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Blaise Compaoré en Italie : Entre diplomatie, sécurité alimentaire et spiritualité

Publié le jeudi 26 mai 2005 à 07h33min

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Le président du Faso, Blaise Compaoré, est rentré hier après midi de sa visite de travail en Italie.

Avec les audiences accordées aux consuls honoraires du Burkina à Trieste, Turin, Naples, Milan, Istanbul et en Grèce, le discours et le déjeuner à la FAO avec les présidents Amadou Toumani Touré et AbdelAziz Bouteflika, les séances de travail avec le vice-président du Conseil italien Gianfranco Fini, les visites au Parlement et à la Mairie de Rome, la visite de courtoisie au Pape Benoît XVI après une séance de prières, la réunion avec le secrétaire d’Etat du Vatican, les audiences accordées au ministre belge de la coopération et à l’ancien président du parlement européen Romano Prodi, c’est un voyage axé autour de la diplomatie, du développement agricole et de la foi que le chef de l’Etat a effectué du 22 au 25 mai dernier en Italie.

Exécuté au pas de course, ce périple romain s’est terminé par la visite au Vatican. Le président était accompagné, notamment, de Mgr Jean-Marie Compaoré, archevêque de Ouagadougou, de Soeur Marie-Jeanne Traoré, supérieure des soeurs de l’Annonciation de Bobo-Dioulasso, Didace Douamba, président du Conseil national des laïcs.

A signaler que le président, son épouse, le ministre d’Etat, Salif Diallo et d’autres membres de la délégation ont d’abord suivi une catéchèse prononcée par le pape Benoît XVI à la Place Saint Pierre, ont reçu ses bénédictions, avant de se rendre dans les bureaux de son éminence le Cardinal Angelo Sodano. Voici quelques extraits des premières impressions du chef de l’Etat, avant de quitter la ville éternelle, Rome.

M.K.


La sécurité alimentaire pour lutter contre la pauvreté

"Il est important pour nous d’être à cette session pour réaffirmer notre attachement à la conquête pour l’humanité de sa sécurité alimentaire, pour partager nos points de vue avec les membres de la FAO et de souligner qu’il est important pour la stabilité du monde et pour faire progresser la lutte contre la pauvreté que les hommes et les femmes s’assument au niveau de la production alimentaire. Cela, en commençant par inscrire pour les gouvernements ces défis au coeur des préoccupations des populations mais aussi en veillant à ce que cette sécurité alimentaire s’organise à partir du petit producteur, des villages, des populations à la base.

Car c’est à partir du petit producteur qu’on peut organiser et mieux consolider la production, en encadrant mieux, en organisant mieux l’accès à la terre, en imaginant des formules de crédits pour ces producteurs mais aussi en leur donnant la possibilité d’être sur le marché. C’est ce qui nous a surtout intéressé dans notre contribution à ce débat".

Un tour d’horizon avec les autorités italiennes

"Nous avons pu rencontrer les autorités italiennes pour échanger sur la coopération bilatérale mais aussi sur d’autres questions qui touchent à la fois l’Afrique, sa stabilité, son développement, la coopération Nord-Sud, les réformes en débat sur les Nations Unies".

L’exemple agricole du Burkina en vedette

"Nos soucis sont partagés, d’une manière générale, par les pays membres de la FAO. Les discussions portent surtout sur les modalités et les moyens d’atteindre cette sécurité alimentaire. Nous avons là aussi pu faire valoir nos préoccupations et montrer comment au Burkina Faso, avec ce que nous savons tous, les efforts ont permis de constater qu’il y a des possibilités d’aller vers la réalisation de cet objectif".

Avec la Belgique, une vision commune sur le coton

"Entre le Burkina Faso et la Belgique, il y a une coopération excellente que nous sommes en train de travailler à renforcer. Avec les pays du Nord, nous essayons toujours d’évoquer une préoccupation centrale pour nous : la dimension coton dans notre économie mais aussi dans le commerce international. Et sur cette question, je dois dire que la Belgique et toute l’Europe d’ailleurs sont très disposées à nous appuyer. D’après les résultats de la dernière conférence de Cotonou, il y a des avancées significatives qui permettent de dire que le combat que nous menons pour un commerce équitable sur le coton peut connaître des résultats satisfaisants".

Propos recueillis à Rome par Mahorou KANAZOE
Le Pays

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