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OUAGA - ABIDJAN - DAKAR - CONAKRY - OUAGA : Abidjan la peureuse ; Conakry la ténébreuse

Publié le mercredi 1er juin 2005 à 07h34min

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Dans le cadre du Réseau conventionnel des festivals de Jazz en Afrique, j’ai eu l’honneur et le privilège de représenter Jazz à Ouaga (JAO) à la 2e édition du festival de Jazz en Guinée du 12 au 17 mai 2005.- Ce sont les péripéties d’un voyage riche en "couleurs" et en émotions que je vais vous raconter dans les lignes qui suivent.

Vous vivrez toutes les étapes de ce périple, comme si vous y étiez. Alors, calez-vous bien dans votre siège, attachez les ceintures, car ça va ... décol... rigoler...

Jour 1 : mercredi 11 mai : je venais de finir Jazz à Ouaga ; j’étais encore dans cette ambiance musicale et dans la gestion de l’après-festival. Mon cellulaire crépite toutes les 5 mn ; soit c’est un créancier qui veut savoir s’il peut disposer d’une avance sur la facture d’hôtel, soit c’est un organisateur qui se demande ce qu’il faut faire du clavier que nous avons loué...

Après 2 semaines d’intenses activités, de stress, d’angoisse et de fatigue, moi, qui hésitais à honorer l’invitation de la Guinée, me décide à partir afin de souffler un peu, car je commençais à "saturer". Je laissais ainsi à mon binôme, Abdoulaye Diallo, SG de Jao, et à Jean-Marie Djiguimdé, président, ainsi qu’à toute l’équipe, la lourde charge de gérer les prochaines angoisses. Merci les gars !

Un tour à l’agence Air I..., notre sponsor aérien, afin de récupérer mon billet. Point de billet, car Abidjan n’a pas donné l’ordre. Après quelques coups de fil, les aimables agents reçoivent le ok vers 16h ; je file directement à l’aéroport, juste à temps pour enregistrer, mais je ne me faisais pas de souci... Je suis un passager privilégié, recommandé directement par la Direction générale ; alors, même si j’allais voyager dans le cockpit, à côté du commandant de bord, j’étais sûr de partir ! Ayant passé plus de 10 jours à arpenter les couloirs de l’aéroport pour l’accueil des festivaliers, je connaissais presque tout le monde, policiers, agents de comptoirs, bagagistes...

La prochaine fois, j’arriverai en tong (1)

En quelques minutes, j’enregistre, passe le 1er contrôle policier et me retrouve devant le détecteur de métaux et le contrôle scanner. Là, ça coince. Après chaque passage sous le portique, le fameux "bip-bip" retentit. Les agents, très courtois, me demandent de vider mes poches (argent, briquet, portable...) ; même scénario. On me demande d’enlever ma ceinture, ce que je fis en tenant solidement un bout de mon pantalon. Je passe : "bip-bip". Là ça commence à m’agacer. Le gentil flic rigole et me demande très poliment d’ôter mes souliers. Je faillis faire un infarctus, mais les mesures de sécurité sont tellement nécessaires par ces temps qui courent, que je me résolus à me retrouver en chaussettes en plein aéroport de Ouaga. Je passe sous le regard mi-rieur, mi-compatissant des agents. Et là, bingo ! ! pas de bip.

Tout le monde se mit à rire de mon accoutrement : un gaillard de 1,90 m en chaussettes et tenant la ceinture de son pantalon d’une main et ses souliers de l’autre.

Le policier, comme pour s’excuser, m’expliqua que mes chaussures contenaient en fait un peu de métal dans les semelles pour les faire durer. J’acceptai l’explication, mais lui dit que pour mes prochains voyages, je risquais d’arriver à l’aéroport en culotte et en tong, avec ma tenue de voyage dans un sachet ; je ne m’habillerai qu’une fois passé le contrôle scanner. Cette information le fit se tordre de rire et il me donna rendez-vous pour la prochaine fois afin de vérifier si j’appliquais la résolution... il me connaît mal...

