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Votre image sur le Net : le cas de nos ministres

Publié le samedi 14 mai 2005 à 09h01min

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L’une des photos les plus populaires du Premier Ministre Yonli sur le Net

Que dit-on de vous sur Internet ? Voila une question à laquelle il faudra s’intéresser de plus en plus, si l’on est soucieux de son image sur la toile mondiale comme on l’est à propos des médias traditionnels.

Nous nous sommes prêtés à cet exercice à propos de nos ministres. Moins pour connaître ce qu’on dit d’eux mais surtout pour savoir déjà quelle « existence » ils ont sur le Net, quelle est leur « popularité » sur le Web.

Et si l’on vous googlait ? Googler, c’est l’un des néologismes (plus si nouveau que ça) de l’Internet. Il consiste à rechercher des informations sur quelqu’un ou sur quelque chose à travers le moteur de recherche « Google ». Comment procède-t-on ? Tout simplement en tapant le mot-clé, par exemple les prénom et nom de la personne entre guillemets dans la petite fenêtre réservée à cet effet sur la page d’accueil de Google (www.google.fr). Celui-ci vous rapporte en quelques centièmes de secondes l’essentiel de ce que l’on trouve généralement sur le Web à propos de votre sujet de recherche.

Pourquoi utiliser Google ? Parce qu’il est aujourd’hui l’un des plus puissants et des plus populaires moteurs de recherche utilisé sur le Web. Les « Webby Awards », les « Oscars du Web » décernés annuellement l’ont encore sacré le 6 mai dernier : Google a été récompensé à trois reprises, notamment dans la catégorie « best practices » pour les services qu’il propose aux internautes.

Mieux, la récente levée de boucliers de l’Union européenne contre le gigantesque programme de numérisation de livres lancé fin 2004 par Google souligne singulièrement les enjeux que le moteur de recherche représente aujourd’hui et dans les années à venir. Défendant l’idée d’une bibliothèque virtuelle qu’il propose pour contrer le moteur de recherche américain, Jacques Chirac a bien ciblé ces enjeux il y a quelques jours lors d’une rencontre internationale : « Demain, ce qui ne sera pas numérisé et rendu accessible en ligne risque d’être tout simplement négligé, pour ne pas dire peut-être oublié ». de la part de quelqu’un qui il y a quelques années se demandait ce qu’était cet étrange mulot appelé souris, cette mise en garde vaut son pesant d’or.

Tout ce qui est publié sera retenu sur vous

Le « googling » ou le googlage (pour faire francophone) s’est ainsi répandu, à propos de tout et de rien. Le Web fourmille déjà d’anecdotes plus ou moins cocasses sur cette pratique : un propriétaire dit ainsi googler tous les candidats désirant louer sa maison. Telle jeune fille ne répond jamais à une invitation sans avoir au préalable googlé le prétendant. Tel investisseur n’oublie jamais de googler ses interlocuteurs pour connaître leur renommée, en savoir un peu plus sur eux.

Alors, si vous êtes un acteur de la scène internationale (ce que tout le monde est plus ou moins aujourd’hui à cause de la globalisation), demandez-vous si vos partenaires extérieurs (que vous n’avez peut-être jamais rencontrés avant) n’en savent pas sur vous plus que vous ne l’imaginez !

En effet, le googlage est sorti, plus vite que l’on ne l’aurait pensé, du cercle des accros du Net et de leurs petites manies, pour s’installer dans tous les secteurs d’activités : de celui de la presse (où il est devenu un compagnon inséparable pour beaucoup de journalistes qui s’en servent, parfois pour donner l’impression de savoir tout sur tout) à celui du recrutement où les chasseurs de tête, les entreprises elles-mêmes, soumettent systématiquement les candidats à l’épreuve du googling. Alors, si vous avez posté des photos plus ou moins privées sur le Web, si vous vous êtes lâché dans un forum de discussion avec des propos outranciers, si vous avez été, dans un passé lointain, le sujet d’articles au vitriole, vous pourrez vous en mordre les doigts un jour !.

