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Lettre ouverte à l’ambassade de France : Par un candidat à l’immigration légale

Publié le mardi 21 juin 2005 à 07h22min

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Au moment où l’actualité nationale est dominée par les élections présidentielle et municipales à venir, je viens respectueusement, par le biais de cette lettre ouverte, décrier un système qui m’inspire la révolte.

Je lance un appel aux responsables de l’ambassade de France et à nos autorités politiques et administratives :

Pendant que des pays comme l’Espagne et l’Italie sont en train de régulariser la situation des immigrés sur leurs territoires, la France, chaque jour que Dieu fait, instaure des moyens de plus en plus répressifs pour lutter contre l’immigration et/ou réprimer les immigrés en France. Est-ce que dans cette ère de mondialisation et de globalisation, un pays dit "développé" doit s’illustrer par la fermeture de ses frontières ? Comment comprendre que la France, qui est notre métropole, ne puisse pas faciliter notre immigration sur son territoire ?

Et pourtant, il n’y a pas si longtemps, lorsque l’Europe avait besoin de main-d’œuvre bon marché pour construire l’Amérique, à qui s’est-elle adressée ? A l’Afrique ! Nos ancêtres n’ont-ils pas été parqués et vendus comme des troupeaux ? C’est l’argent de ce commerce qui a servi au développement de cette Europe dont vous êtes si fiers !

Par ailleurs, quand l’Europe a eu besoin de bras valides pour mener sa guerre, à qui s’est-elle adressée ? Encore à l’Afrique ! Nos grands-parents ont été conduits comme du bétail à l’abattoir, et jusqu’à aujourd’hui nos anciens combattants attendent d’être réhabilités dans leurs droits.

L’Afrique est vue par l’Europe comme un maçon qui construit un immeuble, et qui, après la -réception finale, n’a plus le droit de visite dans cet immeuble. Soit il y a l’affiche d’un chien méchant à la porte, soit il y a un vigile calé, kalachnikov à la main. Voici exactement ce que l’Afrique représente pour l’Europe d’aujourd’hui : l’immeuble, c’est l’Europe, le pauvre maçon c’est l’Afrique, le chien et le vigile représentent la police et les méthodes restrictives.

Excusez-moi de généraliser le débat sur le plan Afrique-Europe, car j’en veux particulièrement à la France, qui n’est pas reconnaissante vis-à-vis de ses anciennes colonies d’Afrique.

En effet, après la PAF (Police des Airs et des Frontières), ils sont en train de mettre en place une commission d’enquête sur les mariages de complaisance. Il ne reste plus qu’à voter une loi interdisant aux Français le droit de se marier avec des Noires.

Mais ce que la France oublie, c’est qu’elle incite elle-même les jeunes à la clandestinité.

En effet, plus les mesures contre l’immigration sont corsées plus elles génèrent d’irrégularités.

Le courage et la détermination d’un Africain qui a le goût de l’aventure ne peuvent être ébranlés par des mesures, aussi restrictives soient-elles. Déjà pour avoir un visa à l’ambassade de France, c’est la croix et la bannière. Ils vous demandent une tonne de documents accompagnée de « motifs valables ». Quant au visa de long séjour, n’en parlons même pas ! Il faut justifier, entre autres, d’un logement, d’une couverture sociale et d’une raison professionnelle (étude, stage, contrat de travail...).

Pour un contrat de travail ou un stage professionnel, il faut que le futur employeur prouve qu’il n’a pas trouvé un meilleur candidat en France. Comment voulez-vous, dans ces conditions-là, que l’on puisse trouver du travail ? Et même pour s’inscrire en premier cycle d’université, il faut passer par l’ambassade, et le choix des universités est réduit à deux au maximum. Pourquoi faut-il forcément passer par l’ambassade ?

Le comble n’est-il pas que ce soient ces mêmes employés de l’ambassade qui crient dans les médias que les Burkinabés sont les moins nombreux dans les universités françaises ? Messieurs de l’Ambassade, je m’adresse à vous : « Que faites-vous, pour qu’il y ait beaucoup plus de Burkinabé dans vos universités ? » (Hormis les Bourses, car tous les élèves ne peuvent pas être boursiers.)

