"Dans les démocraties représentatives, les élections rythment la vie de la nation. Elles permettent en effet, par intervalles réguliers, de désigner les gouvernants. Mais de toutes les élections, l’élection présidentielle est de loin la plus prestigieuse car elle a pour finalité de sceller la rencontre d’un homme et de son peuple. Le 13 novembre 2005 se tiendra l’élection présidentielle du Burkina Faso. Ce sera la 3e fois consécutive, depuis l’établissement de la Constitution du 2 juin 1991, que le peuple burkinabè sera convoqué pour cet exercice républicain par excellence".

C’est donc à la fois pour nous conformer aux statuts du parti et pour donner à un tel événement toute son envergure que les présentes assises du IIe congrès extraordinaire du CDP se tiennent sous le thème suivant : "Bilan du septennat et perspectives. (...) pour opérer le choix d’un candidat qui puisse conduire à l’émancipation sociale du peuple burkinabè"... C’est par cette déclaration politique que M. Roch Marc Christian Kaboré, président du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) a ouvert le IIe congrès extraordinaire de sa formation politique. Une rencontre qui se tient à la Maison du peuple les 17 et 18 juin 2005 en présence de congressistes venus des 45 provinces du Burkina Faso.

Tous galvanisés qu’ils sont, selon le président du comité d’organisation de ce congrès extraordinaire du CDP, ils iront à la bataille de la présidentielle 2005, avec un candidat qui incarne le combat pour le progrès, la démocratie et la justice au service du peuple burkinabè. Roch Marc Christian Kaboré, le président du CDP, a donc fait observer à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture de la rencontre que ce IIe congrès extraordinaire est un temps fort de la vie de la nation et de son devenir que les militantes et militants du CDP et le peuple burkinabè en général appréhendent avec beaucoup de responsabilités et d’allégresse.

Responsabilités, d’abord, affirme Roch Marc Kaboré, parce que deux septennats durant, c’est au candidat de notre parti que le peuple a confié les rênes du pouvoir présidentiel. Plus que les autres partis et formations politiques, le CDP est pleinement engagé, parce que comptable du chemin parcouru, il doit tirer, a-t-il dit avec insistance, les leçons et proposer au peuple burkinabè les voies pour poursuivre sa marche assurée vers le bien-être, dans l’unité, le progrès et la justice, valeurs essentielles de la République.

"Responsabilités, aussi, parce qu’en étant la principale force politique de notre pays, le peuple burkinabè place dans le CDP ses espoirs, de même que la communauté internationale attend avec un intérêt certain les conclusions de ce congrès.

Allégresse enfin, parce que les succès remportés tout au long des deux septennats du président Blaise Compaoré font la fierté des Burkinabè des villes et des campagnes, à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

C’est pourquoi ce congrès est aussi pour nous, l’occasion de raffermir notre unité d’action et de bannir tout ce qui peut nous diviser pour plus de cohésion et de succès dans notre action".

C’est dans la même fougue politique que le représentant des 23 partis de l’Alliance pour la majorité présidentielle (AMP), M. Célestin Kiello Dabiré, a tenu à saluer le septennat qui vient de s’écouler sous la présidence de Blaise Compaoré et de caresser l’espoir que le choix du CDP porte sur celui qui l’aura incarné...

En tout cas, bien qu’absent, l’ombre de Blaise Compaoré a constamment plané sur les rampes de lancement du IIe congrès extraordinaire du CDP. Est-ce pour cette raison que , pressé probablement d’investir celui-ci que le CDP a décidé de ramener l’annonce officielle de ses délibérations à ce samedi 18 juin 2005 dans la matinée au lieu de la soirée ?

Réponse à la Maison du peuple à partir de 10h 00...

El Hadj Ibrahiman SAKANDE (ibra.sak@caramail.com)
Sidwaya