Car la question fondamentale que le googlage pose, c’est celle du contrôle de son image sur le Net, à travers ce qui est publié sur vous. Que l’on soit un internaute fieffé ou un analphabète des TIC, personne n’est à l’abri car si ce n’est pas ce que vous avez écrit qui peut faire votre célébrité, dans un sens comme dans l’autre, c’est ce que les autres ont écrit sur vous. On pourrait paraphraser une célèbre sentence en disant que tout ce que vous écrivez sur le Web, sera retenu contre vous.

Car de par sa fabuleuse capacité d’archivage, tout ce qui est publié une fois sur le Web, de l’article le plus anodin au discours le plus solennel, a des chances d’y rester pour toujours et de ressortir un jour ou l’autre. Et comme nous sommes dans (ou nous tendons vers) la société du savoir où l’information est la denrée qui circule le plus, il est illusoire de vouloir se protéger en rendant invisible. Mieux vaut prendre les devants pour essayer de contrôler son image sur la toile mondiale, par des techniques qui existent aussi pour ce média, comme pour les médias traditionnels.

Mais il faut avant savoir ce que l’on dit de vous. C’est ce à quoi nous nous sommes amusés, à propos de nos ministres.

Qui dort sur le Web du voisin...

Parce qu’elle ne s’est pas donné toutes les garanties, cette étude n’a pas de prétention scientifique, mais elle est fort instructive et même parfois amusante par la nature des documents que l’on trouve parfois. Elle a été réalisée entre le 8 et le 10 mai 2005. Il n’a pas été question d’une analyse fine, systématique, de tous les documents proposés pour s’assurer qu’ils sont effectivement en rapport avec tel ou tel nom car nous avons surtout consulté les premières pages, avec les présentations que Google fait de chaque document.

Cela laisse, bien sûr, la porte ouverte à des risques de répétition de certains mêmes contenus repris sur divers sites Internet ou même d’homonymie. Ainsi, taper « Salif Diallo » peut mener sur des documents parlant effectivement de notre ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques ou, simple hypothèse, à Salif Diallo, vendeur de bétail malien qui pourrait être célèbre sur le Web parce qu’on lui a consacré un article sur la problématique de la transhumance en Afrique de l’Ouest !

Cette petite étude est donc à prendre avec les limites qu’elle a. Son intérêt est d’inciter un peu plus nos dirigeants à s’intéresser à la toile mondiale et à ses pièges parfois surprenants. La conclusion principale que nous en tirons nous ramène au proverbe qui dit que « qui dort sur la natte du voisin, dort par terre » car pour l’essentiel, c’est plus sur les pages Web des autres que l’on retrouve nos gouvernants plus que sur les leurs propres, même quand il y en a.

En passant en revue, par ordre protocolaire, nos ministres, on note ainsi qu’ils ont des fortunes diverses.

Paramanga Ernest YONLI, Premier ministre

En tapant « Paramanga Ernest Yonli », Google rapporte quelques 600 documents. Ce qui n’est pas négligeable mais pas extraordinaire pour un Premier ministre en poste depuis bientôt cinq ans et qui était déjà dans le gouvernement à un poste stratégique comme celui de la Fonction publique.
Les premiers documents que l’on trouve ont principalement pour sources le site du ministère français des Affaires étrangères, celui du Premier ministère et aussi celui du gouvernement ( www.primature.gov.bf), en troisième position, donc visible dès la première page de données proposées. Ensuite les autres sites prioritaires sont Lefaso.net (www.lefaso.net), le site d’EMA Invest (une structure de communication basée à Genève), Sidwaya (www.sidwaya.bf) et le site de « La Base de Données de l’Afrique Contemporaine » où l’on retrouve une biographie sommaire de presque tous nos ministres.

Quant aux photos du Premier ministre sur le Net, on en trouve une quarantaine, provenant essentiellement d’un site du gouvernement taïwanais, de L’Opinion et du site du Premier ministère.

