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7E sommet de la CEN-SAD : Rideau !

Publié le vendredi 3 juin 2005 à 07h54min

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Le 7e sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), débuté le 1er juin à Ouagadougou, a clos hier 2 juin ses travaux peu avant midi. Le président en exercice sortant de l’organisation, le chef de l’Etat malien, Amadou Toumani Touré, a passé le bâton de commandement à son homologue burkinabè Blaise Compaoré.

Les 1er et 2 juin 2005, Ouagadougou, la capitale burkinabè, a abrité le 7e sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens. Une quinzaine de leader et chefs d’Etat des 21 pays membres de cet espace ont pris part à cette rencontre, sous le thème « Place et rôle de la CEN-SAD dans l’intégration africaine ». La clôture, qui a été marquée par trois allocutions, a eu lieu hier 2 juin, peu avant 12 heures dans la salle de conférences de Ouaga 2000, à l’insu de la majorité de la presse. Un point de presse qui était prévu après la clôture a été également annulé sans autre forme de procès, à la dernière minute.

Il nous est alors revenu qu’à la cérémonie de clôture, une motion de condoléances au peuple togolais, suite au décès de son président, Gnassingbé Eyadéma, a été lue par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina, Youssouf Ouédraogo. C’est le guide de la Grande Jamahiriyya arabe libyenne, le colonel Mouammar El Kadhafi, qui lui a succédé à la tribune. Pour ce qui est de son speech, prononcé en arabe pendant trois quarts d’heure, à en croire ceux qui l’ont compris, il a dénoncé le colonisateur, auquel il attribue la responsabilité des conflits qui déchirent le continent africain pour l’avoir balkanisé. Il serait également ressorti de ce discours que c’est N’djamena, la capitale tchadienne qui abritera le 8e sommet de la CEN-SAD.

Quant au président Blaise Compaoré, il a d’emblée, dans son discours d’au revoir, exprimé la fierté du peuple burkinabè d’avoir accueilli cette rencontre. Ce sommet, a-t-il dit, « a renforcé l’amitié et la fraternité » dans l’espace communautaire. Le président Compaoré a demandé à ses pairs de le soutenir dans l’accomplissement de la mission qu’ils viennent de lui confier. Il a non seulement rendu hommage à son homologue Amadou Toumani Touré du Mali pour les avancées significatives enregistrées au cours de son mandat, mais aussi au guide de la révolution libyenne dont, relève-t-il, « Les initiatives clairvoyantes et avant-gardistes...et son engagement constant au service de l’Afrique ont toujours constitué le ciment de l’organisation ».

L’espace CEN-SAD s’agrandit avec deux entrées

La CEN-SAD, lors de son 7e sommet, a ouvert ses portes à deux pays. Il s’agit du Ghana et de la Sierra Leone qui quittent le banc des observateurs où ils étaient installés depuis le 1er juin à l’ouverture de la rencontre, pour être désormais membres à part entière de l’organisation. La CEN-SAD, de l’avis du président du Faso, dispose aujourd’hui d’un capital politique et économique à même de lui permettre de réaliser des transformations qualitatives en faveur des populations africaines. Mais, ajoutera-t-il, l’organisation ne peut avancer avec plus d’assurance sur le front du développement durable que si les pays de l’espace « mettent en œuvre les grandes résolutions de la conférence sur l’eau, l’énergie solaire, et la production des semences ».

Les assises de Ouagadougou, a martelé Blaise Compaoré, marquent assurément l’amorce d’un important processus d’intégration à un moment où les aspirations de nos peuples et l’espoir qu’ils placent en la CEN-SAD se font de plus en plus pressants. Il a par ailleurs félicité le Conseil exécutif ainsi que les experts pour la pertinence de leurs réflexions et propositions portant sur des questions variées et importantes comme les interconnexions ferroviaires, la création de hautes autorités dans l’agriculture, la lutte anti-acridienne, l’eau et l’environnement.

Il a en outre appelé les uns et les autres à la valorisation de nos potentialités économiques et de nos ressources humaines et préconisé « l’action commune dans la complémentarité », la voie idéale de son point de vue pour une intégration politique, économique, sociale et culturelle réussie dans l’espace CEN-SAD. C’est sous le signe de la détermination et de la solidarité pour donner, à travers la mise en œuvre des décisions issues du sommet de Ouagadougou, une visibilité plus grande à l’organisation, que le tout nouveau président en exercice de la CEN-SAD, Blaise Compaoré, a placé son mandat.

Il importe cependant, selon lui, de renforcer le leadership de la CEN-SAD pour soutenir davantage l’Union africaine dans la coordination des politiques économiques et l’harmonisation des positions africaines sur les grandes questions internationales telles la réforme du système des Nations Unies et les négociations sur le commerce international. Rappelons que dans l’après-midi d’hier, le guide libyen, Kadhafi, devait rencontrer la communauté musulmane à l’hôtel Libya.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
Hamidou Ouédraogo

Observateur Paalga

P.-S.

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