Cette rencontre a permis aux participants, de refléchir sur les questions relatives aux interconnexions ferroviaires, à la création de hautes autorités dans les domaines de l’agriculture, à la lutte anti-acridienne, à l’eau et l’environnement. Elle a été marquée par deux faits majeurs. Le président Blaise Compaoré a été porté à la tête de l’organisation (conformément aux textes qui disent que le poste de président revient au pays qui abrite le sommet). En outre, la CEN-SAD accueille, en son sein, deux nouveaux pays membres : le Ghana et la Sierra Léone.

La cérémonie de clôture de cette 7e session de la CEN-SAD a été marquée par le discours du Colonel Moammar El Kadhafi, Guide de la grande Jamahiriya libyenne populaire socialiste. Après un aperçu des résolutions prises pour rendre fluides les échanges entre Etats membres de l’organisation, le leader libyen s’est attardé sur la politique en Afrique. Il a félicité le président Faure Gnassingbé, pour son élection à la tête du Togo et appelé les chefs d’Etat africains à tout mettre en oeuvre pour déjouer tous les complots venant de l’extérieur.

Pour le Guide Libyen, la kalachnikov ne doit plus être de mise dans la résolution des crises entre pays africains. Il a affirmé que la démocratie n’était pas une panacée. "Si les Burkinabè ont choisi Blaise Compaoré comme président, c’est parce qu’ils le trouvent compétent. Et la démocratie ne doit rien y changer", a-t-il affirmé.

Blaise Compaoré, le nouveau président de "la fraternité Sahélo-saharienne", dans son allocution de clôture, a déclaré qu’il plaçait son mandat sous "le signe de la détermination et de la solidarité pour donner (...) une visibilité plus grande" à l’organisation. Il s’est engagé à accélérer le fonctionnement du Conseil économique, social et culturel pour doter la CEN-SAD d’un instrument d’orientation des actions. Concernant les grandes questions internationales, il a fait savoir qu’il importait de renforcer le leadership de la CEN-SAD pour soutenir davantage l’Union africaine.

La pluviométrie, problème que la plupart des pays de cette fraternité ont en commun, n’a pas été occultée. Le président Compaoré a déclaré que les pays de la CEN-SAD allaient pouvoir y faire face dorénavant. L’expérience du Burkina dans l’augmentation des précipitations (technique d’ensemencement des nuages) pourrait être le jalon d’une stratégie à l’échelle de l’espace CEN-SAD.

Par Alain DABILOUGOU
Le Pays