Après cet intermède sécurita-comique, c’est le sourire charmeur de l’hôtesse qui m’accueillit au bord de la passerelle du Fokker d’Air I... qui me décrispa un peu. Il était 18h02 quand le pilote mit les gaz... Ouaga-Ia- brune défilait sous nos yeux à travers les hublots. Très vite, nous avons atteint l’altitude de croisière : 8500 m. Le Commandant N’Goran et son équipage nous souhaitèrent la bienvenue à bord du vol VU 815 à destination d’Abidjan que nous rallierons en 1h 30. La température extérieure était de -220 et notre vitesse de 767 km/h.

Les gentilles hôtesses nous proposent des journaux ivoiriens (le Jour, Frat Mat...). Je commence à prendre la température de ce beau pays déchiré par la guerre. La titraille des quotidiens annonce la couleur : « les rebelles veulent le beurre et l’argent du beurre »,« les FN signent l’arrêt de mort de Goagbo », « la force Licorne assassine le passager d’un woro- woro », etc.

Des titres choquants qui vous donnent la trouille et qui font que vous vous demandez comment se passera votre séjour en Eburnie. Entre-temps, on vous sert un casse-croûte et des boissons sucrées, toujours avec le sourire qui vous détend un peu.

Il faut peut-être souligner que pour se rendre à Conakry de Ouagadougou, vous êtes obligé de passer une nuit à Abidjan (heureusement aux frais de la compagnie...).

Mines patibulaires et regards vigilants

Après environ une heure 15 mn de vol, le commandant annonce que nous amorçons notre descente sur Abidjan. Effectivement à travers les hublots, vous apercevez comme des lucioles, les millions de lumières de la perle des lagunes. Féeriques ! !

Plus vous descendez, plus Abidjan paraît éblouissante et belle : larges boulevards éclairés, buildings lumineux, ... vraiment la grande métropole. A 19 h30 pile-poil, nous nous posâmes sur la piste de l’aéroport international Félix Houphouët Boigny. On annonce 25° à l’extérieur. Grrr...après la canicule de Ouaga, bonjour le froid.

A la descente, je remarque le dispositif impressionnant de sécurité autour de l’avion : près de 15 militaires en chasubles oranges, l’arme au point, déambulent discrètement, mais leurs mines patibulaires et leurs regards vigilants vous disent tout de suite que nous sommes en guerre.

Nous accédons à cet aéroport ultra-moderne et les passagers en transit sont tout de suite pris en charge par un agent de la compagnie. Je me retrouvais donc avec une dame guinéenne, venue participer à la réunion du FAWE à Ouagadougou, devant le comptoir transit où on nous remit nos coupons d’embarquement du lendemain et nos bons d’hébergement.

Les formalités policières d’entrée se firent très vite à mon grand étonnement, et nous voilà sous l’immense hall-arrivée de l’aéroport FHB. Tout est clinquant : le carreau "ciré" brille, les façades vitrées sont étincelantes ; vraiment top ! ! il était plus de 20h. Le chauffeur de la navette de l’hôtel qui nous attendais, nous souhaita le "akwaba" et nous amena à son véhicule.

A l’extérieur, encore plus de présence militaire, discrète, mais efficace. Nous quittons le parking presqu’escortés par un soldat qui suivait le bus du regard certainement jusqu’à ce qu’il sorte de la zone de sécurité. En 5 mn, nous voilà au premier rond-point. Une longue file de voitures, surtout ces fameux taxis oranges, attend de passer le contrôle des militaires.

Abidjan, nous voilà ! ! Le contrôle est sévère : papiers d’identité, fouille au corps, ouvertures des coffres... Sous un lampadaire, j’aperçois 4 gaillards assis à même le sol, torse nu, sous la menace d’un militaire visiblement énervé ; je panique, mais le chauffeur me rassure en me disant que ça devrait être des voleurs qui profitent de l’embouteillage créé par le contrôle, pour détrousser les passagers ; sacrés brigands d’Abidjan !