Youssouf OUÉDRAOGO, ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et Coopération régionale

Sur le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangère, on a 553 documents provenant, pour les premiers documents, de Lefaso.net, des sites de la Francophonie (celui du Xè sommet notamment), du site du gouvernement luxembourgeois et d’un site libanais, de celui du quotidien Le Pays (www.lepays.bf), etc.

Le site du Ministère des Affaires étrangères (www.mae.gov.bf) se classe au 327è rang des documents proposés.
Avec 38 photos accessibles, le Ministre Youssouf Ouédraogo est, avec le Premier ministre, l’un des mieux « illustrés » du gouvernement sur le Web.

Salif DIALLO, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques

Avec 1 440 occurrences, le ministre Salif Diallo est incontestablement le plus populaire sur le Web. Une popularité dont il pourrait se passer parfois car si les premiers documents proviennent de Lefaso.net, du site du Père Maurice Oudet (www.abcburkina.net) un site très fourni sur les questions de développement agricole), de San Finna (www.sanfinna.com), de Allafrica, de Bendré (http://www.bendre.africa-web.org/), on en trouve aussi une bonne partie provenant de sites alternatifs (mouvements associatifs notamment), qui ne le présentent pas sous son meilleur profil.

Le site officiel du ministère de l’Agriculture (www.agriculture.gov.bf/) est accessible à la 39è position ; ce qui est une performance acceptable.

En images, on retrouve le ministre Salif Diallo 18 fois sur des pages provenant de L’Observateur Paalga (www.lobservateur.bf), du site de la FAO, de Bendré, L’Opinion (www.zedcom.bf), San Finna et Lefaso.net.

La coupe afro du ministre Alain Yoda est toujours à la mode sur le Net

Bédouma Alain YODA, ministre de la Santé

Les 241 documents que nous avons retrouvés à propos du ministre Alain Yoda proviennent, prioritairement, du site de la Zone franc (www.izf.net), d’un site sur les médicaments (http://www.essentialdrugs.org) de L’Opinion, du site du Primier ministère et de celui du Ministère français des Affaires étrangères.

Quant au site officiel du ministère de la Santé (www.sante.gov.bf), nous n’en avons trouvé nulle trace dans les pages de documents proposées. Par contre, il devient accessible quand on cherche des images du ministre dont on retrouve six photos de diverses qualités dont une proposée plusieurs où l’on voit le ministre avec son inénarrable coiffure afro.

Boureima BADINI, ministre de la Justice, Garde des sceaux

Le ministre Boureima Badini apparaît dans 244 documents sur Google. Ils proviennent des sites Allafrica (www.allafrica.com) Lefaso.net, Africatime (www.africatime.com), Sidwaya (www.sidwaya.bf), et singulièrement du site du RENLAC (www.renlac.org) ; ce qui est certainement compréhensible quand on connaît les débats qui ont cours à propos de la justice dans notre pays et auxquels le RENLAC participe souvent.

Le site du Ministère de la Justice (http://www.justice.gov.bf/) est visible en 41 è position. Quant aux images du ministre Badini, on en trouve 6 sur Lefaso.net, L’Opinion, le site du gouvernement (www.primature.gov.bf) et celui du ministère de la Justice.

Yéro BOLY, ministre de la Défense

Le ministre de la Défense, malgré la discrétion prêtée à la Grande muette, est relativement présent sur le Web. Une présence qui s’explique sans doute par ses fonctions antérieures. Les premiers des 358 documents qui renvoient à « Yéro Boly »proviennent ainsi de Lefaso.net, Sidwaya, IZF, L’Observateur, L’Opinion, San Finna, du site Armees.com (site français non institutionnel sur les armées), de la Petite académie (http://www.petiteacademie.gov.bf), le site à vocation encyclopédique créé par le ministre Adama Fofana.

