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Association Lagme Yensgo : Un regroupement pour le dialogue, l’entraide et la solidarité

Publié le mercredi 17 décembre 2003 à 13h16min

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L’Association Lagme Yensgo (ALY) est une structure de sensibilisation, œuvrant à la promotion de l’autogestion et l’assistance mutuelle en milieu féminin. Elle est ouverte aux femmes des centres urbains et ruraux.

L’Association Lagme Yensgo est une voix qui s’élève pour réclamer la restauration intégrale des droits de la femme. Selon la présidente, Mme Joséphine Ouédraogo, c’est un mouvement émancipatif qui œuvre à un changement de comportement, pour un monde meilleur, une société saine. A cet effet, l’association oriente ses activités de mobilisation, de sensibilisation et d’éducation au profit de la population et plus précisément de la femme et de la jeune fille.

Il s’agit de les éduquer pour améliorer leurs connaissances sur la vie et la santé en général et sur les droits des enfants et des femmes. L’association vise particulièrement l’amélioration des conditions de vie économiques et sanitaires des femmes les plus démunies et des jeunes filles en âge de procréer.

Au plan juridique

Sur le plan juridique, Lagme Yensgo sensibilise ses membres sur les droits de la femme. A cet effet, une rencontre s’est tenue au siège de l’association, à Toudbwéogo, jeudi 6 novembre 2003.

Deux thèmes étaient à l’ordre du jour : "Les droits et les devoirs des femmes dans la famille" et le mariage civil.

L’objectif principal était de faire une évaluation des connaissances des parajuristes qui ont déjà été formés sur les thèmes choisis. La causerie-débat a été une occasion pour les représentants de Wildaf, notamment Mme Kadi Zongo de M. Evariste Ouédraogo, de se réjouir des connaissances acquises par les femmes, en ce qui concerne leurs droits.

Cette rencontre s’inscrit dans l’ambition de WILDAF/Burkina : sensibiliser les femmes des quartiers de Ouagadougou sur leurs droits.

Les préoccupations de l’association

Malgré l’entente parfaite et la bonne collaboration entre les membres, l’association est en proie à des difficultés d’ordre matériel et alimentaire, à en croire les unes et les autres : "Nous sommes là de 5 h du matin à 22 h. Personne ne rentre à midi. Et nous prenons ensemble le repas que quelques-unes apportent de chez elles". De plus, la "maison est très petite et en cas de pluie, notre principale activité étant la fabrication du beurre de karité, nous faisons rentrer le beurre et restons dehors, sous la pluie, faute de hangar ou d’un quelconque abri", a soutenu Mme Mariam Kangabèga. A sa suite, Mme Madeleine Korogo a insisté que ni le moulin ni les points d’eau ne sont proches. "A cause de la très grande distance et de la longue queue qu’il nous faut faire à chaque corvée d’eau, c’est péniblement que nous arrivons à obtenir les dix (10) barriques d’eau et les cent cinquante (150) bidons de vingt (20) litres pour chaque préparation de beurre".

Et Mme Fati Zoungrana de préciser que pour les 150 bidons de 20 litres d’eau, "nous sommes trente (30) femmes et chacune doit puiser cinq (05) bidons de 20 litres. Quant aux 10 barriques d’eau, nous achetons l’unité entre 150 F et 250 F CFA, en fonction de la période. C’est ainsi que ces femmes fabriquent le beurre avec sept (07) à dix (10) sacs de cent (100) kilogrammes de noix de karité par séance".

En ce qui concerne les noix proprement dites, les femmes achètent les noix déjà cuites, les lavent, les sèchent, les décortiquent avant d’aller les écraser au moulin où elles peuvent passer dix (10) heures de temps.

Aimée Florentine KABORE (E-mail : kaborette@yahoo.fr)
Sidwaya

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