En effet, trois (03) des quatre (4) députés que comptait le Parti de la renaissance nationale (PAREN) viennent de démissionner du parti.

Plus que quelques mois pour l’élection 2005. C’est la mobilisation au sein de certains partis politiques et chez d’autres ce sont des crises récurrentes.

Démission de députés ou désolidarisation de militants par-ci, éjection de présidents de partis ou de tel ou tel regroupement, c’est le spectacle que nous offrent les partis politiques à quelques mois de l’élection présidentielle du 13 novembre prochain.

Dans cette course à la présidence, les partis politiques notamment ceux de l’opposition ne cessent de surprendre l’opinion publique. La dernière crise en date que les observateurs de la chose politique vivent est la démission de trois (03) des quatre (04) députés du parti du professeur Laurent Bado. Après donc la crise qui a secoué le PAREN et le MPS/Parti Fédéral du Dr Emile Paré réunis au sein de l’Opposition burkinabè unie (OBU) ce sont donc trois (03) des quatre (04) députés que compte le PAREN qui lui claquent la porte. Rappelons que la crise née au sein de l’OBU est consécutive au choix du candidat de ce regroupement de partis politiques. Les deux hommes Laurent Bado et Emile Paré respectivement leaders du PAREN et du MPS/Parti Fédéral s’étaient chacun autoproclamé candidat de l’OBU. Ce qui va créer un divorce entre ces deux partis.

Stéphane Sanou, Mme Joséphine Drabo/Kanyoulou, Raphaël Déma Bado ce sont les trois (03) députés démissionnaires du Parti de la renaissance nationale PAREN de Laurent Bado. Les raisons évoquées par les désormais ex-députés du PAREN sont entre autres les multiples crises au sein de ce parti et celles à rebonds au sein de l’Opposition burkinabè unie (OBU) dont le PAREN est un des membres fondateurs.

Toutes choses que le président du PAREN Laurent Bado ne semble pas reconnaître. Dans un entretien accordé à notre confrère l’Observateur Paalga N°6416 du lundi 20 juin 2005. Laurent Bado qualifie les raisons évoquées par les ex-députés d’arguments officiels. Il crie cependant à une trahison cruelle de la part des députés démissionnaires.

Est-ce l’explosion de l’OBU qui entraîne cette descente "aux enfers" du PAREN ? En tous les cas le professeur Laurent Bado qui sera désormais le seul député de son parti à l’hémicycle sort affaibli de cette crise. De même elle met à nu l’incapacité des dirigeants de certains partis politiques à instaurer un climat de dialogue ou à résoudre les crises internes qu’ils traversent. Les démissionnaires créeront-ils leur propre formation politique ou vont-ils rejoindre un autre parti ? Attendons de voir. On en saura plus sur la crise le 03 juillet prochain car le président entend tout "raconter" lors de son discours d’investiture.

R.W.N
L’Hebdo