Bissimilahi et Fatiha à gogo

En réalité, nous avons peur pour rien, car à notre tour et certainement à la vue de la navette de l’hôtel, les militaires nous ouvrirent la route avec de grands saluts au chauffeur et des "bonne arrivée". Ah, enfin, je commençais à respirer, et cette Guinéenne qui avait commencé à égrener son chapelet à grand renfort de "bissimilahi" se décrispa et termina sa prière par une "fatiha" en portant ses mains sur son visage ; je ne suis pas musulman, mais je l’imitai, car en ces moments de peur panique, Dieu est le même et tous les gestes en sa direction, qu’ils soient catholique, musulman, bouddhiste ou copte, ont leur importance. C’est sous cette ambiance quasi religieuse que nous sommes arrivés à l’hôtel, situé en réalité à 10 mn. Il était presque 22h.

Moi qui espérais faire un tour dans Abidjan by night déchantais. En discutant avec les agents de l’hôtel, ils me firent comprendre que ce n’était en fait pas si risquant. Il fallait juste avoir ses documents d’identité en règle. Ok, mais moi j’ai un passeport burkinabè et je suis en transit pour Conakry, vous voyez ce que je veux dire, c’est pas net et je suis un suspect sérieux ! ! Je m’abstins donc de sortir même si l’envie me titillait d’aller voir cette fameuse « Rue princesse » à Yopougon ou ces « Milles maquis » à Treichville.

Avant d’aller dormir, je passai néanmoins quelques coups de fil à ma famille à Ouaga et aux amis afin de les rassurer. Je me couchai avec un œil sur la 2e chaîne de la Radio Télévision Ivoirienne (RTl) qui diffusait un talk-show musical avec en vedette toutes les nouvelles stars du coupé-décalé. Une ambiance autour d’une piscine que seule les ivoiriens savent faire. Je m’endormis d’un sommeil de bébé...

Jour 2 : Jeudi 12 mai : 9h00 mn, je suis réveillé par le vrombissement de plusieurs véhicules de types 4x4. En ouvrant la fenêtre, je vois au loin près d’une centaine de grosses cylindrées avec de grosses antennes et le sigle U.N. Je compris toute de suite que l’hôtel jouxte le siège de l’ONUCI (les Forces multinationales de l’ONU pour la Côte d’Ivoire) situé à Biétry, Zone 4.

Je me sentis rassuré tout d’un coup, car même si quelque chose devait arriver, nous serions les premiers à être évacués ; nous sommes des voisins des sauveurs ! ! Je compris que mon "fatiha" d’hier, même s’il était d’un "mécréant", a fait son effet ; Dieu est avec moi !

Une rapide douche afin d’avaler vite un café et filer à l’aéroport puisque nous sommes convoqués à 10h pour un départ à 12h pour Conakry via Dakar. Il faut être à l’heure, car ici, on ne connaît pas Anselme Sawadogo et je ne suis pas recommandé par la Direction générale ; et puis, quelle Direction générale ? A Abidjan, la Direction générale, c’est les FANCI avec leurs contrôles.

Ça t’apprendra à être gourmand

Retour donc à l’aéroport avec la navette de l’hôtel vers 10h15. L’enregistrement et le passage du contrôle policier se font sans encombre. Seul l’agent derrière son comptoir que je salue en lui demandant si "ça va ?" me réponds que "ça ne va pas, mais comme il m’a vu là, ça va aller ! !". Je compris son langage, mais lui répondis qu’il s’était trompé de personne, car je ne suis pas médecin, donc ne pouvais pas le "soigner", et que si c’était vraiment sérieux, un véhicule du SAMU était stationné dehors et que la PISAM était l’une des plus grandes cliniques de la sous-région, où même beaucoup de Burkinabé venaient se soigner ! La plaisanterie fit rire tous ses collègues, comme pour lui dire "ça t’apprendra à être gourmand et à vouloir racketter les gens" !

