A cette audience, on notait la présence du Moogho Naaba Baongo, Naaba Kiiba du Yatenga, Naaba Saaga de Tenkodogo, le Dima de Boussouma, le roi Koupiédiéli du Gulmu, l’émir du Liptako, Nassouri Dicko pour ne citer qu’eux. Il faut dire que c’est l’une des rares fois que les 4 chefs surprêmes des Moosé ( les 4 premiers cités) se retrouvent. C’est également l’une des rares fois où les journalistes sont conviés à assister à une audience du chef de l’Etat.

Généralement, ceux-ci attendent la sortie des personnalités reçues pour recueillir leurs déclarations. Mais cette fois- ci, ils ont été admis dans le saint des saints. Pas pour toute la durée de l’audience car ils seront congédiés après les échanges entre les visiteurs et leur hôte. Ces échanges sont constitués de deux déclarations, l’une des chefs coutumiers et l’autre de la communauté musulmane.

Les chefs coutumiers dans la leur jouent solennellement leur rôle séculaire de défense, de protection et de gestion durable de l’environnement. Aussi sont-ils prêts à sensibiliser les populations aux connaissances, aux pratiques et aux valeurs de la société traditionnelle qui respectent, préservent l’environnement.

Les populations rurales seront également encouragées à l’utilisation de la fumure naturelle en lieu et place des engrais et pesticides chimiques dans les activités agricoles. Les chefs coutumiers se sont aussi engagés devant Blaise Compaoré, à sensibiliser leurs populations à la préservation des bois sacrés comme lieux de culte et de conservation d’espèces végétales et à mener une lutte sans merci contre les feux de brousse, facteur majeur de la perte de la diversité biologique.

Le porte-parole de la communauté musulmane a annoncé au président du Faso, la création d’une structure dénommée " Fondation islamique pour la protection de la nature ". Cette fondation aura pour mission de sensibiliser les membres de la communauté sur la sauvegarde et la restauration de l’environnement.

Le chef de l’Etat s’est dit content de savoir les chefs coutumiers et la communauté musulmane engagés aux côtés de l’Etat pour mener le combat pour la préservation de l’environnement.Pour Blaise Compaoré, si des mesures ne sont pas prises dès maintenant, demain il sera trop tard. " Il s’agit du premier combat fondamental pour notre futur. Nous ne pouvons pas imaginer l’avenir sans l’environnement.

Il faut donc le protéger. Cela passe par les actes ...", a dit Blaise Compaoré à ses hôtes d’un soir. Celui-ci a par ailleurs invité ses " visiteurs " à mettre à contribution leurs connaissances de l’environnement pour le combat.

Sidwaya