D’aucun se demanderont pourquoi je suis si révolté contre le système français. Laissez-moi vous dire que je suis un jeune Burkinabé qui vit en concubinage avec une jeune Française depuis bientôt deux ans. Nous explorons ensemble les voies et moyens pour que je puisse passer un an en France afin de mieux comprendre nos différences socioculturelles, connaître sa vie, ses amis, sa famille, car il nous paraît important, avant de s’engager avec une personne, de connaître ses antécédents.

Dans l’espace d’un trimestre, j’ai hébergé quatre personnes de son entourage (parents et amis), désireuses de me connaître et de rencontrer ma famille. Toutes ces personnes sont prêtes à se mobiliser pour m’accueillir à leur tour en France. Je peux donc justifier d’un logement et même d’une couverture sociale.

Mais du côté de l’ambassade, il n’est pas question que j’aie un visa de long séjour (1 an) tant que je ne pourrai pas justifier d’un motif professionnel (contrat de travail, convention de stage, inscription à la fac, etc.), ou d’un acte de mariage.

Et là aussi ce n’est pas automatique, car il faut attendre un an au moins pour que la France reconnaisse cette union.

C’est là mon indignation : au Burkina, le conjoint bénéficie immédiatement des droits civils après le mariage. Et même sans passer par le mariage. Ma compagne n’a pas eu à justifier de quoi que ce soit pour avoir son visa burkinabé, car avec ma simple adresse, elle a obtenu un visa touristique d’un an (s’il vous plait ! ) et le droit de travailler en bonne et due forme ! En dehors de toutes ces considérations, nous sommes très jeunes et nous n’avons pas encore une situation stable. Nous ne voulons pas prendre le risque de nous marier de manière aussi précipitée. Je suis un citoyen honnête, conscient des valeurs républicaines d’un Etat.

Je n’ai pas envie de faire un mariage en blanc rien que pour aller en France. J’aimerais me marier en temps et heure voulus, de mon plein gré. Mais si l’ambassade m’y oblige, je n’aurais plus d’autre choix. Parce que j’ai aussi besoin de connaître ma petite amie dans son milieu naturel et de voir comment nous évoluerons ensemble dans un contexte hors de chez moi, hors de mes frontières, loin de ma famille et de mes amis. Sans oublier que ma copine a aussi envie de reprendre ses études, qu’elle avait interrompues pour venir vivre ici, auprès de moi.

Alors, M. Francis Blondet et sa suite, faites quelque chose, car je connais pas mal de jeunes couples qui sont dans cette situation de « je t’aime, mais... tu ne peux pas venir chez moi, car les autorités te l’interdisents". Expliquez-nous clairement la démarche appropriée dans ces cas de figure, et parlez-nous du PACS.

Que font nos autorités pour les candidats à l’immigration ? Il faut développer des moyens d’information et des mesures d’accompagnement pour les demandes légales de visa, en vue de les étudier cas par cas. Ainsi vous contribueriez davantage à diminuer le nombre des immigrants clandestins et aussi à éviter les morts dans les trains d’atterrissage des avions.

Comment se fait-il que de Paris, il soit possible d’obtenir un visa burkinabé en 2 heures, et qu’à Ouagadougou, un Burkinabé doive attendre des jours et des jours avant d’avoir son visa pour la France, s’il l’obtient ? Il suffit de jeter un regard sur nos voisins (la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal) pour s’apercevoir que ce sont des pays où il y a une volonté politique qui accompagne les artistes et les candidats à l’immigration. Et quand vous lisez un journal du show biz ivoirien, vous avez l’impression que tous les artistes ivoiriens résident en Europe.

C’est pour cette raison, qu’ils arrivent mieux à exporter et à vendre leur culture. Je ne suis pas un artiste, mais je déplore les conditions de vie de nos artistes ainsi que de nos promoteurs culturels. Au lieu d’attendre des expulsions pour chercher des méthodes de réinsertion, il vaudrait mieux s’attaquer au mal depuis la racine. Il serait sans aucun doute préférable d’encourager les gens à opter pour des procédures officielles d’immigration, car vous n’êtes pas sans savoir que la diaspora contribue énormément au développement d’un pays.

J’utilise délibérément la voie de la presse, car l’accueil à l’ambassade de France ressemble à tout sauf à un accueil : personne ne veut y prendre ni perdre son temps à vous recevoir, on vous renvoie purement et simplement devant une affiche qui ignore souvent certaines réalités, ou on omet volontairement de les mentionner ! Il n’y a personne avec qui discuter, et les rares responsables qui vous rencontrent après le dépôt des dossiers se montrent hautains et irrespectueux à votre égard, comme si vous ne valiez rien !