Une ballade au free-tax me fit comprendre qu’Abidjan est vraiment une métropole. Rien n’était en fait en "free" : les cigarettes à 1500 fcfa, les parfums à 80 000 fcfa, les liqueurs bas de gamme à 27 500 fcfa ; non merci, je ne suis pas Doug-Saga, ni Drogba ! !

Après 30 mn d’attente dans une salle climatisée et luxueuse, mais triste et "froide", nous embarquâmes pour Dakar.

Le vol est tranquille ; j’eus quand même une discussion avec une hôtesse, car étant juste derrière la classe affaire, je remarquais qu’on donnait à lire aux passagers de cet espace privilégié, en plus du champagne, des magazines papiers glacés en couleurs (AM, Voici, Paris Match, Gala...) et à nous autres de la "basse classe", des quotidiens ivoiriens aux tirages flous et aux photos pas nettes.

Cela me faisait râler car je ne comprenais pas bien. Le champagne et le caviar pour eux, le poulet surgelé, les jus frelatés et le vin bon marché pour nous, ok. Mais, faire une différence dans les journaux, servant juste à passer le temps, je ne pigeais pas du tout. Bref...

A l’escale de Dakar à 14h55, la majorité des passagers descendit à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Je demandai à mon "amie" hôtesse, si je pouvais quitter l’avion afin de faire un petit "nangadef" et griller une petite clope ; nenni, me répondit-elle, pour question de sécurité.

Suivit une petite altercation entre la chef de cabine et les agents chargés du nettoyage de l’avion. Elle se plaignait qu’ils n’avaient pas passé l’aspirateur à l’arrière de l’aéronef, chose qu’elle leur avait pourtant demandée. Elle ajouta même que c’est toujours comme ça à l’aéroport LSS, où les nettoyeurs étaient réputés paresseux ; la tension monta d’un cran ; quelques amabilités furent échangées en wolof, mais le calme revint très vite, car un des responsables du service de nettoyage, appelé à la rescousse, sermonna son agent et lui donna l’ordre d’exécuter. Quelques minutes après, tout était "nickel" et sentait le bon désodorisant. On se serait cru sur la route Ouaga - Kongoussi Nous avons redécollé à 15h 40 comme prévu (bravo pour la ponctualité !) dans un ciel assez brumeux. La pluie n’était pas loin. Après quelques minutes de vol, nous avons commencé à traverser une zone de turbulences. L’avion tanguait comme si nous roulions sur la route Ouaga-Kougoussi ; incroyable ! tout le monde est scotché sur son siège, mais le Commandant nous rassure en nous disant qu’il pleut en bas de nous et que les secousses étaient normales. Bon, d’accord mais acceptez que ça fait quand même bizarre de roul..., non de voler dans des "nids de poule".

Passé la zone de turbulence, l’hôtesse de tout à l’heure, avec qui j’avais discuté de l’histoire des journaux, vient me remettre le dernier AM et... , vous n’allez pas le croire, une coupe de champagne. Le champagne en éco, il faut le faire... mais je vais vous confier un secret : je pense que je ne lui était pas indifférent ; et vous allez le voir par la suite...

Quand vous arrivez à Conakry par avion, la chose que vous remarquez en premier, ce sont les multitudes de cours d’eau entourant cette capitale. Il y en a partout et je compris pourquoi on nous a appris à l’école que la Guinée est le château d’eau de l’Afrique de l’ouest.

16 h 55 mn, le crissement des grosses roues du Fokker retentissent sur la piste de l’aéroport International de Conakry Gbessia, et le Commandant dépose l’oiseau de fer avec une dextérité qui nous fit oublier le tango-tango de l’air de tout à l’heure à 8000 m d’altitude. Dehors il pleut des" cordes" ; tout le monde s’engouffre dans le bus qui nous conduit pour les formalités. En passant, je donne une tape amicale à "mon" hôtesse pour la remercier de sa gentillesse et de son professionnalisme. Son large sourire charmeur confirma mes doutes...

