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B. Compaoré : "L’interconnexion ferroviaire est d’une d’une grande importance pour notre communauté"

Publié le vendredi 3 juin 2005 à 07h38min

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Au terme des travaux des leaders, chefs d’Etat et de gouvernement tenus les 1er et 2 juin à Ouaga 2000, le président entrant de la CEN-SAD, le président Blaise Compaoré a livré ses impressions sur les conclusions du 7e Sommet.

S. : Les résolutions prises lors de ce Sommet auront-elles un effet sur la CEN-SAD ?

B.C. : Vous avez tout suivi et je crois que les résultats des travaux, à travers les différentes résolutions qui ont été prises, vont renforcer encore la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD).

S. : Qu’en est-il exactement du projet d’interconnexion ferroviaire ?

B.C. : C’est un projet qui va partir de la Libye pour rejoindre le Niger et le Tchad. A partir de là, il y a des possibilités pour le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal d’être connectés à ce chemin de fer. C’est un projet qui va être d’une grande importance pour notre communauté.

S. : Qu’est-ce que les pays (Sierra Leone et Ghana) qui viennent de faire leur adhésion peuvent attendre de la CEN-SAD ?

B.C. : Je crois que ces pays viennent d’abord pour apporter à la CEN-SAD, pour renforcer l’amitié et la fraternité entre les peuples riverains du Sahara et du Sahel qui, vous le savez dans l’histoire et depuis au moins dix siècles ces peuples se connaissaient, partageaient et échangeaient entre eux. Nous ne faisons que rétablir l’histoire dans ses droits, élargir la liberté et les possibilités pour ces peuples dans une époque nouvelle, celle d’aujourd’hui. Nous espérons que cette intégration va davantage aider à promouvoir, non seulement la coopération entre les peuples mais aider aussi à une plus grande promotion sociale des populations.

S. : Qu’en est-il des petites difficultés entre pays au niveau de l’espace CEN-SAD ?

B.C. : Le Guide de la Révolution libyenne est le Haut médiateur pour ce qui concerne les conflits. Il s’est beaucoup attelé à cela et s’est impliqué dans la totalité des crises ouvertes dans notre espace. Nous allons continuer à l’appuyer pour ces aspects qui sont importants à traiter car, il y va de la prospérité et la stabilité, une première condition pour organiser à la fois le développement et la promotion sociale de notre espace.

S. : L’eau et l’agriculture ont été les points essentiels de ce sommet. Qu’est-ce qui a été décidé et est-ce qu’il y a des fonds pour aider ces pays ?

B.C. : En ce qui concerne l’eau et l’agriculture, la conférence des leaders, chefs d’Etat et de gouvernement s’est engagée à organiser la coordination et l’harmonisation des politiques dans ce domaine. C’est à travers les Hautes autorités de l’eau et de l’agriculture que nous allons pouvoir faire les synthèses les plus heureuses pour notre communauté.

Vous avez entendu parler de la Haute autorité pour les semences ? Cela veut dire que l’agriculture commence d’abord par la semence. Plus la semence est bien sélectionnée et adaptée et plus on maîtrise l’eau, il est alors possible de réaliser une agriculture performante que maintenant.

Nous avons conscience des limites de notre espace en matière de ressources naturelles pour l’agriculture. Je crois qu’avec les Hautes autorités de l’eau et de l’agriculture, nous allons bien nous organiser pour davantage de complémentarité dans notre espace.

Propos recueillis par Issa SOMA
Sidwaya

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