Le 17 mai 1983, sous le diktat de l’impérialisme français et principalement sur instigation du tristement célèbre Guy Penne, les valets locaux de l’impérialisme procédèrent à l’arrestation du camarade capitaine Thomas Sankara, alors Premier ministre du CSP.

En réaction à cette arrestation, arbitraire, la jeunesse consciente de notre pays organisa une marche de protestation le 20 mai sur l’ambassade de France aux cris de "Libérez Sankara" ! Les manifestations se poursuivirent jusqu’au 23 mai, contraignant les comploteurs à capituler.

Vingt deux (22) ans après ces journées historiques, la jeunesse du FFS organisée dans le Mouvement de la Jeunesse Sankariste (MJS), héritière des luttes uniformes de notre peuple pour une indépendance véritable, adresse son salut militant à toute la jeunesse burkinabè. En ces jours mémorables, nous lançons un vibrant appel à tous afin qu’ensemble nous nous mettions debout, pour faire "trembler l’impérialisme".

Aujourd’hui, plus que jamais, l’avenir de la jeunesse est hypothéquée. Les valeurs d’intégrité, de probité et de combativité "agonisent". Des prédateurs d’un type nouveau se sont hissés aux commandes de l’appareil d’Etat et règnent par le sang, la corruption, la fraude et la division... Ceux qui hier encore lançaient des appels au sens de l’honneur, de l’honnêteté et de la responsabilité et s’en remettaient au jugement de l’histoire, sont devenus aujourd’hui des adeptes convaincus de la roublardise, de l’intolérance et de l’irresponsabilité face à la misère d’un peuple meurtri.

Jeunesse du Faso, ce pays est le nôtre et nous devons oeuvrer avec courage et détermination pour lui redonner sa fierté. Rejetons énergiquement les solutions de facilité qui ne font que nous enfoncer davantage dans la servitude, et soyons unis et solidaires dans le combat pour notre avenir. Ce combat passe aussi par des inscriptions massives sur les listes électorales, en vue d’un vote utile aux prochaines consultations électorales qui devront consacrer la chute de la dictature et le retour des hommes intègres au pouvoir. C’est pourquoi nous nous démarquons également des prises de positions et autres appels au boycott des inscriptions et des élections, car nous savons plus que quiconque ce que nous ressentons sous le joug du pouvoir en place.

Jeunes du Burkina, comme en 1983, sachons prendre nos responsabilités, sachons être maîtres de notre avenir !
Quant à nous jeunes du F.F.S, convaincus que demain se prépare aujourd’hui, nous restons déterminés à "oser inventer l’avenir" ;.

Voilà pourquoi nous invitons solennellement tous les jeunes dignes et fiers, à prendre d’assaut les bureaux d’inscription durant cette semaine, qui est notre semaine, la semaine de l’anti-impérialisme et de la jeunesse, pour faire du Burkina Faso de demain, notre Faso ! C’est ensemble que nous réussirons !

Vive la jeunesse combattante du Burkina Faso !

Vivent les journées anti-impérialistes de la jeunesse !

La partie ou la mort, nous vaincrons !

Pour la jeunesse du F.F.S,

Le Secrétaire national à la Jeunesse

Claude Ouédraogo