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Pénurie d’eau et de céréales : Les populations sont indignées

Publié le mercredi 22 juin 2005 à 07h38min

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Après l’aide alimentaire (secours d’urgence) distribuée d’abord gratuitement (224 tonnes) et les céréales vendues à prix social (5 500 F le sac de 50 kg pour la 2e phase), la population de Soum a toujours faim. Et la province manque également d’eau.

En mars dernier, la tine de mil, rare dans certains départements, coûtait 3 250F à Djibo, chef-lieu de la province. Deux mois après, c’est-à-dire en juin, la tine a coûté 4150, tandis que le sac de 100kg, 19 600F . A Baraloulé comme à Koutougou et à Nassoumbou, on n’en trouve même pas pour acheter. Quant aux céréales remises tout dernièrement et à vendre à 10.000 F (dit prix social aussi), il faut peut-être en tripler la quantité, et d’ailleurs les regards sont tournés vers la communauté nationale voire internationale ; un appel à la générosité de tous.

Les Soumiens indignés lancent un cri du cœur au gouvernement, car si rien n’est fait, la province risque d’être affectée par les effets de ces pénuries (manque de céréales et d’eau).

Quant à l’eau, sa rareté est remarquable au Soum par le nombre de bidons jaunes alignés de 6h du matin à 20 h, voire 24 heures devant les fontaines. A quoi sert donc notre barrage ? Où est l’ONEA /Djibo ? se demandent certains qui pensent qu’avec l’hivernage qui s’installe difficilement, ces pénuries risquent de détruire ou ont déjà détruit la vie de certaines personnes au Soum.

Moumouny B. TAMBOURA
AIB/Djibo

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