Le décès de l’ancien président de la Haute Volta, aujourd’hui Burkina Faso, le 26 mai dernier alors qu’il était hospitalisé à la Clinique Notre Dame de la Paix, a plongé la nation burkinabè dans le deuil. Hier vendredi 3 mai, la communauté musulmane, les parents, amis et connaissances, des autorités politiques, religieuses étaient réunis au domicile du général Sangoulé Lamizana pour saluer sa mémoire à travers la cérémonie de doua du 7e jour.

Par milliers, le peuple burkinabè est venu saluer la mémoire du grand homme qu’a été Sangoulé Lamizana. Entre prières, invocations du pardon d’Allah, le Tout-Puissant, " Rakiré " (parenté à plaisanterie) et partage de galettes, les Burkinabè ont manifesté leur compassion, leur reconnaissance au président disparu.

Né en 1916, les intervenants retiennent de Sangoulé Lamizana l’image d’un homme qui aura consacré sa vie à l’édification d’une culture de tolérance, d’intégrité et de solidarité entre les Burkinabè quelles que soient leur origine sociale et leur appartenance religieuse. Pour l’aumônier militaire, Aboubacar Compaoré " notre général n’est pas mort ".

Car dit-il " ne croyez pas que ceux qui sont tombés sont morts ils sont vivants ". Voilà pourquoi, M. Compaoré a demandé à l’ensemble des composantes du peuple burkinabè de faire acte de pardon. Tour à tour des imams de la communauté musulmane ont prié et salué l’œuvre du défunt président. Pour l’occasion, les Mossis ont amené un chien en hommage à la mémoire du disparu. Interrogé sur le sens de leur geste, ils ont affirmé que c’est un bœuf offert par les Mossis au petit "Chameau " (pardon Samo) décédé.

Et le " rakiré" était donc au rendez-vous de ce doua de 7e jour. En réponse, le colonel Mamadou Djerma, grand Chancelier des Ordres burkinabè a remercié les plus hautes autorités du pays et l’ensemble du peuple burkinabè qui n’ont ménagé aucun effort pour soutenir la famille éplorée dans cette épreuve. " Chacun de nous a en mémoire, le grand homme que fut Sangoulé Lamizana " a-t-il conclu.

SNC
Sidwaya