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Mountaga TALL, artiste musicien : "Tu dis quoi ?”

Publié le jeudi 19 mai 2005 à 07h40min

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Après « Burkina gigamix », Mountaga TALL, est revenu avec un nouvel album dans lequel on retrouve les raisons du premier essai qu’est « Burkina gigamix » à savoir reprendre les anciennes chansons qui ont fait la pluie et le beau temps au Faso et même dans la sous-région.

Une fois de plus « Monsieur Interprète, Mountaga TALL » qui par son travail met à défaut l’expression « je préfère l’original à la photocopie » nous plonge dans le bon vieux temps sans y être totalement avec l’opus n°2 intitulé « Tu dis quoi ? ».

C’est le retour dans les bacs à disques avec encore une version reprise des anciens morceaux, le filon marche bien alors ?

Mountaga TALL (M.T) : Lors du match de soutien à notre confrère, feu Issaka OUEDRAOGO, j’avais accordé une interview à votre journal dans lequel j’assurais qu’après « Burkina gigamix », si l’occasion se représentait, j’allais la saisir. Je me plais bien dans ma peau de chanteur interprète, toute chose que ceux qui ne comprennent pas aiment tourner en dérision. Alors que le chanteur interprète a aussi des droits et de grands noms de la musique ne sont que des chanteurs interprètes.

Cette nouvelle œuvre a-telle un titre générique ?

M.T : Oui, elle est en double album, et je lui ai donné le nom « Tu dis quoi » ?

Pouvez-vous répondre à la question ?

M.T : A un moment donné de ma carrière, des mélomanes ont jugé que je ne savais qu’interpréter ; ce qui en fait nie tout mon talent artistique. Alors pour mes 25 ans de musique, j’ai pris la résolution de faire quelque chose de grand. Et cela commence par la sortie d’un double album ; sur le volume n°1 on retrouve mes compositions et des reprises car il faut l’avouer « Burkina gigamix » a fait tache d’huile.

Et je reçois toujours des messages de félicitations pour cela.
Je fais la musique pour mon plaisir et celui des mélomanes, et partant de cela, je ne dois pas décevoir les fans. Sur le volume n°2, il y a aussi des reprises et une partie de mes compositions. Je n’ai pas voulu d’un album où il n’y a que mes compositions et un autre où il n’y a que des reprises.
Marketing oblige.

Le titre générique de l’album répond à toutes les questions qui se sont posées à la sortie de « Burkina gigamix ».
Certains se sont demandés si je pouvais faire une œuvre de la taille de « Burkina gigamix » ; d’autres disaient que ma carrière est liée à ceci ou cela. J’ai tout ou presqu’entendu. C’est pourquoi l’album porte le titre « Tu dis quoi » ?

Comment gérez-vous tout cela sur le plan des droits ?

M.T : Il y a aucun problème par rapport à la gestion des droits.
Le Burkina fait partie des pays qui ont commencé à reconnaître les droits voisins.
Cela m’enchante dans la mesure où dans la conception générale on pensait que les artistes interprètes n’avaient pas de droits. Au BBDA aujourd’hui, il y a un chapitre droits voisins, pour tous ceux qui contribuent d’une façon ou d’une autre à la conception d’une œuvre musicale. Dans la répartition, les auteurs compositeurs ont une part, ceux qui ont adapté les œuvres ont aussi leur part ; toutefois l’auteur compositeur est le plus grand bénéficiaire.

Car avant tout c’est lui qui a écrit la chanson.
En tant qu’adaptateur, je me mets dans la peau de celui qui a écrit la chanson et je recompose la musique ; en ce moment je deviens compositeur de la nouvelle musique ; j’ai alors des droits dérivés.

Pour cette seconde sortie, nous avons appris que vous êtes artiste et producteur, comment avez-vous conjugué tout cela ?

M.T : Je n’ai jamais voulu être à la fois riz et bœuf. Dans ma carrière je n’ai jamais voulu être producteur, manager, chanteur ; j’ai toujours milité pour la division du travail.
Et il faut reconnaître que le mélange des rôles constitue une des plaies de notre musique.
En tant que chanteur, mon devoir est de m’occuper de mon rôle à savoir chanter et derrière il y a le staff managérial. C’est comme cela que je fonctionne.

Que doit-on retenir du nouvel opus ?

