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Paul Wolfowitz à Bobo-Dioulasso : « Nous avons des projets réussis au Burkina Faso »

Publié le mercredi 15 juin 2005 à 07h51min

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C’est par Bobo-Dioulasso que le président de la Banque mondiale Paul Wolfowitz a entamé sa visite au Burkina. Il est arrivé le 14 juin 2005 à 9 heures dans la matinée par un vol spécial en provenance du Nigeria, première étape de son voyage en Afrique de l’Ouest

Il a été accueilli à l’aéroport international de Bobo-Dioulasso par une forte délégation gouvernementale conduite par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo en présence des autorités de la région des Hauts-Bassins et de la ville de Sya. La population bobolaise, honorée par cette visite est sortie nombreuse pour saluer le président de la Banque mondiale et sa suite.

L’aéroport de Bobo-Dioulasso était bondé de monde tôt le matin. Les conseillers municipaux et la population de Bobo avaient pris d’assaut l’aéroport. Une troupe de danse tenait en haleine le public. Dans le salon d’honneur, les invités échangeaient en attendant l’arrivée de leur hôte. Sept membres du gouvernement avaient fait le déplacement de Bobo-Dioulasso pour accueillir le président de la Banque mondiale. Il s’agit notamment de Salif Diallo, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, de Jean-Baptise Compaoré, ministre des Finances et du Budget, de Kader Cissé, ministre de l’Energie, des Carrières et des Mines, de Hyppolite Lingani, ministre des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat, de Moumouni Fabré, ministre de l’Administration territoriale et de Décentralisation, Alphonse Bonou, ministre des Ressources animales, Benoit Ouattara, ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et l’Artisanat. L’ambassadeur du Burkina aux USA, Son Excellence Tertius Zongo était également présent à l’aéroport de Bobo.

A côté des membres du gouvernement, discutaient à bâtons rompus les autorités politiques, administratives, religieuses et coutumières de Sya. La sécurité a été spécialement renforcée. C’est aux environs de 9 heures que l’avion qui transportait M. Paul Wolfowitz a atterri sur la piste de l’aéroport. Il a été accueilli par le ministre Salif Diallo et les membres du gouvernement puis conduit au salon d’honneur où il a eu un premier entretien avec la presse. Le président de la Banque mondiale a expliqué l’objet de sa visite au Burkina Faso affirmant que cette venue au Burkina Faso est la deuxième étape de sa première sortie officielle en Afrique. « Le Burkina Faso est un pays pauvre, mais c’est un pays intéressant qui a enregistré une certaine croissance économique. Nous sommes venus voir comment la Banque mondiale a contribué à ce progrès économique. Nous avons des projets réussis au Burkina Faso. Je suis content d’être ici afin de voir dans quelle mesure nos programmes peuvent être susceptibles d’améliorer les conditions de vie des populations au Burkina Faso et en Afrique. Ce qui m’intéresse, c’est d’entendre les besoins des populations burkinabè et voir comment la Banque mondiale peut les aider » a-t-il dit notamment.

Rencontre avec le gouvernement

La délégation de la Banque mondiale s’est ébranlée en direction du pied-à-terre du président du Faso. La population de Bobo s’est massée tout le long du parcours emprunté par le cortège pour exprimer sa joie d’accueillir l’honorable hôte. Au pied-à- terre, il y a eu une rencontre à huis clos entre M. Paul Wolfowitz, la représentation de la Banque mondiale au Burkina et les membres du gouvernement venus à Bobo. Il a ensuite visité l’usine Bobo III de la SOFITEX. A ce niveau la délégation de la Banque mondiale a été accueillie par l e directeur général de la SOFITEX, Célestin T. Tiendrébéogo qui a guidé les visiteurs dans les différentes parties de l’usine à savoir, la salle de contrôle de qualité et de certification des semences, l’usine d’égrenage et la salle de classement. L’usine d’égrenage a une capacité de 50 000 tonnes par an. Le directeur général de la SOFITEX, s’est dit honoré par cette visite par laquelle « le président de la Banque mondiale va mieux connaître la filière. Il a eu l’occasion de bien apprécier nos performances et nos résultats mais aussi nos difficultés ».

Quant au président de la Banque mondiale, il a affirmé être impressionné par la qualité du coton, par la production de nouvelles variétés et aussi par la coopération des trois sociétés cotonnières en matière de recherche. M. Wolfowitz a ensuite affirmé qu’il portera la voix du Burkina au prochain sommet de Hong Kong pour que la subvention accordée au coton par certains Etats à leurs cotonculteurs puisse être reduite.

Le président de la Banque mondiale et sa suite ont continué à Kadomba à 15 kilomètres de Bobo-Dioulasso et à Ramatoulaye (environ 50 kilomètres sur l’axe Bobo-Dédougou) où ils devaient visiter les réalisations du PNGT 2, les retenues d’eau et les activités connexes, un puits à grand diamètre et une banque de céréales.

Adaman DRABO
Sidwaya

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