Ce n’est pas cette employée franco-africaine de l’ambassade qui me dira le contraire ! Car même si elle écrit de la main gauche, cela ne lui donne pas le droit d’adopter une attitude aussi gauche et méprisante envers les gens.

J’encourage vivement les couples qui sont dans la même situation que nous (ma copine et moi), à donner eux aussi leur témoignage d’une situation aussi éprouvante et aussi incertaine pour bâtir l’avenir. A l’avance je vous remercie. Quant à vous l’ambassade , la balle est à présent dans votre camp.

Un candidat à l’immigration légale

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Vos commentaires

  • Le 21 juin 2005 à 12:07 En réponse à : > Lettre ouverte à l’ambassade de France : Par un candidat à l’immigration légale

    Un peu n’importe quoi je trouve.

    Bientôt tu vas nous sortir qu’il n’y a personne d’origine africaine en france ?
    Vrai qu’un séjour en france, en espagne et en italie serait profitable a beaucoup de monde afin devoir un peu comment
    ca se passe et les bêtises qu’on peut raconter sur l’immigration.
    Il y a beaucoup de personnes d’origine africaine en france, comment elles ont fait ?
    Ben elles ont remplis les papiers qu’on te demande à l’ambassade, c’est pas plus bête.
    On te demande des papiers remplis, ben tu remplis les papiers, beaucoup arrivent à l’ambassade avec des papiers
    à moitier remplis ou avec des informations manquantes, avec parfois comme explication
    "ho j’ai pas envie d’aller faire 3h d’attente à la mairie pour avoir ce papier, c’est pas possible de faire sans ?"
    Ben non, c’est pas possible, dossier non complet, dossier refusé.

    Dans les 80% des étudiants qui demandent un visa étudiant, l’obtiennent.

    Te concernant, tu rentres pile dans la catégorie des personnes à risque très élevé de vouloir disparaitre dans la nature
    en france et d’y vivre clandestinement. Je dis pas que c’est ce que tu veux, mais les probabilités sont comme ca.
    Beaucoup le font, beaucoup mentent, donc les autorités veulent un maximum de garantis.
    Alors que l’inverse (un francais qui voudrait s’introduire clandestinement au burkina et y vivre en toute illégalité) a moins de chance d’arriver.

    Tiens je passe parfois à l’aéroport accompagner des amis, c’est vrai qu’on voit que des francais dans les avions, vraiment très peu de burkinabés qui arrivent à prendre l’avion pour la france, vu qu’ils n’obtiennent pas de visa. *soupir*

    Quand à tes ancêtres, tu dois savoir quand même que beaucoup de tribus africaines côtières organisaient des raids pour récupérer des esclaves et les vendre pour les amériques et qu’elles se sont aussi enrichis ainsi. Que si tes ancêtres sont en amérique, comment te trouves tu ici au burkina et non en amérique ? Et ca va, la colonisation, tu vas la brandir longtemps encore ? On (toi/moi) était pas né. On parle de ce qu’on a pas connu, en limitant les acteurs à la france, et sans savoir ce que les autres ont fait et non pas fait par rapport aux autres.

    Tu parles d’avoir hébergé des parents de ta copine et qui sont prêt à te prendre en charge, mais tu veux un visa longue durée, donc c’est pas seulement des vacances... Tu es jeune, tu le reconnais, et tu veux pas t’engager à la légère...
    Bon et il se passe quoi si après deux semaines en france, toi et ton amie vous pouvez plus vous supporter, et qu’elle te mette à la porte de chez elle. Tu fais quoi en france si tu te retrouves à la rue, sans travail, inscription à l’université ou autre ? Tu iras zoner vers barbes ou sous les ponts en attendant de te faire récupérer par un organisme ?
    Vous etes ensemble depuis un an, mais un couple ca peut se séparer n’importe quand, plus ou moins bien. Alors c’est pas vraiment une garantis pour ton séjour ca, alors qu’un contrat d’entreprise signé est une garantis pour que ton séjour longue durée se passe bien.

    Il y a assez de gens malheureux en france qui vivent dans des conditions misérables pour avoir une volonté de réduire le risque que ca arrive à des gens pas vraiment conscient de comment est la vie en france.