M.T : Je demande à tous ceux qui se posaient des questions de me dire après la sortie de l’œuvre ce qu’ils en pensent.
Ceux qui pensaient que la barre très haut placée de « Burkina gigamix » n’était pas dépassable, ceux qui pensaient que je n’ai plus d’inspiration, ceux qui ont même revendiqué ma carrière, à tous ces gens je dis « Tu dis quoi » ?

Dans le nouvel album, il y a un clin d’œil à une certaine Liza, qui est-elle pour vous ?

M.T. : Mon épouse se prénomme Liza et c’est une chanson un peu personnelle qui parle de certains faits que j’ai vécus.
Il y a eu beaucoup de choses autour de ma vie et de mes relations avec mon épouse.
C’est cela que je chante.

par Issa Sanogo
L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 19 mai 2005 à 11:16, par somwékré En réponse à : > Mountaga TALL, artiste musicien : "Tu dis quoi ?”

    C’est intéressant que, pour une fois, il ne nous ait pas rabattu les oreilles avec les expressions du genre "j’ai ma maîtrise en droit (c’est la licence qu’il a d’ailleurs)", "avec mes diplômes j’ai choisi de faire la musique", et patati et patatra....
    Courage, ça commence à venir.
    Mais juste une chose : le corps de Tidiane n’est pas encore pourri que M. Tall se taille une part de son héritage.

    • Le 19 mai 2005 à 21:10 En réponse à : > Mountaga TALL, artiste musicien : "Tu dis quoi ?”

      c’est vraiment domage d’entendre une réaction pareille
      qui vous a dit que le corps de Tidiane doit pourrir depuis quand au Burkina on parle de corps qui pourri
      je trouve que Tall fait ici un très grand travail pour la mémoire des artistes Burkinabè qui il faut le reconnaitre n’ont pas eu de sympathie de la part des melomanes burkinabè qui préfèrent de loin les musiques d’ailleurs
      aujourd’hui il faut avoir le courage de rééditer et d’interpreter des artistes de notre terroir qui n’ont pas pu vivre de leur musique
      merci Tall pour ce que tu fais et peut etre qui sait grace à toi mon fils saura qui fut Tidiane ou Samboué
      Et je suis certain que l’héritage des musiciens disparus à un sens que lorsqu’il est mis en valeur et c’est ce que fait Tall

      • Le 20 mai 2005 à 10:08, par somwékré En réponse à : > Mountaga TALL, artiste musicien : "Tu dis quoi ?”

        Mon ami, c’est parce que tu ne le sais pas, sinon cette expression existe et n’est nullement péjorative.
        Mon propos, ce n’est pas de me lever contre la seconde vie qu’offre Tall à nos artistes, mais je dis que pour Tidiane, il aurait pu attendre un peu. Il y a une période de veuvage à respecter.

    • Le 19 mai 2005 à 22:53, par korodjo En réponse à : > Mountaga TALL, artiste musicien : "Tu dis quoi ?”

      Vraiment il ya des gens qui ne savent pas reflechir avant de parler.En afrique on a coutume de respecter les morts.Alors Mr somwekre de grace epargne nous ces genres de commentaires.Si quelqu’un cites ses diplomes encouragez le ou laissez le tranquille.Si Mr mountaga a ses diplomes,c’est parce qu’ils les merites ce n’est pas pour deranger quelqu’un.Quels diplomes avez-vous ?

      • Le 20 mai 2005 à 10:02, par somwékré En réponse à : > Mountaga TALL, artiste musicien : "Tu dis quoi ?”

        Koro, je n’ai rien contre les diplômés. Je cherche d’ailleurs le CEP que je n’ai pas encore eu.
        Cependant, laisse moi te faire remarquer ceci :
        - les musiciens diplômés, "c’est versé" au Burkina et dans le monde (2Kas, wedhyak, Zêdess, Kouker, tous les membres du groupe Sofa, Obs de Kouma kan, le chercheur et professeur d’université Oger Kaboré, le regretté Pr Samboué Jean Bernard, etc.). Tu vois, il y en a vraiment qui ont le papier mais qui n’ont aucun complexe à faire de la musique. Alors, entre nous, dire que "malgré mon diplôme, j’ai préféré faire la musique", c’est rabaisser la musique.
        - respect des mort pour respect des morts, que ce soit dans l’Afrique traditionnelle ou dans les religions révélées, il y a une période de veuvage que même les héritiers respectent avant de se partager l’héritage. C’est juste cette période que j’ai suggéré à une tierce personne de respecter. Si c’est cela manquer du respect à un mort, je crois que tu n’es ni africain, ni croyant, koro djo.
        Je demande à ceux qui nous liraient de nous départager.

