cette fameuse et mythique lutte contre la pauvreté ».Et d’ajouter que « le groupe parlementaire Justice et démocratie refuse de donner sa voix à ce projet de loi pour un nouvel accord de crédit destiné à appuyer une stratégie qui en dix ans d’application n’a pas fait reculer la pauvreté au Burkina mais l’a plutôt élargie et élargie ».

Fatouma Sophie OUATTARA
Sidwaya

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