    • Le 21 juin 2005 à 14:33 En réponse à : > Lettre ouverte à l’ambassade de France : Par un candidat à l’immigration légale

      Il me semble qu’il y a incompréhension entre le candidat à l’immigration légale et le Monsieur qui essaie de le ridiculiser.

      Le discours du premier est bien légitime. Il a le droit d’attirer l’attention des autorités burkinabè qui sont sensées défendre les intérêts de leurs concitoyennes et concitoyens aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, sur son cas, mais aussi sur les autres cas de la même espèce.

      Quant à l’attitude du second, elle est plutôt déplorable. D’abord, il se comporte exactement comme nos ancêtres qui ont malheureusement participé, soit par ignorance, soit par intérêt personnel, au commerce des esclaves. Ne pas reconnaître que les pouvoirs publiques burkinabè ne protègent pas assez ou pas du tout même les burkinabè dans le concert des autres nations, surtout vis-à-vis des pays occidentaux, relève de la pure mauvaise foie, ou de l’ignorance des réalités en ce domaine. C’est pour cela qu’il y a lieu de le leur rappeler avec insistance ; et cela ne fait pas plus de mal, bien au contraire ; car toutes les personnes qui ont déjà eu l’occasion de demander un visa dans une Ambassade de France, comprennent cela aisement. Pourquoi les autorités de l’Ambassade du Burkina Faso à Paris devraient traiter avec respect les citoyens Français demandeurs d’un visa pour le Burkina Faso, et que les autorités de l’Ambassade de France à Ouagadougou devraient-elles traîter avec mépris et arrogance les citoyens burkinabè qui demandent un visa pour se rendre en France ? Parce que le Burkina Faso est un petit pays pauvre ? Et bien, les petits et les pauvres ont droit aussi au respect. Le complexe d’infériorité qui guide encore l’attitude de certains de nos concitoyens au point de ne plus savoir quand est-ce qu’il faut rester solidaire, est bien regretable. Et la fablaise des africains, d’une manière globale, vient de ce fait.

      Au Burkina, il y a bien des Français qui sont arrivés comme touristes ou "volontaires dans l’humanitaire" et qui ne sont plus retournés dans leur pays, parce qu’ils y ont trouvé une situation qui leur convient mieux que ce qu’ils connaissent chez eux. Mais cela ne choque personne, puisqu’ils sont Français, n’est-ce pas ?
      Lorqu’aux Etats-Unis ou au Canada, un Français subit une maltraitance comme c’est le cas du candidat à l’immigration légale, les autorités Françaises, même si elles n’y peuvent pas grande chose, elles apportent tout de même un soutien à leur concitoyen. Parce qu’il y a grande puissance et grande puissance ; les autorités américaines et canadiennes ont elles un respect du citoyen étranger, pauvre ou riche ; c’est la loi en vigueur qui compte. Autrement, eu égard à l’histoire, la France devrait, plus que les autres puissances, respecter les citoyens issus des pays pauvres engendrés par sa mauvaise politique de décolonisation. Et s’il y a de plus en plus de jeunes de l’espace francophone africaine qui se tournent vers d’autres nations plus respectueuses des droits fondamentaux universels du citoyens, c’est encore à cause de la mauvaise politique mégaprotectionniste des pouvoirs publiques français en matière d’immigration, au grand mépris de la dignité humaine. Alors, ceux qui ont un peu de dignité vont ailleurs ; ce que certaines personnalités françaises tentent d’ailleurs de dénoncer aussi ; ou ils essaient de se faire respecter comme c’est le cas de notre honnête camarade candidat à l’immigration légale.

      En somme, il ne fait que dire des vérités "vraies", même si au cours des dernières années, on doit le reconnaître, la plupart des grands pays du Nord sont plus exigeants en matière de contrôle des visas.

      • Le 21 juin 2005 à 18:26 En réponse à : > Lettre ouverte à l’ambassade de France : Par un candidat à l’immigration légale

        ’jour,

        Le discours du premier ne vise pas vraiment les autorités burkinabés, même si il les cite, mais plutôt l’ambassade de france.
        Si les autorités burkinabés ne font pas le travail comme tu aimerais qu’elles le fassent, c’est un autre problème, et c’est pas en montrant
        le service des visas francais que cela va s’arranger.

