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Togo : échec des négociations sur la formation d’un gouvernement

Publié le vendredi 20 mai 2005 à 11h01min

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Les négociations organisées au Nigeria entre le président togolais Faure Gnassingbé et les parties d’opposition se sont achevées jeudi sans accord sur la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Plusieurs chefs d’Etat africain participaient à ce sommet organisé à Abuja (Nigeria) par les 15 pays africains membres de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) dans le but de tenter de stabiliser la situation au Togo.

Dans un bref communiqué diffusé à l’issue des discussions, cinq présidents africains (Nigeria, Ghana, Gabon, Bénin et Burkina Faso) ont appelé à plus de dialogue entre le gouvernement togolais et l’opposition, ainsi qu’à "la formation d’un gouvernement d’union nationale représentatif de toute la classe politique".

Le gouvernement togolais se montrait optimiste sur la possibilité de former un gouvernement d’union mais le chef de l’opposition en exil Gilchrist Olympio a fait savoir que les conditions n’étaient pas réunies. "Nous ne sommes pas parvenus à un accord sur la date et la manière dont nous pourrions participer à un gouvernement transitoire", a-t-il déclaré.

Dans un entretien au "Monde" daté de vendredi, Gilchrist Olympio réclame la reprise du "processus électoral" sous l’autorité "d’une commission électorale indépendante appuyée par l’Union africaine, l’Union européenne, les Etats-Unis et le Canada". Il estime également que "l’organisation d’une nouvelle élection est la condition sine qua non" de sa participation "à un gouvernement de transition".

A Abuja, son cousin, Harry Olympio, arrivé en troisième position à l’élection présidentielle, a de son côté demandé que le gouvernement organise des élections législatives et ensuite un nouveau scrutin présidentiel. Une exigence rejetée par un responsable du Rassemblement du peuple togolais (RPT), le parti de Faure Gnassingbé.

"Aucun chef d’Etat ne pouvait accepter cela", a expliqué Dama Dremani, secrétaire général du RPT. "Dans notre constitution, les élections sont tous les cinq ans".

Installé au pouvoir par les militaire après le décès de son père, le dictateur Gnassingbé Eyadéma, mort d’une crise cardiaque en février après 38 ans de règne, Faure Gnassingbé a été élu président du Togo le 24 avril au cours d’un scrutin contesté par l’opposition, qui a dénoncé une fraude électorale.

A.P

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