Le site du Ministère de la Défense (http://www.toiledufaso.bf/defense/index.htm , un nommage plutôt fastidieux !) est inconnu au bataillon. Par ailleurs, on note que le ministre Yéro Boly est célèbre dans la presse ivoirienne.
En images, on le retrouve huit fois sur L’Observateur, L’Opinion, Lefaso.net, le site de Maison de la coopération décentralisée (www.mcdburkina.org)

Moumouni FABRÉ, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation

Sur le ministre Moumouni Fabré, Google propose 269 documents. Les premiers ont pour sources Lefaso.net, le site du MATD, celui du Premier ministère, celui de l’AIB (www.aib.bf) et celui de la Petite Académie. On note ainsi, performance louable, que le site officiel du ministère (www.matd.gov.bf/) est accessible dès le deuxième document proposé.
Par contre les six images que l’on trouve sont de L’Hebdo (www.hebdo.bf), Lefaso.net, L’Opinion, le site du gouvernement.

Sécurité : Djibril BASSOLÉ

Google propose 225 documents sur le ministre en charge de la sécurité. Ils proviennent, entre autres, de Lefaso.net, L’Observateur, L’Hebdo, San Finna, Africatime, etc. On relève par ailleurs que le ministre Bassolé est assez présent dans la presse mauritanienne et sur le site d’Al Jazeera. De même que l’on notera l’abondante publicité que font au ministre Bassolé ses « amis » de l’UNDD et certains sites de mouvements de droits humains et qu’il n’est certainement pas très enchanté de laisser à la postériorité.

En images, le ministre Bassolé est mieux loti que beaucoup de ses collègues car on en retrouve une bonne dizaine, provenant de Lefaso.net.
Quant au site officiel du ministère de la Sécurité (http://www.toiledufaso.bf/securite, un autre nommage laborieux !), il était inaccessible par Google lors de notre consultation.

Jean-Baptiste COMPAORÉ, ministre des Finances et du Budget

Avec 501 documents accessibles, le patrimoine du ministre des Finances et du Budget sur le Net est assez riche. Mais ce qui est moins louable pour lui, c’est l’abondante contribution du RENLAC à sa notoriété. A côté, on trouve des documents provenant du FMI, de la Zone Franc, de Lefaso.net.

Le site officiel des Finances (www.finances.gov.bf) n’est pas proposé pour les documents mais seulement quand on cherche des images. On en trouve sept, sur le site du Ministère et aussi sur le site de l’Hebdo, un site de l’union européenne et sur Lefaso.net.

Seydou BOUDA, Ministre de l’ Economie et du Développement

Sur Seydou Bouda, ministre de l’Economie et du développement, Google propose 293 documents. Ils proviennent prioritairement du site de l’UEMOA (www.uemoa.int), de Lefaso.net, du site baptisé Base de Données de l’Afrique Contemporaine (people.africadatabase.org) et du site officiel du Ministère de l’Economie (medev.zcp.bf/) qui se classe ainsi en quatrième position.

Par contre les six photos du ministre que l’on retrouve sont de L’Opinion, L’Observateur, Lefaso.net, et d’un site de la Coopération Suisse.

Alain Ludovic TOU, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse

Avec 367 documents sur le ministre Tou, c’est plutôt un joli score. Ils ont pour sources les sites du BIT, de la Zone Franc, de San Finna, de L’Hebdo. Le site officiel du Ministère (http://www.emploi.gov.bf/) est lui, invisible selon Google.
En images, le ministre Tou n’est pas gâté car on ne retrouve qu’une seule et même photo, répétée quatre fois principalement sur les sites du BIT et celui du Premier ministère.

Abdoulkader CISSÉ, Ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie

Avec le moteur de recherche Google, on retrouve 126 documents quand on cherche « Aldoulkader Cissé » sur le Net. Les sources de ces documents sont un site des Nations-Unies, le site de la Société RISO (secteur des mines), le site de l’UEMOA et le site officiel du Ministère (http://www.mines.gov.bf/) visible dès le cinquième document.