        Egalité au niveau de condition d’accès au visa ? C’est aux pays de s’entendre entre eux j’imagine, les conditions d’accès à un pays sont les mêmes pour tout le monde. Je viens de voir que les usa travaillent sur des permissions d’entrer dans leur pays sans visa, mais avec fichage numérique. Mais
        sinon, tu devrais aller voir les documents que demandent les usa pour l’obtention d’un visa longue durée, cela ne se fait pas en 2h, mais en semaines, avec rendez-vous, justificatif de situation personnel, etc...
        Si le burkina faso permet d’obtenir un visa d’entrée au pays facilement, ce n’est pas la faute des moutisques de polynésie.

        Tu parles de "maltraitance comme c’est le cas du candidat à l’immigration légale", heu précise ta pensée, je ne vois pas ou il a marqué qu’il avait subit un mauvais traitement, j’ai l’impression qu’on lui a demandé des documents, et qu’il n’arrive pas à fournir ces documents, et qu’il aimerait passer outre, et donc qu’on lui refuse le visa, car son dossier n’est pas complet. Comme on refuserait à un francais d’entrer dans un autre pays si son dossier est incomplet.
        Que les personnes d’accueil des visas soient polis ou non, c’est un autre problème, comme partout on peut tomber sur une personne sympathique ou non, qui se trouve dans un mauvais jour, etc ... Il faut aussi se dire que ces personnes voient toute la journée des personnes qui vont être plus ou moins insultantes, suivant qu’elles aient ou non obtenu leur visa.
        *se souviens de la personne qui fait l’accueil pour les visas à l’ambassade du mali, ben elle est pas là pour faire ami-ami avec toi, pas un sourire, pas un mot, elle fait son taf, tu lui files les documents nécessaire, point, elle fait la gueule, mais elle fait son taf, et ya pas besoin d’autres choses, tant que tu as les papiers nécessaire.*

        Enfin, bon ok ya la queue à l’ambassade de france et ca vous gonfle.
        Ben pourquoi vous allez pas faire la queue à l’ambassade de belgique, d’allemagne, des pays bas ou autre ?
        Il est ou le problème ? Il n’y a personne qui attends là bas, et ensuite le visa vous permet de circuler en europe comme
        bon vous semble.

    • Le 21 juin 2005 à 14:56, par un burkinabé au maroc En réponse à : > Lettre ouverte à l’ambassade de France : Par un candidat à l’immigration légale

      je suis complètement d’accord avec ce que dis la dame car en éffet aujourd’hui un jeune dois être conscient que l’afrique ne se construira pas seul la france à certe pêché envers nous et nous aussi arrêtons de flageller les autres tant que nous ne reconnaissons pas nos tord,

      dans ta lettre ouverte tu parle d’une dame désagrable à l’ambassade de france mais laisse moi te dire qu’on ne dois jamais poser de jugement sur une personne sans avoir cheché à mieux la connaitre , j’en profite en même temps pour te dire que cette même dame est une vrai burkinabé car elle au moins aime notre cuilture et ne le cache pas moi aussi je suis étudiant burkinabé à l’extérieur mais pas en france non pas parce que j’ai pas eu de visa mais parce que je ne le voulais pas, il est tant pour l’afrique de faire plus confiance à ses université
      à quoi peuvent bien nous servir de connaitre napoléon si nous ne savons même pas qui nous sommes.

      coté mariage aujourd’hui il n’est pas rare de voir es touriste française se laisser embobiner par des individus peu recommandables er qui pour la plus part prennet des hallucinogène ( hachich et autres)

      le burkina à su se construire par sa sueur et la france même si c pas toujours le cas fait tout pour ne pas nous laisser mourir car elle à une dette de sang.

      vous dite q’en dex heures un français à son visa vers le burkina et à cette question permettez moi de vous demander :" qui de la france ou du burkina cheche à se faire connaitre ? qui d’un fraçais ou d’un burkinabé fais rentrer des devises ?"

      je crois savoir que vous avez compris la réponse.
      nous sommes dans un monde de mondialiastion mais surtout de partenariat , et il faux savoir que depuis l’indépendance la france n’est plus notre métropole mais notre partenaire,

      on n’a pas besoin de vivre avec une personne une année pour la connâitre car il ya ds couples qui en 40 ans n’y arrivent pas, si vous aimez votre copine soyez patiente et elle vous reviendra,

      je parie même qu’ic elledépense plus pour vous or aucune tradition africaine ne saurait acceptez que la femme soit la banque de l’homme .

      fournissez ce qui vous ai demandé et vous irez en france, arrêtez de salir le non des autres qui viennent travailler pour vous si vous ne voulez as que votre nom soit salli chez eux.

      j’assaume tout mes dires et je sais que entre la france et ici c juste la monnaie qui diffère sinon nul n’est heureux à l’étrangez.

