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Politique nationale de bonne gouvernance : Le OK de l’ensemble des acteurs privilégiés

Publié le mardi 17 mai 2005 à 07h13min

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Des représentants de l’administration publique centrale et décentralisée, du secteur privé, de la société civile et des partenaires techniques et financiers étaient du 12 au 14 mai 2005 en atelier à Ouahigouya, dans la province du Yatenga.

Objectifs, "valider le projet de politique nationale de bonne gouvernance" et "discuter et échanger autour du rapport sur le profil de gouvernance du pays". Mission accomplie au terme des trois jours de travaux.

L’atelier de Ouahigouya n’a pas failli à sa mission. En effet, il a permis au terme de trois jours "d’intenses et fructueux échanges" d’aboutir à la validation du document portant "projet de politique nationale de bonne gouvernance" soumis à examen par le ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat. Il a également été l’occasion de discussions et d’échanges "mutuellement avantageux" autour du rapport sur le profil de gouvernance du pays, un document commandité par la BAD et le PNUD.

L’adoption par l’atelier du projet de politique nationale de bonne gouvernance consacre sa validation par et pour l’ensemble des acteurs de la bonne gouvernance. Reste que ce document final, pour être le référentiel national en matière de bonne gouvernance sera proposé au gouvernement pour adoption.

Après quoi, il deviendra selon, les aspirations, un document important aux mains des autorités publiques, des différents acteurs nationaux publics ou privés, de l’ensemble des partenaires techniques et financiers dans la conduite des actions de développement. Là, rien n’est gagné d’avance ! Car, aussi parfait que puisse être un document, il peut demeurer "lettre morte" si les acteurs privilégiés de sa mise en œuvre ne se l’appropriaient pas en termes d’engagement individuel et collectif.

D’où l’invite du président de l’atelier de Ouahigouya, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, Lassané Savadogo aux uns et aux autres à intégrer dans leur vécu quotidien les principes et règles de la bonne gouvernance. Il s’agit d’adopter "un mode de gestion des affaires publiques qui garantit la recherche de l’efficacité, la recherche de la participation, la démocratie, la transparence et le développement durable".

Des acteurs privilégiés de la bonne gouvernance, il est surtout espéré un changement d’attitude et d’habitude qui fertilise une utilisation optimale des ressources publiques, la réalisation et la capitalisation des meilleures pratiques. Pour le moment, ce n’est pas le comportement le mieux partagé au pays des Hommes intègres.

A ce propos, le diagnostic de la situation en matière de gouvernance au Burkina établi par le profil de gouvernance du pays relève des faiblesses dans divers domaines d’application : responsabilisations politique, administrative, économique, budgétaire, transparence des marchés publics, système juridique et judiciaire, décentralisation et déconcentration, lutte contre la corruption, sécurité...

Des efforts donc sont à faire dans le sens de la consolidation de la démocratie, de la réforme de l’administration publique, du renforcement des capacités, de la gestion responsable et transparente des ressources publiques, de l’approfondissement et la concrétisation de la déconcentration, de la promotion de la participation, de la protection des droits humains, de l’amélioration de l’environnement juridique... C’est d’ailleurs dans cette perspective que répondent les recommandations faites par les participants à l’atelier de Ouahigouya.

Elles portent notamment sur l’intensification des actions d’information, de sensibilisation et de formation sur les droits humains et les questions d’ordre juridique et judiciaire ; une plus large diffusion, par l’administration, de certaines décisions et documents, budgets et lois de règlement en particulier ; la prise en compte de la société civile, du secteur privé dans la commission thématique "Bonne gouvernance, réformes institutionnelles et décentralisation" ; la prise en compte, dans la politique nationale de bonne gouvernance, du rôle-clé des parties politiques comme acteurs incontournables de la bonne gouvernance.

Sita TARBAGDO
Sidwaya

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