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Blaise Compaoré : Un septennat bien rempli !

Publié le jeudi 23 juin 2005 à 07h56min

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Blaise COMPAORE élu président du Faso en 1998 sous la bannière CDP pour sept ans est en fin de mandat. L’heure est au bilan. Son parti a donc organisé ce congrès extraordinaire, les 17 et 18 juin, pour y tabler. Les acquis sont nombreux au point qu’il a été encore investi pour briguer un autre mandat.

A quelques mois de scrutin présidentiel, les militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont tenu à jeter un regard critique sur le bilan du septennat de Blaise COMPAORE, celui-là qu’ils ont soutenu à l’élection présidentielle de 1998 sur la base de son projet de société proposé au peuple burkinabè à travers le Programme de développement solidaire. Par l’entremise donc de leur congrès extraordinaire, les militants du CDP ont parcouru la gestion politique, économique et sociale de Blaise COMPAORE pendant ses sept années d’exercice à la tête du Burkina Faso.

Ancrage démocratique et paix sociale.
Entre vision et conviction, Blaise COMPAORE a fait preuve de sa magnanimité à répondre aux aspirations de peuple burkinabè.

En accédant au pouvoir en 1998, dans ce que l’on peut appeler son vade-mecum, le Programme de développement solidaire, Blaise COMPAORE exprimait sa vision de la bonne gouvernance politique en ces termes : « Je ferai en sorte que les composantes essentielles de la gouvernance que sont l’Etat, le secteur privé, les partis politiques et l’ensemble de la société civile, jouent chacun en ce qui le concerne le rôle qui lui revient dans l’Etat de droit »
C’est peu dire, sept ans après, que cet engament a été tenu.

Artisan d’une profonde mutation de l’Etat, axée sur la bonne gouvernance, la réforme globale de l’administration, la réforme de la justice et la participation citoyenne à l’animation et à la consolidation du processus démocratique, Blaise COMPAORE n’a ménagé aucun effort pour relever les défis de l’amélioration des conditions d’existence des Burkinabè.

Il faut noter que la présence de Blaise COMPOARE à la tête de l’Etat, assure au Burkina Faso un prestige renforcé à l’extérieur et, à l’intérieur, stabilité, paix sociale et développement continu. Il n’a de cesse multiplier les efforts pour une ouverture politique dans le but de renforcer notre jeune vie démocratique. Les élections législatives du 5 mai 2002 ont été sans conteste le couronnement du processus des réformes politiques et institutionnelles qu’il a entreprises en 1999. L’ensemble de la classe politique a adhéré au processus électoral.

Pour y arriver, le président COMPAORE a opéré une disposition pour « favoriser l’accès de toutes les sensibilités politiques à l’Assemblée nationale » comme il avait lui-même dit dans son discours à la Nation du 31 décembre 1999. C’est ainsi que l’ensemble du processus électoral depuis l’établissement des listes électorales jusqu’à la proclamation des résultats a été entièrement confiés à la CENI où siègent l’opposition et le pouvoir à parts égales. De même le code électoral a été modifié pour introduire un nouveau mode de calcul et de répartition des sièges : la proportionnelle au plus fort reste
Résultat : 13 des 30 partis en ordre de bataille ont obtenu au moins un siège, contraignant le parti au pouvoir, le CDP, à une courte majorité 57 sièges sur 111 à l’Assemblée nationale contre 104 dans l’ancienne législature.

Ce qui a permis à la quasi-totalité des leaders de l’opposition d’entrer au Parlement après les législatives de mai 2002.
Les efforts du renforcement de la paix civile et de la bonne entente entre tous les Burkinabè sont louables. En effet, en 1999, le gouvernement a engagé un processus de réconciliation nationale dont l’un des temps forts a été la tenue de la Journée nationale de pardon le 30 mars 2001. Cette volonté de réconciliation nationale s’est traduite par une indemnisation des victimes aux parents de victimes de violence politique, la réhabilitation de personnes victimes de cette violence, la construction de monuements pour les héros nationaux.

Blaise COMPAORE, l’homme qu’on dit très attaché aux principes de la justice sociale et au dialogue social a beaucoup œuvré pour consolider la concertation entre l’exécutif et les principaux acteurs de la société. Ainsi, toutes les grandes décisions engageant l’avenir de la Nation sont préalablement discutées avec les acteurs sociaux. Il en est de même avec les syndicats sur toutes les questions concernant la vis des travailleurs.
Réconcilier, dialoguer, rassembler le peuple burkinabè et répondre à ses attentes, tel a été le credo de COMPAORE durant son septennat.

Les réformes judiciaires ont renforcé l’accessibilité de la justice au peuple. Et l’indépendance du pouvoir judiciaire s’est davantage renforcée avec l’éclatement de la Cour suprême en quatre hautes juridictions : le Conseil constitutionnel, le Conseil d’Etat, la Cour de cassation et la Cour des comptes.

LE processus de décentralisation entamé en 1995 avec la mise en place des communes de plein exercice, s’est poursuivi au cours du septennat. Il devrait aboutir en février 2006 sur de nouvelles élections qui devraient consacrer une communalisation du territoire. Mais déjà, la régionalisation du territoire s’est achevée en 2004 avec la mise en place des gouverneurs dans les 13 régions du pays.

Performances économiques, acquis sociaux immenses.
Sur le front économique et social, le taux de croissance est resté positif au cours de ces dix dernières années avec un record de 8% en 2003 alors que le taux d’accroissement démographique ne dépasse plus les 2,5%. Selon des chiffres de l’Agence française de développement, le Burkina a le taux d’inflation le plus bas des pays de l’UEMOA : 2,1% en 2005 contre une moyenne régionale de 2,3%. Le niveau d’investissement public par rapport au PIB est également le plus élevé : 14% contre une moyenne de 7,1%.