Pour les images du ministre, on en trouve quatre provenant du site de son ministère, celui du Premier ministère et des archives d’un site, VIP-Infos (www.chez.com/ vipsinfo/burkinae.htm), consacré aux biographies de personnalités. Un site où l’on retrouve des notices biographiques sur plusieurs autres ministres, avec parfois des erreurs comme celle qui présente le ministre Youssouf Ouédraogo comme étant né en 1942.

Benoit OUATTARA, Ministre du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise et de l’Artisanat

Les 196 documents qui renseignent sur le ministre Benoît Ouattara proviennent prioritairement du site de l’ONUDI, de celui du Père Oudet (www.abcburkina.net), celui d’EMA Invest, de San Finna et du site du gouvernement.
Alors que d’autres sites ministériels proposent des documents sur lui (ceux de la Culture, des Infrastructures, de la Présidence et du Premier ministère), le site officiel du ministère du Commerce est absent des résultats. Mais il est accessible quand on cherche des images : on en trouve une et une seule provenant du site officiel (http://www.commerce.gov.bf/) et qui est reprise aussi sur Grioo.com (un site de la diaspora africaine).

Hippolyte LINGANI, ministre des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat

Quelque 98 documents proposent des informations sur le ministre Hippolyte LINGANI. Les premiers sont de L’Observateur, des sites de IZF, Sidwaya, Bendré, L’Hebdo. Le site officiel du Ministère des Infrastructures (www.mith.gov.bf) est en 37è. Mais c’est sur celui-ci et sur celui de l’Opinion que l’on retrouve les deux photos qui présentent le ministre Lingani.

Laya SAWADOGO, Ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur, et de la Recherche scientifique

Les résultats des recherches sur le ministre Laya Sawadogo donnent 170 documents. Les plus accessibles sont des sites de l’UNESCO, de L’Observateur, de San Finna, de L’Hebdo, de L’Opinion et de du site officiel de son ministère (www.messrs.gov.bf) qui est en 19è position.
Les 12 photos du ministre sont sur les sites de L’Opinion, du CIEFFA (le centre International pour l’Education des filles et des femmes en Afrique,www.cieffa.org/), de l’UNESCO, Lefaso.net, et sur le site du gouvernement.

Mathieu OUÉDRAOGO, ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation

La cyber-notoriété du ministre Mathieu Ouédraogo tourne autour de 144 documents, fournis en priorité par la Petite Académie, Sidwaya, Bendré, L’Observateur et le site officiel du ministère (http://www.meba.gov.bf/) qui est accessible au 45è document.
Les trois documents images du ministre sont sur les sites de l’Opinion et du CIEFFA.

Lassané SAVADOGO, Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat

Quand on cherche Lassané Sawadogo (avec W) ou Savadogo (avec V) les résultats varient quelque peu sensiblement ; d’une quarantaine à une soixantaine. Ceux que nous avons trouvés sont prioritairement des contenus des sites de L’Observateur Paalga, de l’Opinion, de la Petite Académie, de San Finna. Le site officiel de son ministère (http://www.fonction-publique.gov.bf/) est aussi une source visible, car accessible au 25è document.
Par contre la seule et même photo de Lassané Savadogo disponible selon Google, est sur le site de son ministère et sur celui du Premier ministère.

Mahamoudou OUÉDRAOGO, ministre de Culture,des Arts et du Tourisme

Mahamoudou Ouédraogo, homme de culture et de communication est relativement mieux loti sur le Web que plusieurs de ses collègues du gouvernement. Les 275 documents où on parle de lui proviennent, prioritairement de Lefaso.net, le site des Editions L’Harmattan, qui a publié plusieurs de ses ouvrages, Afrik.com (un site d’information sur l’Afrique qui fait bonne place à la culture) et le site de la Petite Académie.

Le site officiel de son ministère (www.culture.gov.bf), visible dès le 8è document, est aussi une bonne source d’information sur le Web.
Le ministre écrivain est tout aussi assez bien loti en termes d’illustrations car on en retrouve une bonne vingtaine sur les sites du sommet de la Francophonie, Lefaso.net ou celui de son ministère.

