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Wamdé : une tournée suisse pleine de promesses

Publié le vendredi 10 juin 2005 à 07h59min

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Le 18 juin sera une journée de retrouvailles entre le village de Dully et le village pour enfants défavorisés du Wamdé, au Burkina Faso. En effet, quatorze années d’échanges ont permis de tisser des liens affinés en particulier par La Bouquinière de Dully.

Une troupe des enfants du Wamdé présentera un spectacle à la population de La Côte, quasiment le point d’orgue de leur tournée en Occident, après un passage dans le Pays de Gex.

Sept musiciens, six danseurs, huit danseuses viendront au Centre communal pour présenter les rites de la vie africaine, de la naissance à la mort. Les gens se souviennent de leur passage dans notre région en 1993, 96, 99 et 2002. Nous sommes vraiment heureux de les accueillir à nouveau, souligne Michèle Cochand, responsable de La Bouquinière.

Plusieurs organisations ont participé à la création du village du Wamdé qui accueille aujourd’hui 50 pensionnaires et une centaine d’externes, tous âgés de moins de 23 ans. Au début des années 90, la Bouquinière avait organisé deux marchés dont les bénéfices (environ 18 000 francs) avaient permis l’achat du terrain du centre de vie et de le clôturer (une obligation avant la construction de bâtiment). Si le village est construit, il reste des aménagements à réaliser, mais surtout il découle de cette opération un véritable échange culturel entre différents peuples.

Un Tessinois contera au volant de son tracteur

Le conteur est un marcheur qui lentement va sur les chemins de la vie. Le conteur Francis Rau entame un tour du Léman en tracteur et fera une halte à Dully, le 24 juin, pour un spectacle « tout public » dès 15h15. Ancien animateur de la « Lanterne magique », le Tessinois Francis Rau connaît Wamdé et s’est déjà rendu au village de Mama Moussognouma Sarambé.

Le projet de Francis Rau est de faire découvrir le conte sous ses facettes multiples, l’utile et l’instructif : il est utile parce qu’il montre qu’il y a une solution à tout et que même les plus petits et parfois les plus chétifs peuvent venir à bout de bien plus grands et plus robustes qu’eux. Une parole qui s’apparente particulièrement au village burkinabè.

Comprendre

Wamdé Ce mot signifie calebasse en mooré, à la fois instrument de musique et récipient pour l’eau de bienvenue symbolisant le partage. Le terme a été repris pour désigner le centre d’éducation artistique et technique pour enfants défavorisés dans la périphérie d’Ouagadougou. Il a été créé par Kouyaté Mama Moussognouma Sarambé. D’autres centres du même type sont prévus.

Philippe Cadoux
(http://www.lacote.ch/art.asp?ID=18472)

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