      • Le 21 juin 2005 à 19:06, par Un burkinabè en france En réponse à : > Lettre ouverte à l’ambassade de France : Par un candidat à l’immigration légale

        Je pense qu’il ne faut pas des amalganes dans ce debat. De toutes les façons ce n’est pas les autorités de notre pays qui vont levés le petit doigt, puisqu’elles peuvent avoir avoir le visa quand elles veulent. C’est regrettable.
        Aussi sachez que personne ne fera notre bonheur à notre place. C’est vrai que l’accueil dans l’ambassade de france à ouaga n’est pas la meilleure des choses, il faut aussi savoir qu’il ya des gens aimables qui vous ecoutent et aussi des gens qui pensent que nous sommes toujours à la période coloniale. De toutes les manières ce n’est pas aujourd’hui que les français ne nous prennent pas au sérieux puisque nous mêmes, nous leurs avons donné l’occasion.
        Donc ce qui nous arrive maintenant, nous ne pouvons que nous en prendre à nous même.
        Comme le disait J.P.Sartre que le devenir de l’homme ne depend que de sa volonté, de sa determination, de son choix.
        C’est pour dire que Le Burkina est un pays où tout reste à construire, donc beaucoup plus de chance de réussir au faso qu’en france. Moi je suis là juste pour mes études, et après je rentre au Faso.

        • Le 22 juin 2005 à 18:17 En réponse à : > Lettre ouverte à l’ambassade de France : Par un candidat à l’immigration légale

          Bonjour,
          Ce débat est vicié. Le monsieur expose ses désagréménts lors de la demande d’un visa. Attire l’attention l’autorité des deux pays sur les situations peu enviables que les demandeurs de visa subissent. Personnellement j’ai presque fait le tour du monde et j’ai eu souvent besoin de demandé le visa d’un autre pays à partir de leur consulat dans un autre pays. Ce qui n’est pas facile. Tu sens que les personnes préposées au visa sont presque recrutées parce qu’elle sont acariatres. Et je suis allé à l’Ambassade du BF pour un visa. Sauf qu’il n’ont pas de place assise pour tout le monde, ils ont le luxe, ces personnes de l’ambassade, de poster un"accueil" qui vous dit bonjour le premier dès que vous ouvrez la porte de l’Ambassade. Vous n’entendrez aucune voix quis’èlève. C’est vrai que les Burkinabè sont en général polis, mais ils forcent l’admiration. Et comme uen ambassade est une vitrine du pays, la femme de l’Ambassade de France, qui humilie les gens, (Ce n’est pas un jugement, elle a eu droit à des articles de la presse au BF, et si c’était un Burkinabè qui se comportait ainsi et de la sorte même avec d’autres Burkinabè, il ya longtemps qu’elle aurait été viré), véritablement, "la terreur des visas" est une bien mauvaise vitrine de la France. pour la petite histoire, mon premier voyage en france, était en juillet 1980. Tu te levais avec ton passeport, et hop dan l’avion. A Roissy, l’on tamponnait ton carnet et te voilà en france. Maintenant, il faut payer. Rendons à Cesar ce qui lui revient. C’est Tom Sank qui a exigé la reciprocité. L’on peut imaginé qu’il aurait levé la voix face à l’humiliation que subit ces concitoyens. Ce n’est pour rien que beaucoup avait un regard pour le Burkina. Un pays qui fait respecter ces citoyens est simplment respecté.