Tout cela tient à la pertinence du programme économique que Blaise COMPAORE a défini en entamant son septennat en 1998.
Ce programme se résume à d’ambitieuses propositions qui englobent tous les secteurs d’activités, se fonde sur les potentialités nationales existantes, les perspectives d’intégration sous-régionale et les défis de la mondialisation. Dans ce programme : l’Etat, les collectivités locales, et le secteur privé ont eu chacun un rôle important à jouer même si l’option fondamentale reste la constitution d’un économie nationale moderne et type libéral avec cependant une société burkinabè plus solidaire qui affirme le leadership national, assure plus de qualité dans la vie des citoyens tout en partageant plus équitablement les fruits de la croissance.

Une croissance tributaire de la modernisation de l’économie nationale, la promotion des secteurs productifs et le dynamisme des secteurs de soutien à la production.
`Ce programme s’est donc révélé être un engagement à lutter contre la pauvreté. Un engagement qui a porté ses fruits car, on l’aura constaté, les conditions d’existence au Faso sont davantage améliorées.

Pour la promotion des secteurs de production, l’agriculture, principal secteur de promotion de notre pays, a bénéficié de nombreux appuis pour son développement. En vue de professionnaliser et de renforcer les organisations paysannes, le gouvernement a accompagné la création d’un réseau de chambres régionales d’agriculture. Dans le cadre de la réinsertion des Burkinabè rapatriés de Côte d’Ivoire à cause de la crise ivoirienne, il a été mis en place un programme de financement de projets individuels pour nos compatriotes qui rentrent dépouillés de leurs biens. Ainsi, 900 projets ont été financés pour un montant global de 1,465 milliard de FCFA.

L’amélioration de la productivité grâce à la fumure organique qui entretient des sols a été l’un des programmes phares du gouvernement au cours des dernières années. C’est Blaise COMPAORE himself qui a lancé successivement les opérations 50 000, 200 000 et 500 000 fosses fumières lors des trois dernières journées nationales du paysan.
Pour permettre au Burkina de reconquérir sa position de leader dans la filière-fruits et légumes, il a été entrepris deux actions majeures : la création de la société burkinabè des fruits et légumes (SOBFEl) et la constitution d’un terminal fruitier à Bobo-Dioulasso.

Grâce à la révolution de la petite irrigation, soutenue par la subvention de plus de 5 000 pompes et 9 400 motopompes pour permettre aux producteurs de multiplier les périmètres irrigués, en l’espace de neuf mois que dure la saison sèche, des paysans réussissent à récolter deux fois sur les mêmes parcelles avant de planter à nouveau dès l’arrivée de la saison des pluies.

Pour accroître la productivité de l’élevage commercial à travers une gestion rationale des ressources nationales et la promotion d’un secteur privé efficace, un plan d’action et programme d’investissement du secteur de l’élevage (PAPISE) est élaboré. Ce qui a pour avantage de contribuer à l’amélioration des revenus des producteurs et de la balance commerciale.

À du bilan septennal de Blaise COMPAORE, les acquis sont immenses. Durant la décennie écoulée, les réalisations socioéconomiques dans certains domaines dépassent en qualité et en quantité celles effectuées en quarante ans d’indépendance. Par exemple depuis 2003, la majorité des enfants ont accès à l’école. L’eau potable est disponible pour au moins 70% de la population contre 40% en 1998. Les prix des médicaments essentiels ne cessent de baisser. Près de 450 km de routes ont été bitumées.

Au cours du septennat qui s’achève, l’accent a été mis sur l’auto-emploi ou l’auto-promotion. Ainsi en dehors de l’Agence nationale de promotion de l’emploi (ANPE) qui se charge de placer directement des diplômés auprès de demandeurs, le gouvernement a créé des structures de financement de projets et micro-projets. Au nombre de ces structures, on peut citer le FASI, le FAARF, le FAPE, le FAFPA, le PNAR-TD. Objectif : permettre aux promoteurs d’avoir un emploi et d’en créer au profit d’autres personnes.

Un homme, une vision, un programme authentique

Par petites touches successives, Blaise COMPAORE a réussi, au cours de son dernier septennat, à faire de ce morceau de terre aride qu’est le Burkina, un élément moteur de la diplomatie sous-régionale, un lieu de rendez-vous pour toutes les grandes rencontres ou encore une destination prisée des touristes. Notre pays est devenu l’un des plus importants points de convergence en Afrique.
Malgré son handicap géo-climatique, accentué par les effets pervers de la morosité économique au plan régional et international, les conditions de vie des populations s’améliorent d’année en année. Cela grâce à la vision prospective de Blaise COMPAORE qui a mis en place un projet de société authentique.

A savoir le Programme du développement solidaire qui a pu aboutir à un développement authentique et ouvert. Nous avons vu comment d’autres ont réussi à émerger en se fondant sur des valeurs authentiques pour féconder positivement leurs aspirations au développement et à la modernité. Le Programme de développement solidaire ne fait pas autre avec cependant l’avantage par rapport aux autres, d’avoir bien su identifier les faiblesses de telles expériences, et anticiper sur les solutions aptes à les corriger. C’est en cela qu’il a été une ouverture sur l’avenir dans sa conception, sa mise en œuvre, mais davantage encore dans les perspectives qu’il a offertes.

par Drissa TRAORE
L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 24 juin 2005 à 19:07, par Sidbala En réponse à : > Blaise Compaoré : Un septennat bien rempli !

    Les laudateurs flattent le prince sur l’élégance et la classe de ses milliers d’apparats tandis que le peuple sue du sang et meure de faim.
    Cet article est abjecte comme l’est surement la moralité de son auteur

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