        • Le 23 mai 2005 à 14:30 En réponse à : > Mountaga TALL, artiste musicien : "Tu dis quoi ?”

          Pfff ..n’importe quoi toujours ces pauvres nègres en train de se chamailler !!Chercher à aller de l’avant plutôt.....bandes de nazes !!!

          • Le 24 mai 2005 à 18:07 En réponse à : > Mountaga TALL, artiste musicien : "Tu dis quoi ?”

            C’est toi plutôt qui est naze, si tu peux pas apporter une contribution constructive dans le débat. Débattre, mon ami, c’est pas unitile, puisque de là jaillissent les solutions aux problèmes. Un proverbe mossi dit que "s’asseoir pour palabrer ne cultive pas le champ, mais permet de clarifier les positions. Et une fois ces positions clarifiées, tous les travaux deviennent plus faciles". Méditez-y, cher monsieur.

            • Le 5 juin 2005 à 02:39, par Une Burkinabè En réponse à : > Mountaga TALL, artiste musicien : "Tu dis quoi ?”

              Je ne prends la défence de personne et je n’incrimine personne. Mais moi, si j’ai quelque chose à dire, c’est arêtez de vous bagarrer, chamailler pour des choses aussi futiles. Peut-être que c’est tôt pour interpréter les chansons de quelqu’un qui vient de décéder (c’est quel Tidiane d’abord ? Je ne veux pas tuer quelqu’un qui vit et profite de la vie. Et depuis quand ?). Mais c’est peut-être aussi une façon pour Tall de lui rendre hommage et lui dire au-revoir à sa manière. Toujours est-il que ne voyons pas l’intérêt financier derrière cet acte. Son album était probablement presque près quand le décès est survenu. Il a même probablement dû repousser la sorti de cet album. Bref.

              En tout cas, "Burkina giga ou Mégamix" fait du bien également et SURTOUT (Peut-être) à nous autres qui sommes à l’étranger. Quand je l’écoute, je me sens transportée dans un autre monde : le Burkina Faso d’il y a quelques temps encore. Tu as plusieurs époques, plusieurs styles et ça transporte vraiment. Quand je me sens un peu triste d’être loin de chez moi, je l’écoute et je me remémore toutes les belles choses de chez moi. C’est le même effet quand j’écoute le dernier album de Zedess avec "le 31 décembre à Ouaga" ou "le portable". Ça remue l’intérieur jusqu’à ce que tu sentes tes os vibrer. Bref !On apprécie la musique quelle qu’elle soit. L’essentiel est que ce soit bien fait, bien pensé.

              Message pour Tall au cas où il lira ce forum ou si quelqu’un le lui transmet tant mieux  : Tall, bon courage. J’espère qu’on aura beaucoup d’autres albums comme "Burkina Mégamix" et mieux même. Tu ne m’as pas reconnu la dernière fois qu’on s’est vu mais tu avais gorssit dai !! Et la danse du "djandjoba" du 20 décembre 2003 à Dapoya était bien drôle !!! ;)))

              Bon week-end à tous !!

          • Le 6 juin 2005 à 12:31 En réponse à : > Mountaga TALL, artiste musicien : "Tu dis quoi ?”

            le chien aboie la caravane passe...............

            • Le 25 avril 2011 à 15:35, par KAF En réponse à : > Mountaga TALL, artiste musicien : "Tu es un saprophite”

              Tall Mountaga,avec l’émission FASO ACADEMI,tu viens une fois de plus montrer tes carences intélectuelles malgré tes prétendus diplomés. Comment as-tu- oser dire de reprendre les images dans l’émission SCENE. Tu es imcapable de création personnelle ça les Burkinabé le savent mais sacrifier une émission comme FASO ACADEMIE juste pour te venger vraiment tu ne mérite aucun qualificatif. Comme tu es un bon interprete et surtout un saprophite des morts alors n’oublies pas d’interpréter DOUC SAGA et dis nous qui interprétera quoi de toi.

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