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Message de l’Union de la jeunesse socialiste à l’occasion de son deuxième anniversaire

Publié le lundi 6 juin 2005 à 07h24min

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Le 31 mai 2003, venus des treize régions du Burkina, nous mettions en place ce cadre de la jeunesse progressiste qu’est l’Union de la jeunesse socialiste (UJS). Depuis cette date, nous avons travaillé au renforcement de notre cadre.

Car animés de la conviction qu’une démocratie véritable exercée par le peuple et pour le peuple est réalisable, qu’il est possible de trouver du travail pour la majorité des jeunes et que la justice sociale est possible pour la majorité de notre peuple. Forte de cela, l’Union de la jeunesse socialiste a mené depuis un travail d’organisation et de structuration pour asseoir un cadre fort, creuset de mobilisation des jeunes autour des objectifs suivants :

- regrouper et mobiliser l’ensemble des jeunes progressistes à l’édification d’une économie nationale et socialiste en engageant la jeunesse dans les grandes batailles du combat pour le développement.

- défendre fermement les intérêts politiques, économiques et sociaux de la jeunesse. Cette commémoration se déroule dans un contexte national particulier pour la jeunesse et pour le peuple burkinabè L’inquiétude du verdict des élections prochaines pousse le CDP à orchestrer une effervescence de pré-campagne pour les achats de consciences et les tentatives d’embrigadement à travers des organisations de marches de soutien et de fora de la jeunesse hautement médiatisée. Dans cette grande soupe de médiatisation de la frange embrigadée de la jeunesse, la voix de celle consciente, majoritaire ne parvient plus à se faire entendre. La confusion est à son comble. Les politiques du CDP se cachent derrière les Amis de Blaise Compaoré, autres parrains et se prennent pour la référence politique de l’heure au CDP. Les vrais problèmes des jeunes sont relégués aux belles pancartes, tee-shirts et aux pagnes à l’effigie du patron du CDP.

Chaque année le nombre de jeunes en quête d’emploi croît à une allure exponentielle tandis que l’offre est à asymptote zéro. La bourse qui assurait à ceux des plus démunis d’entre nous (dont le revenu des parents était faible) une possibilité de mener des études et une scolarité correctes a été réduite pour pratiquement disparaître. A cela s’ajoute un contexte social caractérisé par la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité en particulier les produits pétroliers dont l’essence et le pétrole lampant.

Pour nous, le miroir aux alouettes que présente à longueur de journée et au détour d’émissions radio-télé, les maîtres à penser du pouvoir ne sauraient détourner les jeunes de la réalité que nous vivons. La question de l’emploi est toujours là devant la majorité des jeunes. Elle est réelle, dure. Les problèmes fondamentaux des jeunes, les besoins vitaux ne trouvent pas de solution, poussant ainsi beaucoup d’entre nous à être adultes sans avoir été jeune. Il est donc plus que nécessaire pour la majorité de la jeunesse de prendre conscience que ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est aussi leur avenir et c’est précisément pourquoi ils doivent participer à l’histoire du Burkina. Pour cela, elle doit savoir que les revendications s’obtiennent par la force massive en créant un rapport de force Plus la jeunesse sera forte, plus elle se fera respecter. C’est cet enseignement que les étudiants de l’Université de Ouaga ont donné cette année devant les tenants de la fondation de l’Université. Vivant dans des conditions très précaires de logement, d’alimentation, d’évaluations hyper sélectives, ils ont tenu face au contingentement en UFR/SDS, prélude à une généralisation dans les autres UFR.

L’U.J.S félicite les étudiants pour cette victoire et soutient fermement leur plate-forme revendicative, car se battant aussi pour les meilleures conditions de scolarité et d’études, (la gratuité de l’école au primaire ; la réintroduction de l’octroi de la bourse au secondaire et à l’Université pour tous les enfants démunis, pauvres, la gratuité des soins de santé pour les élèves et les étudiants etc.).

Pour la mise en place de meilleures conditions pour les élèves et les étudiants, l’UJS est convaincue qu’il faut un changement de politique. C’est pourquoi nous encourageons et soutenons le MPS/Parti Fédéral dans la crise que connaît l’OBU et invitons sa direction politique à prendre toutes les dispositions utiles pour participer activement à l’élection présidentielle de 2005 .

L’UJS exhorte la jeunesse burkinabè, pour les prochaines échéances électorales, à prendre part activement aux côtés de l’homme du changement et qui répond à son aspiration profonde parce qu’il s’agit de savoir si nous allons continuer à être.

Unissons-nous, ensemble, nous vaincrons.

Pour le Bureau National,
Le Président ,
Ousmane LINGANI

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