          Quan aux jeunes qui cherchent les visas, c’est vrai, cela ne va pas s’aranger

          • Le 27 juin 2005 à 02:50, par kante maurice En réponse à : salut a tous

            je suis un jeune nigerien d’origine burkinabe. je suis venu en france car jai pas de situation au pays ! moi meme je savais ke j’allai pas retourner a waga kan je demandais le visa ! jai fourni tout les papier et jai eu ce ke je voulais !! mais la vie es dur ici !! la go ki ma invitee ma foutue a la porte !! je suis obligee de vendre mon cul pour survivre ! depuis 3mois je vis chez un blanc homo sexuel ! je suis pas gay mais je suis oblige de le faire !! cest une kestion de survie ! je lui fai l’amour tou les soir et en echange je sui loge nourri ! jai honte de ca mais jen parle pour crever l’abces ! je compte bien kitter cette vie !! alor sachez qu ici rime avec misere et vices !! waga me mank mai la honte m’empeche d’y retourner.. jespere ke tout ira bien !!
            dieu bs benisse

  • Le 21 juin 2005 à 13:25 En réponse à : > Lettre ouverte à l’ambassade de France : Par un candidat à l’immigration légale

    Cher candidat à l’immigration légale,

    Je partage ce que tu exposes dans ton "coup de gueule". Je suis français et ma compagne est burkinabé. Nous sommes ensemble depuis plusieurs années et nous nous voyons principalement lors de mes séjours dans votre pays.

    L’été dernier, ma chérie a eu la possibilité de venir pour les congés d’été dans mon pays, la France pour que nous partagions nos cultures et ,par conséquent, que nous nous comprenions mieux et que nous soyions plus unis dans une perspective à long terme évidemment. Elle a obtenu non sans mal son visa, en présentant tout un tas de pièces, originales, provenant de mes parents qui, au vu de leurs moyens, pouvaient justifier une "prise en charge".... C’est cependant lors de sa deuxième visite, après qu’on lui ait demandé d’apporter tout un dossier, qu’on lui a donné le précieux sésame. Cette procédure contraignante (faire la queue devant l’ambassade dès 4h du matin, en période de pluie, ...) est de toute évidence génératrice de subterfuges et de contournements de la part de ceux qui n’ont pas les moyens de se justifier...

    Alors, évidemment, les personnes qui passent par la procédure légale sont en quelque sorte victimes de tous ceux qui voyagent ou séjournent en France de manière illégale. Si on peut par là donner quelques bémols à notre critique des autorités consulaires françaises, on ne peut pas les excuser de leur attitude hautaine et arrogante à l’endroit de vous les burkinabés...

    Alors, maintenant, comme ma compagne a fini sa formation, je souhaiterais qu’elle puisse me rejoindre en France pour passer au moins quelques mois et vivre au quotidien notre mode de vie, notre culture, nos habitudes et nos traditions. Cette démarche se légitime par le fait que moi-même suis en cours de formation pour, à l’avenir, exercer un métier de coopération, d’aide à l’Afrique, au Burkina-Faso notamment. Sa venue en France serait donc un moyen d’affermir notre couple avant de revenir en Afrique et de poursuivre notre dessein commun. Maintenant, comment peut-elle obtenir un visa long séjour. Comme tu le disais, mieux vaut ne même pas y penser et envisager l’autre voie. Celle-ci, le mariage pour ne pas le nommer, implique de précipiter les choses, alors que nos situations professionnelles et financières ne sont pas stables. De ce fait, il est impossible d’envisager un grand jour J où tout le monde se retrouve, ma famille et mes amis de France ainsi que la famille de ma copine et tous nos amis burkinabés. En effet, c’est d’abord certainement un acte formel en mairie et peut-être un an plus tard la grande fête....

    Alors, si nous avons, par raison, fait le deuil de cette grande fête (car grande fête il y aura aussi de toutes les façons mais...), il n’en reste pas moins que notre union, lorsqu’il se fera dans une petite mairie froide de France, sans la famille de ma copine, et sans grandes réjouissances à la suite, aura peut-être un goût amer.

    Enfin, le plus important est d’arriver à ses fins, par n’importe quel moyen...
    Ton témoignage reflète parfaitement la réalité. Lorsque je l’ai lu, je me suis revu et je me vois dans les semaines qui suivent, lorsque je vais revenir au Faso et organiser tout cela.

    Je me joins à toi pour demander, en tant que Français, que les autorités consulaires changent parfois d’attitude même si leurs décisions sont le reflet des grandes orientations de la politique migratoire française. Qu’elles cessent également le favoritisme qui voit certains dossiers franchir haut la main les procédures, dans un schéma "clientéliste" qui est très loin de donner l’exemple, ce que devrait faire la représentation française, avides de critiques sur la gestion patrimoniale des Etats africains.