Justin THIOMBIANO, Ministre des Postes et Télécommunications

C’est seulement une quarantaine de documents que l’on trouve au sujet du ministre Justin Thiombiano. Les sources principales sont Lefaso.net, le site de la Zonf Franc, ceux de L’Hebdo, du RENLAC (www.renlac.org) et celui des Rencontres sur les logiciels libres qui se sont tenues dans notre pays en 2004.

Le site officiel des Postes et Télécommunications (http://www.mpt.bf/) n’est pas une source prioritaire accessible par Google, ni celui de l’ONATEL (www.onatel.bf), malgré la richesse de son contenu. Ce dernier est néanmoins l’une des deux sources, avec Lefaso.net, où on trouve la même et seule photo du ministre Thiombiano.

Alphonse BONOU, ministre des Ressources animales

Quelque 200 documents sont proposés avec le mot-clé « Alphonse Bonou ». Les premières sources sont Fasonews (www.fasonews.net), un portail sur le Burkina, les sites de la Zone Franc (www.izf.net), de Bendré, L’Observateur, Sidwaya.

Le site officiel du ministère des Ressources animales (http://www.mra.gov.bf/) n’est pas dans le lot des sources prioritaires.
Et du ministre Alphonse Bonou, on ne trouve qu’une image sur le site du gouvernement (www.primature.gov.bf)

Mariam LAMIZANA, Ministre de l’Action Sociale et Solidarité nationale

La ministre Mariam Lamizana est assez visible sur le Web avec environ 200 documents proposant des informations sur elle. Des documents qui proviennent principalement de L’Opinion, du PNUD ( qui consacre un site entier aux « Femmes leaders du Burkina Faso » http://www.undp.bf/), de Lefaso.net, de Bendré. Le site officiel de son ministère (http://www.action-sociale.gov.bf/) est aussi jugé bonne référence par Google qui le propose dès le 18è document.
Mariam Lamizana a aussi une assez « bonne image » avec dix documents accessibles sur le sites de L’Opinion et du Premier ministère.

Joseph KAHOUN, Ministre de l’Information

Même si les sources des documents informant sur le ministre sont des sites à caractère national, donc de bonne fiabilité ( La Petite Académie, Lefaso.net, Le Centre de presse Norbert Zongo, Sidwaya, Bendré, en priorité), il reste néanmoins que le ministre Kahoun, pour avoir en charge le secteur de l’information,n’est pas très visible, avec 97 documents. Le site officiel du Ministère de l’information (http://www.information.gov.bf/), visible dès le onzième document, confirme la qualité des sources prioritairement accessibles quand on se renseigne sur lui.

Les sources des deux images accessibles (les sites du ministère de la Culture et de L’Opinion) élargissent la quantité des documents disponibles.

Quand on cherche Gisèle Guigma, on peut trouver Moussognouma Konaté

Gisèle GUIGMA, Ministre de la Promotion de la Femme

Les 112 documents disponibles quand on cherche Gisèle Guigma sur la toile mondiale ont pour origine prioritaire le site du PNUD sur les femmes leaders du Burkina, L’Hebdo, IZF, Lefaso.net, le site officiel du ministère de l’Action sociale (http://www.mpf.gov.bf/) proposé en cinquième position.

Les quatre photos de la ministre sont sur les sites www.primature.gov.bf, L’Hebdo (www.zedcom.bf), Lefaso.net et le site du PNUD.

Adama FOFANA, Ministre chargé des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement

Avec 125 documents proposés, on ne peut pas dire que le ministre Adama Fofana, ancien président du CSI, auteur de la Petite Académie et bon connaisseur et pratiquant du Web, est vraiment « gâté ».

