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Congrès extraordinaire du CDP : Pour une analyse rétrospective et prospective

Publié le vendredi 17 juin 2005 à 09h05min

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Aujourd’hui vendredi 17 juin 2005 s’ouvre le congrès extraordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) parti au pouvoir autour du thème : "Bilan du septennat et perspectives’’.

L’occasion pour nous de revenir sur le bilan de sept ans de gestion du pouvoir d’Etat par le parti et sur les perspectives qui s’ouvrent à lui en cette année électorale majeure.

Le thème du congrès autorise à revenir sur ce qui a été fait par le parti au cours des sept dernières années, en termes de consolidation des acquis démocratiques, par le biais de la promotion des droits humains, de la bonne gouvernance politique, mais aussi des grands chantiers de développement entrepris pour une nation prospère, riche et solidaire. Un bref retour en arrière permet de dire que l’homme qui a conduit l’action du parti au cours des sept dernières années, Blaise Compaoré, aura été celui-là même qui a piloté le passage de notre pays à l’ère démocratique.

On est mémoratif que dès sa prise de pouvoir en 1987, Blaise Compaoré était conscient qu’un nouveau pacte social et politique s’imposait, car, par delà les différences inhérentes à toute société, il lui faut trouver les ressources de se forger une force identitaire seule à même de lui permettre de consacrer l’essentiel de ses énergies au développement. Il sonnait donc le cor de l’ouverture politique et, après trois années de gestation difficile (1988-1991), les politiques de l’époque s’entendant mal sur certains passages de son contenu, la constitution de la IVe République voyait le jour. Une constitution dont la priorité est la sauvegarde des équilibres institutionnels et la prise en considération de la majorité législative qui peut ne pas coïncider avec celle présidentielle.

Dès lors, des élections libres et transparentes pouvaient avoir lieu au Faso et, de 1991 à nos jours, trois législatures se sont succédé, fait inédit dans notre pays. C’est dire que la stabilité politique et la paix sociale dans lesquelles "baigne’’’ le Burkina Faso, ont pour premier gage la Constitution. La mise en place d’organes de régulation et de contrôle de la démocratie, comme la CENI, aboutissement de structures moins achevées comme la CNOE et la CNE n’y est pas non plus étrangère. De même, la réforme de la justice par le biais de "l’éclatement’’ de la Cour suprême en quatre grandes juridictions participe au renforcement du processus démocratique.

S’il est vrai qu’en disant le droit et rien que le droit, la justice permet de consolider les bases d’une République citoyenne et humaine à la fois, il faut reconnaître que cet exercice était rendu difficile du fait de la concentration au sommet de l’appareil judiciaire. Désormais, avec la spécialisation introduite par la création de quatre grandes juridictions que sont le Conseil constitutionnel, le Conseil d’Etat, la Cour de cassation et la Cour des comptes, la fluidité dans le traitement des affaires judiciaires et administratives est désormais plus grande. Le renforcement des capacités humaines, matérielles et logistiques de l’institution judiciaire participe de ce souci d’une justice plus efficace et plus efficiente. C’est que Blaise Compaoré est conscient que la justice, a un rôle crucial à jouer dans la réconciliation des fils et filles du Burkina Faso, sans s’inscrire dans la logique de guerre politicienne dans laquelle certains veulent l’entraîner.

Le pari du développement pour une nation prospère

Car, nonobstant les sempiternelles récriminations de l’opposition sur les fraudes qui entachent les scrutins au Burkina Faso, notre processus démocratique est de plus en plus crédible, crédibilité renforcée depuis les réformes politiques et institutionnelles de 2000-2001.

Une crédibilité qui se retrouve à travers la bonne gouvernance économique dont font montre nos dirigeants et dont la dernière "récompense’’ internationale s’est traduite par l’effacement de la dette multilatérale du pays.

Convaincu que démocratie et développement sont un binôme inséparable, Blaise Compaoré a placé le septennat qui s’achève bientôt sous le signe du développement solidaire. Cela s’est traduit par la poursuite des réformes économiques qui ont conduit à un équilibre des grands agrégats macro-économiques, l’Etat s’en tenant à ses fonctions régaliennes, laissant le privé promouvoir le développement. Concrètement on a assisté à un effort continu d’assainissement des finances publiques ce qui a eu le don de contenir les déficits budgétaires (en nette diminution sur les cinq dernières années). Quant aux indicateurs économiques, le taux de croissance a connu une hausse continue depuis 1995, même si les effets de la crise ivoirienne ont entraîné un ralentissement en 2003. Mais, la croissance est repartie en hausse en 2004 et les estimations de 2005 sont bonnes, le taux d’inflation étant bien maîtrisé malgré la crise mondiale de l’énergie avec la flambée du prix du baril. Une politique d’assainissement qui a permis au Burkina Faso d’être éligible à l’initiative PPTE.

Avec un code des investissements incitatif et la réforme du système fiscal et du statut de la terre (RAF) nombre d’investisseurs ont accouru au Burkina Faso. L’adoption de la politique des filières (alimentaires, textiles, chimiques...) a donné un coup de fouet à l’industrie alors que la privatisation des entreprises publiques a accru leur performance avec le désengagement de l’Etat des secteurs concurrentiels et productifs. La réforme du secteur bancaire a permis l’émergence de nouvelles banques et sociétés d’assurance, le privé devenant in fine le levier du développement. La politique agricole de proximité (promotion des cultures de contre-saison (journée du paysan, constructions de micro-barrages) a redonné espoir et vie au paysannat, même si la difficile équation de la commercialisation reste à résoudre.

Le social, pierre angulaire du développement n’a pas non plus été oublié, avec les six Engagements qui soutiennent et appuient les efforts d’un peuple travailleur d’une part et la création de plusieurs structures pour la promotion de l’emploi (FONAPE, FASI, FAARF) de l’autre. La santé n’a pas été en reste avec la lutte contre les grandes endémies et épidémies et les campagnes de vaccination à grande échelle. La politique culturelle volontariste a abouti à une grande production littéraire, musicale cinématographique et à la tenue régulière des grandes manifestations culturelles.

Autant d’actions concrètes qui nous font penser que le parti va opter pour la continuité dans l’action en investissant Blaise Compaoré comme son champion pour la présidentielle à venir. Pour consolider la croissance économique et la transformer en développement durable.

Boubakar SY
Sidwaya

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