    Bon courage à vous tous, pourvu que vos objectifs puissent se réaliser

    Cordialement

    • Le 21 juin 2005 à 14:50, par bozi boziana En réponse à : > Lettre ouverte à l’ambassade de France : Par un candidat à l’immigration légale

      Salut mon frere tu aurai du demander un visa pour 3 mois et peu etre qeu t’ aurai pu prolonger plus tard tu sais , l Europe c’ est pas la joie je ne crois pas que tu pourra faire un an chez ta copine sans rien faire sans etudier , sans travailler .... c’ est pas possible tu pourra jamais resté sans rien faire chez ta copine ou beau parents. tu sais c est meme dangereux
      resté un an sans rien faire car n’oublie pas que tu sera une source de depense puisque tu n a rien et tu travaille pas .. tu sais tu dis que tu veux pas te marié ?? pour venir a bengué
      si tu raconte ca ici a bengué on sera pas ton ami.
      ecoute marie toi si tu peu et vient
      ce que tu ne sais pas que meme si tu viens ici sans mariage ta copine peu changer d avis en moin de 2 jours et te foutre a la porte tu ira ou ??
      je te dis que moi je peu en 1 moi trouver en France 10 femmes qui me diront qu il m’ aime
      donc et je peu rompre avec 10 femmes en 1 seul moi
      faut te calmer , et oublie tes blabla !° !!
      parce moi meme si j etais a l ’ ambassade de France je ne donnerai pas a un visa d une année a une personne qui na rien sauf la promesse d’ une Copine et ses parents
      tu sais la je en defend pas la France ... mais la France a ces problemes .. t as pas encore vu la misere dans laquels tes freres noirs vivent dans ce pays et serieux a moins que tes beau parents soient millionaire ca m entonnerai qu il t hebergeront une année gratos !!
      ca marche pas et je te previent en une année on peu te rasez ta copine 50 fois et meme chaque jour kel sort de chez elle elle peu rencotrer un autre homme dans ca vie
      surtout que tu dis qu elle est jeune
      alors ma fils si tu peu marie toi ou pousse la au mariage
      tu viens avec elle et tu reste avec elle si ca devient bizarre tu te casse et tu reste legal en France ..
      amour amour ca n existe pas ca c est pour les enfants

  • Le 4 juillet 2005 à 15:45 En réponse à : > Lettre ouverte à l’ambassade de France : Par un candidat à l’immigration légale

    Bonjour,

    Je viens de lire de votre article. Je suis 100% d’accord avec vous. Après le non à l’Europe, c’est le non à l’Afrique ?

    Quant à cet employée métisse, j’ai eu à faire avec elle une fois. Elle a sans doute ses instructions, mais son attitude avec les demandeurs de visa est inadmissible. Avec les Français, ça va beaucoup mieux.

    France, j’ai pitié de toi.

  • Le 28 juillet 2005 à 16:20 En réponse à : > Lettre ouverte à l’ambassade de France : Par un candidat à l’immigration légale

    Bonjour à tous,

    Moi, je veux juste apporter un témoignage, sans aucunes considérations « administratives » !
    C’est vrai, je suis un novice concernant toutes ces démarches de visa.

    Je suis français, et tout simplement amoureux d’une sénégalaise, on s’aime et nous voulons vivre ensemble.
    Quoi de plus naturel.
    Certes, c’est très simpliste comme raison, mais à mon sens l’amour n’a pas de frontière et pas de raison.

    Tout dans notre humanité semble être un obstacle à notre amour qui parait impossible. Comment deux personnes de culture différentes, de couleurs différentes, de religions différentes, vivant l’un l’autre sur deux continents éloignés de plusieurs milliers de kilomètres, comment peuvent t’ils tombés amoureux et envisagés de vivre ensemble ?
    Mais, c’est tout simplement humain !
    Ah ! Le mot est lancé…

    Ainsi, nos chers politiciens qui prêchent la tolérance, la liberté et l’humanité, comme le fait « Sarco » ; Ainsi ils ont réussi à ajouter d’autres obstacles à l’amour qui est le propre de l’humanité !
    Bien évidement, malgré toutes ces grandes phases démagogiques et de libertés qu’ils utilisent pendant leurs campagnes.

    Le monde et l’humanité sont malades !!!

    Mes frères, nous allons nous battre et nous y arriverons, InchAllah.

    Pascal.

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