Ces documents ont pour sources prioritaires : San Finna, L’Observateur, IZF, Burkina-NTIC, (www.burkina-ntic.org), un site sur la promotion des TIC au Burkina (proposé par Yam Pukri et quelques autres associations du domaine). Sidwaya est aussi l’une des sources prioritaires, de même que le site officiel du ministère en charge des Relations avec le Parlement (http://www.mrp.gov.bf/), en neuvième position et bien sûr celui de la Petite Académie (www.petiteacademie.gov.bf), en 12è position.

Quant aux six images du ministre Fofana, elles sont proposées par les sites de l’Opinion, Lefaso.net, l’UNESCO et le site du gouvernement.

Monique ILBOUDO, ministre de la Promotion des Droits humains

La grande notoriété de la ministre Monique Ilboudo est sans doute due à ses qualités d’écrivaine, journaliste et juriste. Les quelque 436 documents proposés par le moteur de recherche proviennent du site de la Conférence internationale des commissaires à la protection des données personnelles, du site d’une université australienne reprenant des articles d’Amina (http://www.faculty.arts.uwa.edu.au/), les sites d’Allafrica (www.allafricaca.com), d’Africultures, la Petiteacademie, le PNUD, L’Observateur, la FNAC, etc. Le site officiel de son ministère (http://www.mpdh.gov.bf/) est plutôt invisible.

La dizaine de photos de la ministre proviennent du site de la Conférence internationale des commissaires à la protection des données personnelles tenue en 2001 (http://www.paris-conference-2001.org/fr/bienvenue.html), de L’Observateur Paalga, de Lefaso.net, etc.

Laurent SÉDOGO, ministre de l’Environnement et du Cadre de vie

Les 70 documents proposés sur le ministre Laurent Sédogo ont pour principales sources l’UEMOA (www.uemoa.int), la zone Franc (IZF.net), Lefaso.net, L’Observateur Paalga (www.lobservateur.bf).

Le site du ministère (http://www.environnement.gov.bf/) n’est accessible que quand on cherche les images du ministre Sédogo sur le Web. Les trois images que l’on trouve alors sont de ce site et de celui de Ramsar (http://www.ramsar.org/ portant sur la Convention de Ramsar sur les zones humides) et celui d’un institut sur l’information géographique qui fournit des éléments sur la soutenance de thèse du ministre (http://www.itc.nl/news_events/archive/research/sedogo_phd.asp)

Sports et Loisirs : Toundoun SESSOUMA

Une soixantaine de documents est rapportée par Google à propos du ministre Toundoun Sessouma. Les premières sources proposées sont la Petite Académie, le site du ministère des Sports ((http://www.sports.gov.bf/), dès le deuxième document, ceux de Fasonews, de la CONFEJES, de la Banque de données juridiques du Burkina (http://www.legiburkina.bf/), qui est aussi une source d’informations très riche sur les actes de nos gouvernants.

Quand on cherche Toundoum (avec M) Sessouma, les sources varient un tout petit peu élargies. On retrouve aussi trois images du ministre sur le site du gouvernement, celui de la CAN Juniors et celui de Lefaso.net.

Youma ZERBO, ministre délégué, chargé de l’Enseignement technique

Les recherches sur le ministre délégué, chargé de l’Enseignement technique mènent à 105 documents. Ils proposés principalement par Sidwaya, L’Observateur, IZF, le Sommet de la Francophonie, le site de l’ Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (http://www.ofpa.net).

Par contre le site du Ministère des Enseignements n’est pas proposé et on ne trouve nulle trace illustrée du ministre sur la toile.

Enseignement techniqueJean De Dieu SOMDA, ministre délégué, chargé de la Coopération régionale

Le ministre Somda, diplomate de formation et en charge de la Coopération régionale est plutôt visible sur le Web, avec 239 documents qui renvoient à son nom. Les premières sources proposées sont le site de la Zone Franc (IZF.net), celui du sommet de la Francophonie, le portail Fasonews (www.fasonews.net). Le site du Ministère des Affaires étrangère est absent des sources. Et c’est sur le site du sommet francophone et celui du Premier ministère que l’on trouve les deux photos du ministre.

