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Président du Faso à Rome : Bénédictions papales avant de regagner Ouaga

Publié le vendredi 27 mai 2005 à 08h04min

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A Rome depuis le 22 mai dernier, le séjour du président du Faso s’est achevé, le 25 mai 2005, par une audience accordée à l’ancien président de la Commission européenne et une visite de courtoisie au Pape Benoît XVI.

Le président du Faso, Blaise Compaoré a regagné Ouagadougou, le 25 mai 2005, après un séjour de quatre (4) jours à Rome en Italie. Avant de prendre l’avion pour le retour, le chef de l’Etat burkinabè a accordé une audience à l’ancien président de la Commission européenne, parlementaire italien, Romano Prodi et rendu une visite de courtoisie au Saint Père, le Pape Benoît XVI.

L’entretien accordé à M. Prodi a duré une quarantaine de minutes.

A l’issue de la rencontre, l’ancien président de la Commission européenne a déclaré être venu "saluer un ami". Les échanges, selon lui, ont porté sur la coopération entre la Commission européenne et le Burkina. Il s’agit de continuer la coopération et même de la renforcer car le Burkina Faso, de l’avis de Romano Prodi, a d’énormes potentialités et entretient de bons rapports avec l’Union européenne et l’Italie.

Au Vatican, Blaise Compaoré accompagné de son épouse a d’abord assisté à une audience générale du pape (une séance publique de catachèse organisée tous les mercredis.

Une grande foule constituée de personnes de diverses nationalités a assisté à cet office religieux à la place Saint Pierre. A la fin de la célébration, le président du Faso, après avoir pris congé du souverain pontife, a eu une séance de travail avec le secrétaire d’Etat du Vatican, le cardinal Sodano.

Pour l’étape du Vatican, le 25 mai 2005, la délégation burkinabè a été renforcée par 3 personnalités religieuses arrivées du Burkina, la veille. Il s’agit de l’archevêque de Ouagadougou, Mgr Jean-Marie U. Compaoré, l’adjointe à la Supérieure générale des Sœurs de l’Annonciation de Bobo-Dioulasso, Sœur Marie-Jeanne Traoré et le président du Conseil national des laïcs, M. Didace Douamba.

De l’entretien avec le secrétaire d’Etat du Vatican, aucune information n’a filtré. Toujours est-il qu’après le Vatican, le président du Faso s’est rendu à l’aéroport Ciampino pour regagner Ouagadougou au terme d’une visite de quatre jours à Rome.

Rabankhi Abou-bâkr ZIDA
Envoyé spécial à Rome


"Pour la stabilité du monde, renforcer la lutte contre l’insécurité alimentaire"

Au terme une visite de travail à la FAO (Rome) et au Vatican du 22 au 25 mai 2005, le président du Faso Blaise Compaoré a fait le point suivant

Sidwaya (S.) : Vous avez séjourné pendant quatre jours à Rome en Italie, séjour pendant lequel vous avez prononcé un discours à l’ouverture de la 31e session du Comité pour la sécurité alimentaire. Peut-on savoir ce qui explique votre participation à cette session ?

Blaise Compaoré (B. C.) : Le Burkina Faso, depuis l’année 2004 préside le Comité pour la sécurité alimentaire. Il est donc important pour nous d’être présent à la présente session pour réaffirmer notre attachement aux actions en faveur de la sécurité alimentaire. Il s’est agi également pour nous en venant prendre part à la 31e session du Comité pour la sécurité alimentaire de partager nos points de vue avec les membres de la FAO. Voyez-vous, il est important pour la stabilité de notre monde pour sa stabilité et aussi pour faire avancer la lutte contre la pauvreté, que les hommes et les femmes s’assument au niveau de la production alimentaire. En cela, il faudra soutenir les gouvernements qui inscrivent leurs actions en droite ligne des préoccupations des populations. Mais surtout veillent à ce que cette sécurité alimentaire s’organise à partir du petit producteur, à partir de la femme rurale, à partir des villages, des populations à la base. C’est depuis le niveau du petit producteur qu’on doit organiser et consolider la production pour toutes les Nations. Mais pour cela, il faudra encadrer mieux les producteurs, mieux organiser l’accès à la terre, imaginer des formules de crédit pour les producteurs et leur donner la possibilité d’être sur le marché international. C’est vous dire que cette position a constitué notre part au débat.

Outre la participation à la 31e session du Comité pour la sécurité alimentaire, nous avons aussi, au cours de notre séjour en Italie, rencontré les autorités italiennes. Avec elles, nous avons parler de la coopération bilatérale mais aussi d’autres questions qui touchent à la fois l’Afrique, sa stabilité, son développement. La coopération Nord-Sud de même que des sujets tels que la réforme de l’ONU actuellement en débat aux Nations-Unies, ont été évoquées.

S. : Vos préoccupations quant à la sécurité alimentaire vous semblent - elles être partagées par les différents partenaires avec lesquels vous avez eu à échanger ?

B. C. : Je pense que nos préoccupations, d’une manière générale, sont partagées par tous les pays membres de la FAO. Ceux sur quoi les discussions portent, ce sont les moyens, les modalités pour atteindre la sécurité alimentaire. Nous avons là aussi, fait valoir notre vision des choses mais surtout montrer comment au Burkina Faso, malgré, le peu de ressources et de moyens, les efforts ont prouvé qu’il est possible de tendre vers la réalisation de la sécurité alimentaire.

S. : Avec le ministre belge de la Coopération que vous avez reçu en audience, il a été question entre autres, de la coopération bilatérale, notamment en ce qui concerne le coton et bien d’autres domaines de l’agriculture. Pouvez-vous nous dire concrètement ce qui se dégage de cette entrevue.

B. C. : Entre le Burkina Faso et la Belgique, il y a une excellente coopération que nous travaillons, tous les jours, à renforcer. Cela d’ailleurs, a pu être constaté lors de mon tout dernier séjour en Belgique. Dans nos rencontres avec les pays du Nord, nous essayons toujours d’évoquer une préoccupation centrale pour nous, le coton, la dimension coton dans notre économie mais aussi dans le commerce international. Là dessus, la Belgique, toute l’Europe d’ailleurs est très disposée à nous appuyer. Sur ce dossier, d’après les résultats de la dernière conférence de Cotonou, nous notons qu’il y a des avancées significatives. Cela permet de dire que le combat que nous menons pour un commerce équitable et sur le coton, peut connaître des résultats satisfaisants.

Propos recueillis à Rome par Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA

Sidwaya

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