Les policiers guinéens sont tout sauf emmerdants. Je passe comme une lettre à la poste et récupère mes bagages sur un tapis roulant qui n’a pas roulé depuis longtemps déjà ; en fait l’aéroport de Conakry Gbessia est un vaste chantier... Je me retrouve à l’extérieur et je suis tout de suite assailli par (vous pensiez aux taxi mens, non !) les "changeurs" d’argent. Chacun tient un gros paquet de francs guinéens et a un gros sac rempli de billets. Je me renseignai sur le cours actuel du FG par rapport au CFA mais ne fit pas de change, car en ville, le taux est plus rentable. Le taux de change me fit bondir de joie ; tenez-vous bien, au 12 mai 2005, 1 fcfa = 6,8 fg ; si vous changez 5 000 fcfa, vous vous retrouvez avec 34 000 fg. Elle n’est pas belle, la vie à Conakry ? ? ! ! ?

Sylan, le one-man-band

Mais j’allais rapidement déchanter, car Conakry est une ville de contrastes. Après m’être installé dans le somptueux Méridien Mariador Hôtel en bordure de mer, il fallait au moins commencer par ce qui m’avait amené là, c’est-à-dire honorer l’ouverture officielle du Festival de Jazz de Guinée au Centre culturel franco-guinéen. Un public des grands jours était là, composé de jeunes promoteurs culturels, de journalistes, de coopérants, de filles (très belles !) et d’amateurs de jazz.

Le jeune ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Culture, rebaptisé pour l’occasion par les présentateurs de la cérémonie, ministre de la Culture (d’abord !), du sport et de la Jeunesse au grand bonheur du public, fit un discours fort applaudi où il magnifiait l’excellence des relations culturelles entre la Guinée et le Burkina. Au passage, il me demanda de transmettre tous ses saluts fraternels à son ami et collègue, le ministre de la Culture du Burkina.

Après les discours, place fut faite à la musique et plusieurs ensembles jazz de la scène "conakryenne" firent montre de leurs immenses talents. Des excellents joueurs de kora et de djembé en passant par les virtuoses du saxo jusqu’à ce malvoyant musicien qui joue de la guitare basse de la main gauche et du clavier de la main droite, je vous assure que je fus épaté et impressionné. Il était plus de minuit quand les dernières notes de cette soirée inaugurale du festival de jazz de Guinée se firent entendre. Que du bonheur... musical ! ! Direction maintenant « la Fourchette magique », espace de rencontres et d’échanges des festivaliers.

Ce haut lieu de la musique à Conakry est un genre de resto-cabaret—jazz-club-discothèque, car on y mange (de bons fruits de mer), on y boit (la fameuse Sobragui, la SOBBRA locale, pour les sobres et la célèbre SKOL, la bière des branchés), on y écoute de la bonne musique (avec l’homme-orchestre, le malvoyant de tout à l’heure qui s’appelle en fait Sylan et qui joue le mythique tube « We are the world » en faisant toute l’instrumentale et toutes les voix à lui tout seul ; vous ne me croyez pas ? il faut voir ça !, et enfin, quand l’ambiance monte et que Sylan est déchaîné dans les meilleurs tubes reggae de Bob Marley, on y danse sur une piste improvisée.

De temps en temps, de sporadiques coupures d’électricité viennent vous rappeler que vous êtes à Conakry-Ia- ténébreuse ; il y en a eu au moins 10 au cours de la soirée, ce qui a gâché un peu le show...

Il m’a fallu un effort surhumain, malgré la fatigue, pour quitter cette folle ambiance de Conakry by night aux alentours de 3h du matin. Le festival de jazz commençait sous de bons auspices et je compris que j’allais passer une semaine hallucinante dans tous les sens du terme...

Demain : les jours 3 à 8

Anselme Sawadogo

(1) Les intertitres sont du journal

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