Patrice NIKÉMA, ministre délégué, chargé des Transports

A propos du ministre Patrice Nikiéma, ce sont quelque 64 documents que l’on trouve avec Google. Des documents qui ont pour sources prioritaires le site de la Zone Franc (Izf.net), San Finna, Afrique Express, le site l’association de la Presse francophone, celui de Observatoire des Fonctions publiques, le site du Ministère français des Affaires étrangères, Bendré, L’Observateur.
La seule image du ministre est fournie par le site du gouvernement, www.primature.gov.bf

Arsène Armand HIEN, ministre délégué, chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non formelle

Avec 43 documents disponibles selon Google, entre le 8 et le 10 mai 2005, le ministre Arsène Armand Hien, est le moins populaire du gouvernement sur le Web. Les rares informations que l’on peut avoir sur lui sont néanmoins de bonne source : il s’agit principalement du site de la Zone Franc, de la Petite Académie, de Sidwaya, du site de l’Ambassade du Burkina en Belgique (www.ambassadeduburkina.be), etc.

En images, le ministre Hien a, comme beaucoup d’autres de ses collègues, une seule, sur le site du gouvernement, accessible par Google.

Daniel OUÉDRAOGO : ministre délégué,chargé de la Jeunesse

Quelque 80 documents sont fournis quand on cherche des informations sur le ministre Daniel Ouédraogo. Des documents fournis par IZF, le site du quotidien Le Pays (www.lepays.bf), Lefaso.net,le site de L’Observateur(www.lobservateur.bf).
Uneseuleimage du ministre est accessible et elle est sur le site du gouvernement.

Au bout de ce pistage en ligne de nos ministres, l’une des conclusions qui s’imposent, c’est la faible visibilité des sites institutionnels dont disposent aujourd’hui tous nos ministères et qui ont été lancés en grande fanfare il y a un an. Si beaucoup ne sont pas à jour (certains n’ont même pas évolué depuis leur lancement), ils sont surtout restés confidentiels dans leur quasi-totalité, malgré la richesse de leurs contenus parfois. Par manque d’une vraie campagne de promotion et d’une stratégie efficace de référencement.

Une mention spéciale est à faire à la Petite Académie (qui deviendra grande certainement !) et qui s’impose de plus en plus comme une source d’informations biographiques incontournable. Il reste à étoffer ses contenus parfois sommaires. Alors, tous à nos claviers !


TABLEAU
NomDocumentsRangImagesRang
Ernest P. Yonli 601 2 40 1
Youssouf Ouédraogo 553 3 38 2
Salif Diallo 1440 1 18 4
Alain B. Yoda 241 12 6 11
Boureima Badini 244 11 6 11
Yéro Boly 358 7 8 9
Moumouni Fabré 269 10 6 11
Djibril Bassolé 225 14 14 5
Jean-Baptiste Compaoré 501 4 7 10
Seydou Bouda 293 8 6 11
Alain Ludovic Tou 367 6 1 23
Abdoulkader Cissé 127 20 4 17
Benoît Ouattara 196 17 1 23
Hippolyte Lingani 98 24 2 20
Laya Sawadogo 170 18 12 6
Mathieu Ouédraogo 144 19 3 19
Lassané Savadogo 61 29 1 23
Mahamoudou Ouédraogo 275 9 25 3
Justin Thiombiano 45 31 2 20
Alphonse Bonou 200 16 1 23
Mariam Lamizana 201 15 10 7
Joseph Kahoun 97 25 5 16
Marie Gisèle Guigma 112 22 4 17
Adama Fofana 125 21 6 11
Monique Ilboudo 436 5 10 7
Laurent Sédogo 70 27 1 23
Toundoun Sessouma 60 30 3 19
Youma Zerbo 105 23 0 32
Jean de Dieu Somda 239 13 2 20
Patrice Nikièma 64 28 1 23
Arsène Armand Hien 43 32 1 23
Daniel Ouédraogo 81 26 1 23

Cyriaque Paré
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