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Crise dans les partis politiques : Un citoyen accuse les présidents

Publié le vendredi 3 juin 2005 à 07h09min

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Dans ce point de vue, un citoyen se prononce face aux crises que traversent certaines formations politiques. Il accuse les dirigeants de partis d’être responsables de ces crises et appelle à un toilettage au sein de ces formations mal gouvernées.

J’ai suivi avec un grand intérêt l’évolution des différentes crises que connaissent certains partis politiques. Je félicite les efforts de couverture de la presse. Cependant, sans en connaître les motifs réels ; un journal s’en est pris au MATD l’accusant de "fire-bug" au sein des partis politiques.

Une telle affirmation me surprend énormément en ce sens que , connaissant bien les cahiers des charges du MATD, l’accuser de ""mettre le feu dans les formations politiques qui se gèrent difficilement" me semble injustifiable. LE MATD n’est pas responsable de ces crises. Le MATD n’est pas un parti politique et ne participe pas à la gestion de la vie des partis politiques. "Pourquoi alors accuser un ministère de "mettre le feu" au sein des partis politiques.
En guise d’exemple, la situation de deux partis les Verts du Burkina et PNR/JV ont été cités par un organe de presse.

A la lecture des commentaires, je me suis demandé si l’auteur a bien suivi l’évolution des faits ayant conduit à ces deux crises. Pour les Verts dont j’ai investigué la genèse par l’analyse des déclarations des deux partis, je me pose les questions suivantes :
- Le MATD était-il présent au sein des Verts lorsque le président déchu, réclamant aujourd’hui le respect des textes du parti, abusait des financements publiques 2003 et 2004 sans daigner informer même le trésorier du parti à plus forte raison les membres de son (CEN) Collège Exécutif National ?
- Le MATD était il présent quand le président, interpellé par sa base sur la gestion du parti refusait tout compte rendu ?
- Est-ce le MATD qui a dit au Président contesté d’être un "Président Trésorier" sur des financements publics, dans la violation totale de la loi portant financement des partis politiques ?

Pensez-vous que des militants d’un parti épris des vertus de la bonne gouvernance en leur sein peuvent demeurer inactifs devant l’inclusion de leur parti dans une convention de parti politique sans information préalable ne serait ce que des membres de son CEN ? Où mettons-nous le devoir de transparence dans la gestion des structures.

Principaux constats

De mon point de vue, un travail de recherche et d’analyse sur les motifs et l’évolution des crises au sein des partis politiques s’impose à tout démocrate.
En tant que citoyen burkinabè saluant la mise en place des institutions républicaines au Burkina Faso une analyse profonde m’a permis de faire les principaux constats suivants.

* Ils sont nombreux les responsables de parti qui considèrent leurs militants comme des "moutons de panurge". Ils instaurent la gestion gabegique consciente au sein de leur parti, selon des mécanismes qui violent tous les articles des textes statutaires du parti.

Mais lorsque les militants à bout de souffle, réagissent, ces présidents de parti déchus, crient à la violation des textes du parti qu’eux-mêmes ont pourtant bafoués tout au long de leurs mandats en étant des "présidents trésoriers", des assoiffés de détournements, bloquant toute circulation de l’information au sein de leur parti. Une fois débarqués ces responsables de parti crient à la violation des textes du parti , aux vices de procédures de préparation et de tenue des instances qui les évincent.

A ce que je sache, à travers leurs différentes déclarations, les Verts du Burkina sont allés jusqu’à interpeller la Cour des Comptes dans les faits reprochés à leur responsable. J’encourage un tel acte qui permet d’éviter les abus de pouvoir dans un parti politique.
* Mon second constat est lié au fait que les présidents en difficultés refusent toute tentative de dialogue avec leurs militants. Ils font des fuites en avant devant les interpellations des militants, refusent toute circulation de l’information. Une fois exclus, ils crient au "Putsch"".

Le Président des Verts suspendu a eu toute la latitude de s’expliquer pour éviter la tenue du congrès extraordinaire, il ne l’a pas fait. N’est-ce pas un mépris envers ceux-là même qui l’ont élu ? Bref, l’objet de mon écrit n’est pas de m’en prendre aux responsables de partis politiques dont ils ont la lourde responsabilité d’animer. L’heure des militants "moutons de manurge est révolu".

La culture démocratique s’enracine dans les esprits des citoyens burkinabè engagés dans le processus de la démocratie qui a ses exigences. En jetant la lourde responsabilité d’animer. L’heure des militants "moutons de panurge est révolu".

La culture démocratique s’enracine dans dans les esprits des citoyens burkinabè engagés dans le processus de la démocratie qui a ses exigences. En jetant l’anathème des crises au sein des partis sur le MATD, nous nous trompons de cible. Travaillons à construire notre jeune démocratie. Pour ce faire, le toilettage au sein de certaines formations mal gouvernées est indispensable.

Un épris de bonne gouvernance

Traoré Oumar Bobo Dioulasso

Adresse : sotiguitraore-@yahoo.fr

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